Le President Et Le Congrès Aux Etats Unis

e de l'amour diffère énormément de celle que vous aviez au début de votre relation. Vous constaterez que le concept de l'amour comporte de nombreuses dimensions. Certains interprètent l'amour comme un sentiment personnel fort, reconnaissable aux effets physiques qu'il engendre tels que l'accélération des battements du coeur, le souffle court ou des bouffées de chaleur. Pour d'autres, l'amour est fortement relié au comportement qu'ils (elles) adoptent à l'égard de leur partenaire ou du comportement de leur partenaire à leur égard. Ainsi, votre interaction avec l'autre est-elle empreinte de générosité, d'affection, de réconfort, de compréhension, de sacrifice ou de séduction. Certains peuvent concevoir l'amour comme un ensemble de cognitions: «Mon (ma) partenaire me protège, il (elle) est un bon parent, il (elle) a besoin de moi et s'ennuie de moi quand je ne suis pas là.» D'autres ne peuvent imaginer l'amour sans excitation sexuelle: «L'amour est une vive attirance sexuelle» ou «l'amour est faire l'amour». Pour d'autres, l'amour et le sexe sont indépendants «Je peux sentir profondément que j'aime mon (ma) partenaire et qu'il (elle) m'aime, que je sois excité(e) sexuellement ou pas.» Plusieurs associent l'amour à la passion quelquefois douloureuse qui accompagne l'étape romantique au début d'une relation: «Nous sommes réellement tombés amoureux l'un de l'autre lorsque nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Ce fut comme un coup de foudre.» Pour d'autres, enfin, l'amour est un état de stabilité, de détente et de quiétude, de sentiments partagés par deux grands amis. Certains croient que l'amour n'est possible que tant et aussi longtemps que l'expérience comporte des risques, de l'aventure, de l'incertitude et du nouveau. D'autres croient que l'amour n'est atteint qu'après plusieurs années de confiance et de compréhension partagées. Certains associent même l'amour à la jalousie et à la possession: «Je mourrais si mon (ma) partenaire ne jetait qu'un seul regard à quelqu'un d'autre.» Ou d'autres n'ont aucune appréhension à aimer quelqu'un qui ne leur

appartient pas corps et âme; leur amour peut alors s'enrichir de l'indépendance de chaque partenaire. L'amour peut nous demander d'être prévisibles ou par contre de créer de perpétuelles surprises, voire même le mécontentement. Nous avons peut-être besoin d'un(e) partenaire provenant d'un milieu similaire au nôtre, quelqu'un qui partage nos valeurs, ou encore un(e) partenaire qui est tout à fait notre opposé. Certains d'entre nous ne peuvent aimer qu'une personne qu'ils trouvent belle physiquement. Pour d'autres, la beauté est beaucoup moins importante que l'intelligence, la capacité d'aimer, la force ou même la santé. Nous savons peut-être quelle étincelle a allumé notre amour. De même, il est possible que nous soyons conscients des caractéristiques de chaque partenaire ainsi que des aspects de notre relation qui nourrissent notre amour. Ou l'amour peut tout simplement être un mystère étrange et merveilleux. Comment se développe l'amour? La plupart des experts s'accordent pour dire que nous ne sommes pas nés avec la capacité de donner et de recevoir de l'affection. Nous développons plutôt notre capacité d'aimer durant l'enfance, l'adolescence et la vie adulte. Quatre aspects de notre expérience influencent aussi bien notre attirance pour les traits de personnalité de l'autre que les modes d'expression que nous employons pour lui communiquer notre amour: notre relation avec nos parents, nos frères, soeurs et amis, nos partenaires précédents et notre relation actuelle. Les parents Freud et ses disciples ont insisté sur le fait que la relation parent-enfant, presque à l'exclusion des autres expériences d'une vie, est le facteur dominant dans le développement de notre capacité d'aimer. Pour pouvoir aimer quelqu'un d'autre, il faut avoir un certain degré d'amour de soi et d'acceptation de soi. Les tenants de l'école de pensée freudienne croient que l'amour de soi ne peut se développer qu'avec l'amour parental comme modèle. Si nous avons joui d'une relation affectueuse stable et régulière avec notre père et notre mère, il y a de fortes chances que nous soyons capables de ressentir un amour profond pour un(e) partenaire. Si nos parents nous ont encouragés à exprimer nos sentiments et s'ils étaient affectueux l'un envers l'autre, il nous sera assez facile d'exprimer notre amour. Si, toutefois, nos parents nous ont donné peu d'affection ou si l'amour qu'ils nous prodiguaient alternait régulièrement entre les punitions ou le rejet, il nous sera alors plus difficile d'aimer quelqu'un. En termes freudiens, nous cherchons inconsciemment à répéter exactement notre première relation intime avec tous nos partenaires futur(e)s et à revivre cette première expérience émotionnelle en modelant notre comportement sur le comportement qui caractérisait cette première relation. Les frères et soeurs et les amis Heureusement, nos parents ne sont pas vraiment les seuls êtres de notre vie qui peuvent nous enseigner comment donner et recevoir de l'amour. Des études effectuées au cours des quinze dernières années ont démontré que nos frères et soeurs, nos amis et la société en général peuvent fortement influencer nos désirs, nos attentes et notre comportement amoureux. En fait, une affinité fraternelle ou l'acceptation de la part d'un(e) ami(e) peuvent, à certains moments, se révéler un puissant antidote aux sentiments d'insécurité engendrés par une relation difficile. C'est ainsi que nombre de personnes qui ont eu une expérience amère avec un parent ont formé une relation affectueuse forte et constructive avec un frère, une soeur ou un ami et celle-ci a servi de bon modèle pour une relation amoureuse future. Cependant, si durant notre enfance nous avons dû rivaliser avec un frère ou une soeur pour gagner l'affection de nos parents, il est possible que nous soyons des amoureux anxieux durant notre vie adulte. Si nous avons été incités à penser que «mon frère ou ma soeur est mieux que moi», nous risquons d'avoir plus de difficulté à faire confiance à un(e) partenaire dans une relation adulte. La tendance sera alors de rivaliser avec notre partenaire comme nous le faisions avec notre frère ou notre soeur.

Les partenaires précédents Nos premières aventures dans le monde de l'amour romantique peuvent également influencer fortement notre façon d'aimer. Si vous avez été repoussé par la première personne que vous avez aimée, vous avez sans doute eu besoin de plusieurs expériences positives pour supprimer les effets de ce premier rejet. Les adolescents ont tendance à entrer dans une relation amoureuse et à en sortir assez facilement. La variation extrême et rapide entre la passion et le découragement que nous vivons au cours de notre adolescence constitue de bien des façons un excellent apprentissage pour le futur. Durant cette période de notre vie, nous apprenons à donner et à recevoir de l'amour sensuel et nous avons la possibilité de découvrir un «type» de partenaire qui nous convient. L'adulte qui a partagé ouvertement un amour avec d'autres entreprendra une liaison avec des attentes très différentes de celles d'un adulte qui n'a jamais vécu de relation intime avec un autre. Les partenaires qui s'engagent dans une nouvelle liaison après une séparation douloureuse chercheront probablement chez leur nouveau (nouvelle) partenaire des caractéristiques qui leur sembleront les aider à prévenir une récurrence de leur frustration. Notre relation actuelle Les expériences plaisantes et désagréables que nous avons vécues au début de notre relation actuelle sont également cruciales. Si nous éprouvons des sentiments exaltants et plaisants lorsque nous sommes avec notre partenaire, notre amour et notre attirance à l'égard de celui-ci (celle-ci) resteront forts. Cependant, si nous commençons à ressentir plus de désagrément que de plaisir, nos liens avec notre partenaire s'affaibliront. Initialement, lorsque nous tombons amoureux, une intimité agréable compense largement les moments désagréables que nous pouvons vivre. Mais cette situation change, lentement ou rapidement, pour diverses raisons. Nous avons tous vu que, dans de nombreux mariages, l'échange d'amour diminue considérablement avec le temps. Les conjoints décident souvent de poursuivre un «mariage de raison» une fois que l'amour n'existe plus entre eux, - à cause des enfants», «pour ne pas lui faire du mal» ou «pour ne pas vivre seul». Mais pourquoi est-ce donc si difficile de rester amoureux dans une liaison stable? Il y a probablement autant de raisons qu'il existe de couples. Nous nous attarderons ici sur trois facteurs importants qui entravent l'amour: les conceptions erronées sur l'amour, l'évitement d'une douleur émotionnelle éventuelle et l'incompatibilité. Les conceptions erronées sur l'amour Notre société a encouragé une variété de croyances qui sont non seulement irrationnelles, mais également nuisibles au partage efficace de l'amour entre deux intimes. «Nous étions fous l'un de l'autre quand nous nous sommes rencontrés. Si seulement notre amour était