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Le doute marque t-il l'impuissance de la pensée

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Par   •  26 Mars 2017  •  Dissertation  •  1 114 Mots (5 Pages)  •  1 288 Vues

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        Philosophie

"Le doute marque-t-il l'impuissance de la pensée?"


        

        Comment faut-il mesurer l'impact d'un doute sur le développement de notre pensée ? Le doute est un état d'indécision, d'immobilisme sur le fait de mener une mission à bien ou de porter un jugement sur quelqu'un ou quelque chose . Par exemple si je devais faire un choix ou choisir un chemin serait-ce plus efficace d'aller de l'avant sans douter quitte à voir le résultat ou bien douter et retarder soit un bel événement soit un mauvais ? Il est légitime de réfléchir et de se poser la question est-ce que le doute limite la pensée et l'empêche de se dérouler ou bien l'affine t-il à travers un processus de réflexion. Dans ce dernier cas présent le temps alloué à l'imagination d'un doute est-il valable même si ce dernier est infondé et ne relève que de la spéculation, supposition ? Peut être le doute ne vient pas de soi même mais de rumeurs ou dires, parfois diffusées volontairement afin de détourner l'individu d'un choix meilleur mais moins bon pour celui qui l'a diffusée… Voyons comment le doute marque-t-il l'impuissance de la pensée ? Nous verrons dans plusieurs parties : la capacité négative du doute, son contraire donc sa capacité positive et pour terminer qu'est-ce que serait une pensée puissante ?

        Supposons que oui, le doute marque bien l'impuissance de la pensée. Le doute au quotidien peut se manifester de plusieurs façons différentes, qu'il soit parce qu'on ne sait pas donner une réponse juste à son petit frère, ou parce qu'on ne peut pas confirmer l'invitation à un dîner d'un ami.  . Alors faut-il donner l'impression d'être un ignorant alors que l'on possède en théorie le bagage intellectuel puisqu'on a eu l'éducation, ou bien donner une réponse fausse que son petit frère assimilera et gardera comme vraie une longue partie de sa vie puisque sa culture et son intelligence sont encore une phase de développement primaire ? Si l'on dit à son ami que l'on ne sait pas si on vient chez lui ou pas dîner, l'on entraîne chez ce même ami le même temps  d'attente puisqu'il ne se saura pas combien de couverts prévoir et s'il peut ou non se libérer. Cela nous laisse le choix de refuser ou d'accepter pendant que celui qui nous a invité est dans l'expectative. Dans le cas de la réponse au petit frère, que ce soit la non réponse ou la réponse erronnée nous sommes dans deux cas d'une pensée impuissante. Suffisamment impuissante dans le sens de la richesse de le pensée pour répondre correctement à une question et léguer un capital culturel juste et totalement impuissante dans le sens du choix fort et de l'engagement lorsqu'il s'agit de laisser une réponse indécise et évasive à l'invitation à dîner d'un ami. D'autres situations sont envisageables. François de la Rochefoucauld prononce à travers l'un de ses écrits « Le doute est le pire de tous les maux, car il les suppose tous ». Alors le doute suppose l'ignorance, l'hésitation, la paralysie d'action dans les choix importants, l'indifférence (ce que critique Descartes dans ses écrits philosophiques). L'homme ne peut pas être à l'aise et libre de ses choix, il paraît toujours ignorant ou pas motivé. Alors seule la connaissance peut libérer l'homme du doute, de l'impuissance de la pensée et de ce que d'autres voudront nous faire croire en se servant de notre ignorance et en ajoutant au doute la peur.

        Le doute serait-il, au contraire, bénéfique à la construction d'une pensée ? Il serait alors le remède à un jugement précipité, irréaliste et dangereux. Il démontre la capacité de l'homme à pouvoir penser par lui même, à se méfier et à éviter des situations précipitées et dangereuses. Il permettrait de ne pas idéaliser certaines situations. Par exemple, ainsi à entendre tous les hommes politiques, tous détiennent à eux seuls tous les problèmes et entendent tous représenter tout le monde. Problème qui choisir ? Alors le doute entraîne le jugement(peut être fondé sur des recherches), étape rationnelle permet de discerner qui choisir sans pour autant affirmer détenir toutes les connaissances pures et strictes de ces messieurs dames. Le doute est donc capable de libérer l'esprit critique de l'homme puisqu'il le pousse à se poser des questions, sans cesse. Le doute peut renforcer le positionnement et la vie de la personne puisqu'il évite que l'individu n'aille vers l'erreur totale. Cependant il évite aussi la raison. En ce sens il est alors peut être plus difficile de défendre le point de vue du doute comme une puissance de pensée puisque l'appréhension naturelle de l'individu peut malheureusement rester au stade de la spéculation ou du « café du commerce ». L'on peut quand même citer Aristote « Le doute est le commencement de la sagesse ».

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