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Le progrès technique peut-il nous libérer du travail ?

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Par   •  1 Avril 2021  •  Dissertation  •  724 Mots (3 Pages)  •  770 Vues

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Problématisation :

Le progrès technique, en tant qu’il signifie le développement des méthodes et des outils de travail, implique-t-il le

remplacement ou du moins l’allègement du travail, ou bien implique-t-il au contraire une simple modification du travail,

voire même un empirement des conditions de travail ?

I/ LE PROGRES TECHNIQUE SEMBLE PORTEUR D’UNE PROMESSE DE LIBERATION PAR RAPPORT AU TRAVAIL.

1. Dimension factuelle : l’augmentation de la productivité implique une libération quantitative, en théorie…

Cf texte d’Adam Smith : « De la division du travail », La Richesse des nations, 1776

Cf également ces quelques lignes : « Cette grande augmentation dans la quantité d’ouvrage qu’un même nombre de bras

est en état de fournir, en conséquence de la division du travail, est due à trois circonstances différentes : premièrement,

à un accroissement d’habileté chez chaque ouvrier individuellement ; deuxièmement, à l’épargne du temps qui se perd

ordinairement quand on passe d’une espèce d’ouvrage à une autre ; et troisièmement enfin, à l’invention d’un gd

nombre de machines qui facilitent et abrègent le travail, et qui permettent à un homme de remplir la tâche de

plusieurs ».

2. Il faut tout de même préciser que faire de la technique une libération du travail nécessite un choix

politique. Autrement, on augmente simplement la productivité. Il y a un choix politique et social pour que

l’augmentation de la productivité permise par la technique entraîne un allègement du travail (à la fois au niveau de

la peine et au niveau du temps).

Cf texte de Marx : Le Capital, Livre III, chap. 48

Importance de la « réduction de la journée de travail », qui est un choix politique. Les machines font gagner en

productivité, mais reste à déterminer comment sera réaffecté ce temps libéré…

II/ MAIS LA LIBERATION DU TRAVAIL PAR LA TECHNIQUE EST-ELLE VRAIMENT SI EVIDENTE ?

1. Dans les sociétés primitives, peu développées techniquement, on travaillait moins que dans les sociétés

capitalistes contemporaines.

Les sociétés primitives comme « sociétés d’abondance » - Pierre Clastres et Marshall Sallins (Âge de pierre, âge

d’abondance. L’économie des sociétés primitives. 1972)

On trouve dans l’histoire de nombreux exemples de sociétés où le travail n’a pas la fonction qu’il a pour nous

aujourd’hui. Ainsi, on croit souvent que les sociétés dites « primitives » sont des sociétés sous-développées, où règne

une misère et un dénuement profond. Nous croyons cela précisément parce que ce sont des sociétés où le travail ne sert

pas à produire un surplus de valeur (le profit) ou de marchandises (des stocks). L’anthropologue Pierre Clastres, dans

un article intitulé « L’économie primitive » (1976), dénonce ainsi cette vision des sociétés primitives comme des sociétés

où règne la misère. Au contraire, ces sociétés mettent en place des mécanismes pour produire seulement ce qui est

nécessaire, empêchant ainsi que le travail et l’exploitation ne viennent diviser les hommes entre eux. Il écrit : « Les

...

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