L’histoire est-elle ce qui arrive à l’homme ou est-elle ce qui arrive par l’homme ?
Dissertation : L’histoire est-elle ce qui arrive à l’homme ou est-elle ce qui arrive par l’homme ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar alisuo • 6 Novembre 2022 • Dissertation • 1 000 Mots (4 Pages) • 353 Vues
Dissertation philosophie
Sujet:
L’histoire est-elle ce qui arrive à l’homme ou est-elle ce qui arrive par l’homme ?
L’humain, acteur et auteur de l’histoire ou simplement spectateur ? Pour rappel l’histoire se définit par la connaissance du passé de l'humanité et des sociétés humaines ou discipline qui étudie ce passé et cherche à le reconstituer. On peut comprendre l'histoire de deux manières opposées. Soit on pense que c'est à travers l'homme, à travers ses choix, ses actions, ses projets, que l'homme détermine ainsi seul le cours de l'histoire et qu'il en est un agent responsable. Soit nous pensons que c'est quelque chose qui arrive à un homme qui, en quelque sorte, n'est qu'une marionnette passive expérimentant quelque chose imposé par la logique dans le déroulement des événements. Alors la question est de savoir si cette personne, par ses actions, est le moteur de l'histoire, ou si cette personne est seule et sans sa participation. Le choix du concept à soutenir est important car il détermine la représentation de l'homme lui-même, en tant qu'être libre ou en tant qu'être déterminé. Dans un premier temps, nous parlerons de plusieurs exemples attestant que l’histoire est écrite par l’homme puis, dans un deuxième temps, nous nous intéresserons aux théories nous disant que l’homme ne suit que le simple cours de l’histoire.
L’homme peut, selon Machiavel (philosophe humaniste 1469-1527) influencer le cour de l’histoire. En effet, l’homme ne peut décider qu’une rivière existe depuis des millions d’années comme il n’a pu décider de naître ou vivre. Mais il peut détourner le cour d‘eau, le faire changer de trajectoire comme il peut décider de vivre, mourir et choisir ce qu’il fera de sa vie. Selon la conception volontariste de Machiavel, l’homme peut en effet faire plus que d’assister en spectateur impuissant aux aléas de l’histoire, il peut résister, occulter cette fatalité et influer sur le cours des événements. En faisant preuve d’intelligence et de détermination, il peut devenir maître de son destin et échapper aux forces qui le dominent. Dans certaines religions certains croyants pensent que leur choix n’est guidé que par leur dieu (christianisme), s’en suit le fait que Dieu aurait écrit l’histoire. Mais ces théories n’ont jamais étaient prouvées ou réellement avancées par le domaine scientifique ainsi que philosophique.
Une autre théorie est proposée en 1840 par l’écrivain écossais Thomas Carlyle (1975-1881) nommé « La théorie du grand homme ». Cette théorie se définit par le fait que les gens ont la possibilité d'influencer le cours des événements et de reprendre le contrôle de leur histoire s'ils le souhaitent. Nous pouvons le remarquer chez les hommes, ou plutôt chez certains hommes. Il est indéniable que certaines personnes sont plus importantes que d'autres du point de vue de l'histoire universelle. Ces hommes étaient les soi-disant "grands hommes", tous ces chefs ou percepteurs militaires, politiques, intellectuels ou spirituels qui, par leur influence et leur action, ont eu une influence décisive sur le déroulement de l'histoire. C’est majoritairement au 19ème siècle, que cette théorie du "grand homme" est devenue populaire. Initiée en 1840 par l'écrivain et historien écossais Thomas Carlyle, qui affirmait que « l'histoire du monde n'est que la biographie des grands hommes » (T. Carlyle, On Heroes, Hero-Worship, and The Heroic in History), nous dit que ce sont certains individus distingués qui ont fait l'histoire (ex : Léonard de Vinci, Napoléon, Aristote, Nelson Mendela...), par la nature même de leurs personnalités qui les appelaient à commander les affaires humaines. D’autre personne les siècles suivant se sont rattachées à cette théorie dans leur dire comme l’historien français Henri Berr (1863-1954) « Une conception de l’histoire qui veut qu’un individu soit capable à lui seul d’orienter l’avenir d’une société ou d’une nation toute entière, une conception qui revient aujourd’hui à l’occasion de graves crises et qui est parfois entretenue par les médias à travers les récits biographiques qu’ils proposent des grands acteurs de l’histoire. ». Il nommera cela l’atomisme historique ce terme est encore employé aujourd’hui.
...