Lumieres
Documents Gratuits : Lumieres. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresinsi, en soutenant les privilégiés, il convoquera les états généraux en mai 1789. En cette même année, le 14 juillet, le peuple parisien prend la Bastille, ce qui déclenchera le début de la "Révolution française". L’assemblée constituante sera remplacée par l’assemblée législative d’octobre 1791 à septembre 1792. Le 21 septembre 1792, la chute de la royauté est déclarée et le roi Louis XVI est décapité. On instaurera alors la première république qui durera de 1791 à 1804.
LES 5 PLUS GRANDS PHILOSPHES DES LUMIERES
- Le premier, Denis Diderot, est né en 1713. Il est à la fois écrivain, philosophe français et maître d’œuvre de l’Encyclopédie avec D'Alembert. Diderot est connu dans les domaines de la science et l’esthétique. Il est également matérialiste et volontaire pour dénoncer les préjugés. De nos jours, il est considéré comme l’un des écrivains les plus novateurs de l’âge des Lumières. Ses œuvres peuvent-être lues par tout le monde. Il meurt en 1784.
- Le second, Jean le Rond d’Alembert est né en 1717. Il est également français, philosophe et co-auteur de l’Encyclopédie avec Denis Diderot. D’Alembert possède d'autres métiers et croyance en étant mathématicien, rationaliste( qui croit à la raison) et physicien. Mais il est surtout connu comme un défenseur de la tolérance bien qu’il s’oppose à la Religion. Il est l’auteur du fameux discours préliminaire de l’Encyclopédie qui soutient particulièrement l’esprit scientifique, l’un des thèmes principaux de l’œuvre. Il meurt en 1783. - Le troisième, Jean-Jacques Rousseau, est né en 1712. Ecrivain lui aussi et philosophe genevois de langue française, il est l’auteur du Contrat social qui est l’une des principales figures de l’œuvre du siècle des Lumières. Il contient des parties très importantes sur la religion et les injustices de la société. Tout son esprit est basé sur la critique notamment vis à vis de la société. Il meurt en 1778.
- Le quatrième, le plus âgé des cinq, Charles de Secondat, baron de Montesquieu est né en 1689. Philosophe et homme de Lettres français, il est à l’origine des doctrines constitutionnelles libérales : la constitution des droits de l’Homme et du Citoyen qui comprend toutes les libertés( de culte, de mouvement), reposant sur la séparation des pouvoirs. Il est l’auteur de deux œuvres célèbres : Les Lettres persanes et De l’esprit des lois. Il meurt en 1755. - Enfin, le dernier, François Marie Arouet, dit Voltaire, est né en 1694. Il est l’auteur d’essais historiques et de contes philosophiques ( Exemples : Candide, L'Affaire Callas). Ses œuvres prouvent son souci de vérité, de tolérance et de compassion vis à vis des victimes d'erreurs judiciaires. Il meurt en 1778.
L’ Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers a pour origine La Cyclopoedia, Dictionnaire des Sciences et des Métiers de l’éditeur anglais Chambers. Elle est l’une des œuvres philosophique et scientifique qui a permis principalement les changements d’esprit et les transformations politiques du XVIIIème siècle. L’esprit encyclopédique est l’union de tous les esprits de l’œuvre mené en partie par deux des cinq importants philosophes des Lumières. L’esprit philosophique est mené par Diderot qui a pour objectif de valoriser la nature, le bonheur terrestre, le matérialisme, la tolérance et s’oppose { la religion et { la monarchie absolue. L’esprit scientifique dirigé par Rousseau met en évidence toutes les connaissances scientifiques, les arts, les lois et la politique. L’esprit critique se base notamment dans la critique de la monarchie absolue, la censure. Ils sont { l’opposé de la raison et de la liberté. Les idées défendues par les philosophes sont : la liberté, la raison, la tolérance, l’égalité, le progrès, la séparation des pouvoirs, le rejet de la Monarchie absolue et l’opposition à la Religion. Le but de l’Encyclopédie est de rassembler toutes les connaissances sur Terre afin de convaincre le plus de monde possible. C’est le désir tant souhaité de d’Alembert. Malheureusement, de nombreux obstacles se présenteront avant la parution de toute l’œuvre, comme par exemple la censure de l’œuvre : la monarchie absolue n’accepte pas la publication de l’œuvre { cause de ses critiques et de sa prise de position envers la religion et les jésuites. Le Dictionnaire raisonné des Sciences, des Arts et des Métiers est une très grande œuvre puisqu’il rassemble toutes les connaissances existantes sur Terre: il a donc fallu beaucoup de temps, des années pour le mettre en œuvre toute entier. C'est pourquoi l'Encyclopédie paraîtra en deux grandes parties. Les premières parutions se font en France en 1751 { 1758 sous la direction de Denis Diderot et de la codirection de d’Alembert. En 1750, sortent huit milles exemplaires du prospectus de Diderot. En 1751, apparaît le premier volume du Discours préliminaire de d’Alembert. Puis de 1752 à 1757, paraissent les volumes II à VII. Ensuite, en 1962, on obtient le premier volume de planches. Après plusieurs affaires contre l’Encyclopédie et particulièrement le changement de politique qui annonce l’abolition des jésuites en 1762, Diderot pourra facilement distribuer les nouvelles parutions de 1770 à 1780. L’édition sera complétée { partir de 1782 jusqu'{ 1802 avec la parution de soixante dix autres volumes. Un travail de mille ouvriers pendant vingt ans. Les collaborateurs et contributeurs les plus connus pour toute l’œuvre sont : Helvétius, Montesquieu, Daubenton, Marmontel, Cordillac, Targot, d’Holbach, Voltaire et Rousseau. Il y a aussi André de Breton et Le Chevalier Louis de Jaucourt.
Un extrait du DISCOURS SUR LES SCIENCES ET LES ARTS (Rousseau)
Le nègre de Surinam
En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est-à-dire d’un caleçon de toile bleue ; il manquait { ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. « Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais-tu l{, mon ami, dans l’état horrible où je te vois ? – J’attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. – Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t’a traité ainsi ? – Oui, monsieur, dit le nègre, c’est l’usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l’année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C’est { ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : « Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l’honneur d’être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par l{ la fortune de ton père et de ta mère. » Hélas ! je ne sais pas si j’ai fait leur fortune, mais ils n’ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m’ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d’Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m’avouerez qu’on ne peut pas en user avec ses parents d’une manière plus horrible. – Ô Pangloss ! s’écria Candide, tu n’avais pas deviné cette abomination ; c’en est fait, il faudra qu’{ la fin je renonce à ton optimisme. – Qu’est-ce qu’optimisme ? disait Cacambo. – Hélas ! dit Candide, c’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. Et il versait des larmes en regardant son nègre, et en pleurant il entra dans Surinam.
Voltaire, Candide, chapitre 19, 1759.
Candide chapitre 19 'Le nègre'
Intro : • Épisode qui n'était pas dans la 1ère version du livre, Voltaire l'a rajouté par la suite lorsqu'il prit conscience que l'esclavage était un fait très grave. • Vérité historique et économique : le commerce triangulaire et le besoin pressant main-d'œuvre légal que l'Église acceptait et justifiait • Rencontre entre Candide et le Nègre au sortir de l'Eldorado : choc brutal et retour de la réalité du mal : il va bouleversé l'optimisme de Candide.
1) Un récit stylisé :
a. Des personnages aux traits marqués : Vanderdendur : • Esclavagiste blanc dit de 'fameux' par le Nègre qui le dédaigne implicitement : célèbre (dépréciatif) par ce qu'il inflige aux esclaves • Patronyme caricatural : nom { consonance hollandaise et peut se décomposer : « vendeur { la dent dure » : il souligne la cruauté Le nègre : description de la misère totale : (mutilé, moitié nu), idée de débris humain ('étendu par terre') ==> D'un côté le cruel bourreau, de l'autre la pauvre victime : Voltaire a fortement stylisé les personnages pour montrer deux camps indissociable de la société esclavagiste
b. Une nouvelle étape dans l'apprentissage du héros : • La ponctuation trahit les sentiment du personnage : points d'interrogation montrent que Candide s'interroge • Candide appelle le Nègre 'mon ami' et le narrateur dit
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