Mon identité peut-elle m'échapper ?

Dissertation de Philosophie

        L’identité est la caractéristique principale d’un individu, car c’est ce qui le lui permet de se différencier d’un autre. Cette identité est par définition ce qui demeure identique à travers les changements de temps, à travers les différentes représentations que je me fais ou que les autres se font de moi. Être soi et avoir conscience de soi constituent le principe de l’identité. Ainsi, on pourrait penser que mon identité ne peut m’échapper, car elle demeure identique à travers tout, pourtant, il peut nous arriver dans certaines prises de décision de les faire inconsciemment et qu’ainsi mon identité m’échappe, car ce n’est pas ma conscience qui agit. Ainsi, mon identité peut-elle m’échapper ? Suis-je le seul maître de mes décisions ? Et qu’ainsi, je dispose de mon libre-arbitre ? Pour y répondre, nous chercherons tout d’abord ce qui détermine mon identité et si ainsi elle peut m’échapper puis dans un second temps si je suis le seul à agir sur mon identité et qu’alors je dispose ou non de mon libre-arbitre.

        Si mon identité est synonyme de moi, alors est elle déterminé par ma conscience. Ainsi, si ma conscience ne peut m’échapper alors mon identité ne peut m’échapper.

        En effet, tout d’abord, Pour Descartes, si avoir conscience est ce qui constitue le moi et par conséquent mon identité, qu’avoir conscience, c’est penser et que penser c’est exister car comme le dit Descartes « Cogito ergo sum » soit « je pense donc je suis » ; alors mon identité ne peut m’échapper, car mon existence reste inchangée à travers le temps et elle ne peut ainsi m’échapper. Par exemple, si je pense alors je suis et comme je pense toujours alors mon existence reste la même donc mon identité reste inchangée et elle ne m’échappe ainsi jamais. Par conséquent, mon identité ne peut m’échapper, car mon existence reste inchangée.

        Ensuite, pour Sartre, l’identité est déterminée non pas seulement par la conscience, mais aussi par nos actions et les choix que nous avons fait, c’est-à-dire notre passé. Ainsi ces actions et choix étant passés, cela ne peut nous échapper, car c’est ce qui nous détermine. De plus, pour Sartre, « l’existence précède l’essence », donc exister, c’est devenir en permanence. C’est à la personne de décider qui ont devient, on ne choisit pas ce qu’on est, mais on choisit ce que l’on devient, notre identité. Par exemple, on ne choisit pas de naître homme, mais par nos actions et nos choix dans la vie, on va déterminer quel type d’homme on veut devenir, mais surtout quel type d’homme on devient en permanence. Ainsi, mon identité ne peut m’échapper, car c’est moi qui la détermine à chaque instant par mes actions et mes choix.

        Ainsi, mon identité ne pourrait m’échapper, car mon existence reste identique à travers le temps et parce que mes actions et mes choix la déterminent. Cependant, suis-je le seul maître de ces actions et de ces choix ? Mon libre-arbitre, existe-t-il alors ?

        Mon instance de décision n’étant pas seulement déterminée par ma conscience, mon identité pourrait au contraire m’échapper.

        En effet, d’une part, selon Spinoza, l’homme obéis aux lois de la nature et il n’y a donc qu’un seul règne : celui de la nature. De plus, selon lui, le libre-arbitre n’existe pas, car dans tout processus de décision, la première part qui est avant de vouloir faire un mouvement est inconsciente. Or, l’inconscient est hors de contrôle. Ainsi, les lois de la nature et notre inconscient déterminent mes actions et mes choix sans que je m’en aperçoive et le libre-arbitre ne serait alors qu’une illusion. L’exemple de la comparaison entre la pierre et l’homme illustre ce phénomène. En effet, imaginons qu’une pierre et un homme sont en mouvement, alors que l’homme se déplace de lui-même, la pierre croit se déplacer comme lui et ainsi disposer du libre-arbitre alors qu’elle a reçu une aide extérieure qui la mis en mouvement. On voit ainsi que son libre-arbitre n’est qu’illusion et que par conséquent son identité lui échappe, car elle croit être maître de ses déplacements. Ainsi, mon identité pourrait m’échapper, car mon libre-arbitre ne serait qu’illusion, car il serait lié à mon inconscient.