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Peut-on distinguer de vrais et de faux besoins ?

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Par   •  5 Mai 2018  •  Dissertation  •  1 636 Mots (7 Pages)  •  891 Vues

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Peut-on distinguer de vrais et de faux besoins ?

Dans un monde et un système en expansion qui semblent refléter la soif inépuisable de l'homme de posséder, de consommer et de s'améliorer en permanence, il arrive facilement de penser que l'homme contemporain est un être d’excès, et qu'il n'a pas de réels besoins, c'est à dire des éléments qui sont nécessaire à sa vie, et qu'il pourrait se limiter au stricte nécessaire.

Pour autant, n'est-il pas naturel pour l'homme de créer une culture ? Aussi renoncer à ses besoins n'est-ce pas en quelque sorte renoncer à son identité ? Cela mène à s'interroger sur la nature profonde de l'activité humaine et de l'existence de la société.

Faut-il par conséquent penser que les besoin rudimentaires à la vie de l'homme suffisent pour le définir en tant que tel ou qu'il n'est pas d'humain qui ne dépasse pas la nature, et que par conséquent ses besoin se doivent de prendre la même proportion ?

De manière générale nous séparerons les besoins en au moins deux catégories : les besoin naturels et les besoin à l'inverse culturels ou artificiels. Les besoin dits naturels sont tout ce qui touche à la nécessité, la contrainte de la vie, l'on pourrait même dire les besoin physiques, besoin du corps qui se font ressentir par la douleur, ou des sensations précises identifiables. En effet nous savons que pour vivre l'homme a besoin de s'alimenter : de manger et de boire, de dormir... ce sont des besoins naturels, des contraintes qui sont des conditions à notre survie individuelle et à la santé de notre corps et de notre esprit. Si il arrivait à quinconce d’arrêter de boire de façon définitive il subirait une mort par déshydratation dans les 4 jours suivants sa décision, après une agonie marquée par de la démence, parce que l'apport en eau régulier est obligatoire et est une condition à la survie de notre corps et notre esprit : c'est un besoin naturel. L'on considère donc les besoins naturels comme tous ceux qui à la suite d'un arrêt définitif de leur satisfaction entraînent la mort.Ce sont les besoin naturels que l'on appelle « vrais » besoin, du fait de leurs valeurs indubitables, incontestables et parce qu’ils sont bénéfiques pour l'homme.

Le développement de la société est le principal facteur de l'évolution culturelle des humains comme elle est le facteur de création de nouveaux besoins artificiels. Les besoins que l'on dirait « culturels » ou artificiels sont les besoins qui ne sont pas issus de la nature brute de l'homme, ou qui ne sont pas les besoins primaires de son corps : ce sont ceux qui sont crées par la culture et la société ou les industries, l'éducation. Ce sont aussi des besoins qui peuvent être eux mêmes issus de besoins naturels, ils sont plus proches des désirs. Par exemple il est nécessaire de dormir pour un être humain : mais dormir sur un lit n'est pas naturellement indispensable, on appellera donc le besoin du lit un besoin « secondaire », artificiel ou culturel. Aussi l'on a vu que l'homme connaît le besoin naturel de s'alimenter, mais les besoins liés au type de nourriture en particulier sont des besoins qui sont liés à des désirs, comme le désir de satisfaction culinaire, que l'on peut néanmoins ressentir comme un réel besoin. Si l'homme dans son état naturel cueille et chasse pour survivre, l'homme contemporain peut éventuellement ne plus manger pour survivre mais vivre pour manger et exploiter le plaisir gustatif que peuvent lui apporter les nourritures industrielles riches en sucres et acides gras saturés.

Ces faux besoin peuvent prendre une place malsaine auprès de l’espèce humaine car l'homme qui est esclave de ses désirs perd sa liberté, à la façon des drogues les biens de consommation industriels sont les objets d'addictions et d’obsessions qui peuvent entraîner la mort. Dans ce cas les besoins artificiels liés au développement de la société deviennent un danger pour l'homme, le poussent à devenir excessif, à l’opposé de l'action de se limiter aux simples besoins du corps qui entretiennent le corps afin qu'il vive.

Dans le film de David Fincher « Fight Club » sorti en 1999, le personnage principal après que son appartement soit détruit se rend compte que « nos objets finissent par nous posséder ». C'est un jugement sur les besoins de l'homme en société de posséder un patrimoine, et de se construire une personne à travers ses possessions et de s'y sentir attaché comme si ils faisaient partie de nous. Cependant le personnage souffre d'insomnie car il ne trouve pas de but à sa vie, sauf quand il pratique une activité de combat tous les soirs, il va finir par recommencer à dormir grâce à cela. Alors certains « faux » besoins culturels ne deviennent-ils pas de réels besoins naturels nécessaires à la survie du corps si ils ne sont pas comblés ? Somme nous réellement capables de faire la différenciation « vrais/faux  besoins » ?

L'homme n'est pas un être naturel, la définition de artificiel entend que tout ce qui est artificiel est ce qui est prit de la nature et transformé par l'homme, ou tout ce qui vient de l'homme, tel la culture ou les objets d'artisanat. On peut dire que l'essence, ce qui définit la nature de l'homme c'est qu'il est contre nature, et qu'il est un être de culture. Alors il semble normal que l'homme ressente des obligations, des besoins qui transcendent les strictes lois de la survie en milieu naturel. Les besoins que ressent un homme le définissent : Il sont la conséquence de sa personnalité, de ses goûts, le reflet de ce qu'il est. Par exemple une personne qui aime le chocolat ressent le besoin d'en manger par moments, mais si il aime le chocolat c'est parce que le chocolat au moment de la première fois où il a goûté a créé un écho dans sa personne. En effet tout le monde possède des goûts différents, le chocolat ne crée pas une addiction et une réaction positive, de manque et de

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