Playdoyer Sur La Vie Laborieuse

ropos de leur vie de paresse ? : « Lorsque nous avons faim, nous avons de quoi manger, lorsque nous avons froid, nous avons de quoi nous vêtir ». Mais sache bien que cette maxime ne s’applique pas à la société du XXIème siècle, car sans travail, pas d’argent et sans argent, tu ne peux subvenir à tes besoins qu’en comptant sur la solidarité de cette société. Nous osons croire que tu as d’autres ambitions que de devenir un assisté perpétuel. Si tu veux un exemple concret, rappelle–toi le meilleur ami de ton père qui possédait une fortune. Il n’a pas jugé bon de faire des études. Il voulait vivre sans travailler. Il a vécu pendant des années et des années de fêtes et de luxure. Aujourd’hui, c’est un homme seul, malheureux, qui se dit qu’il n’a fait rien de bon dans sa vie. Au contraire, ton père est parti de presque rien, il a entrepris des études et aujourd’hui, c’est un brillant ingénieur qui est reconnu dans son domaine et qui essaie, au jour le jour, d’élever au mieux sa famille.

Maintenant que nous venons de t’exposer les vertus d’une vie de travail, nous te demandons de te projeter dans le futur. Comment te vois–tu dans dix, vingt ans ? Heureux avec une femme et des enfants en réalisant ton rêve de devenir médecin ou couché sur une plage ensoleillée avec quatre jolies filles à tes côtés ? Penses-tu que la fréquentation de jolies filles va te procurer la vraie joie ? Quelles valeurs veux–tu inculquer à tes enfants ? Sache que tout ce qui t’entoure est le fruit du travail d’autrui. Tu fais partie, comme nous, d’un immense puzzle : il suffit d’y trouver sa place…

Nous allons clôturer là ce mail. Nous espérons que tu prendras la bonne décision ; maintenant, tu as toutes les cartes pour prendre ton avenir en main. Pour nous, l’essentiel dans la vie, c’est le travail, et sans travail, rien ne peut exister. Nous te laissons méditer sur une fable de La Fontaine :

LE LABOUREUR ET SES ENFANTS

Travaillez, prenez de la peine :

C'est le fonds qui manque le moins.

Un riche laboureur, sentant sa mort prochaine,

Fit venir ses enfants, leur parla sans témoins.

Gardez-vous, leur dit-il, de vendre l'héritage

Que nous ont laissé nos parents :

Un trésor est caché dedans.

Je ne sais pas l'endroit ; mais un peu de courage

Vous le fera trouver : vous en viendrez à bout.

Remuez votre champ dès qu'on aura fait l'août.

Creusez, fouillez, bêchez, ne laissez nulle place

Où la main ne passe et repasse.

Le père mort, les fils vous retournent le champ

Deçà, delà, partout ; si bien qu'au bout de l'an

Il en rapporta davantage.

D'argent, point de caché. Mais le Père