Synthèse De Bush Et Scowcroft

es quatre grandes puissances aux négociations sur l’unification. En effet, un sommet de la CSCE sur le sujet, comme le proposait Mme Thatcher, aurait ralentit le processus considérablement. En outre, ils étaient convaincus qu’il était impérieux que l’Allemagne ne soit pas neutre et désarmée comme le souhaitaient les Soviétiques. Tout d’abord, car elle risquerait de s’équiper d’armes nucléaires. Ensuite, parce qu’elle avait le droit de pouvoir se défendre. Enfin, si l’armée américaine quittait l’Europe, l’armée soviétique serait la plus puissante du territoire ce qui était risqué pour la sécurité occidentale. Ces arguments furent confortés par ceux de Manfred Wörner qui soutint d’une part que si l’Allemagne était démilitarisée, l’Europe revisiterait le scénario du Traité de Versailles. D’autre part, si elle n’était pas rattachée à l’Alliance Atlantique, d’autres pays pourraient tenter d’en prendre le contrôle. Cela provoquerait naturellement une réaction négative des Allemands et se terminerait en un nouveau conflit. Sans compter que le moment était approprié pour profiter de l’actuelle faiblesse de l’URSS en les obligeant à accepter les décisions prises par les autorités allemandes et américaines.

Au problème de l’adhésion de l’Allemagne à l’OTAN, les auteurs proposaient que toute l’Allemagne en fasse partie mais que la RDA aie un statut particulier. Ceci obligerait les Soviétiques à se retirer d’Allemagne conformément aux souhait américain.

Au contraire de Wörner, Mme Thatcher croyait que le retrait de l’armée rouge de RDA allait effrayer Gorbatchev puisque cela rapprochait la limite de l’OTAN de son pays. En sus de quoi, elle affirmait que l’Allemagne étant très grande avec une économie puissante, il était indispensable qu’un pays encore plus imposant intervienne, signifiant, qu’elle voulait un renfort de la CSCE. Ceci était impensable pour les auteurs qui ne voulaient surtout pas que la CSCE déloge l’OTAN. Principalement, parce que la première ne représentait pas à leurs yeux, la sécurité.

Enfin, au sujet de la conservation des armes nucléaires américaines sur le sol allemand, il était clair pour les auteurs, qu’elles devaient y rester. En premier lieu, puisqu’elles incitaient les autres peuples de l’Alliance à garder celles qu’elles avaient. En second lieu, parce qu’elles rassuraient les Américains sur la sûreté de leur armée et permettaient ainsi la continuité d’apports financiers.

Pour conclure, les auteurs désiraient une Allemagne unie, sous tutelle de l’OTAN et par conséquent une prolongation de la présence de soldats américains en Europe même si celle-ci n’était plus justifiée par la Guerre Froide.