Tartuffe Acte I Scene 4

xclusivement la satisfaction des besoins corporels : manger, boire, dormir, voilà à quoi elle résume l’activité du faux dévot.

- « Dévotement » -> ironie : antiphrase (récurrente dans les propos de Dorine) servante prend le vocabulaire du maître pour le détourner.

L’ironie vise à faire prendre conscience de l’absurdité de la situation.

4) Tartuffe, toujours absent de l’espace scénique

Le parasite : le motif de l’imposture mondaine

Que fait ce personnage au domicile de la famille d’Orgon ? Motif du parasite, fréquent dans la littérature du XVII (Boileau, La Bruyère, La Rochefoucault) et XVIII (voir Le neveu de Rameau de Diderot). Le parasite abuse de ceux qu’il trompe, il ne pense qu’à une seule chose : bien manger, bien dormir.

II) Le grand théâtre du monde

1) La folie, le comique et le sérieux

- Comportement étrange d’Orgon. Il n’entend pas ce qu’on lui dit. Amène à l’expression : « ne pas entendre raison ».

- Dorine n’essaye pas encore de le raisonner mais de lui faire voir clair.

- Folie d’Orgon qui le place d’emblée dans les personnages comiques.

- Quelle folie est mise en scène par Molière ? C’est celle qui a autant de visage que d’êtres humains. Erasme : Etre fou c’est proprement être homme.

- Molière met en scène des personnages ayant des manies poussées à l’excès (avare, misanthrope)

- Dorine = franc parler comique

2) Le comique de répétition : le langage de la folie

- Le lecteur/spectateur rit en raison du décalage qui existe entre la situation (Tartuffe mange et dort) et le commentaire qu’en fait Orgon (« Le pauvre homme »). La répétition a un effet comique.

- Orgon = personnage extravagant -> perception du monde erronée

- Répétition du « pauvre homme » => symbole de l’aveuglement.

- Isolement qui condamne au ridicule => comédie plaisante.

Conclusion : Molière annonce ce qui motive l’action de Tartuffe : l’aveuglement d’Orgon. Les procédés classiques de la comédie sont convoqués : personnage ridicule et effronterie de la servante (ironie comique, logique aberrante, exagération). Orgon fait figure de pantin et Cléante est ici le premier spectateur de cette mise en scène des ridicules d’un homme.