Tartuffe; Scene 2 Act 3

sage de temps en temps. Il oublie son personnage de pêcheur repentant pour essayer de séduire Elmire par des moyens plus traditionnels et plus humains. Par exemple, il met sa main sur sa genou et lui serre les doights, quand elle recule sa chaise, il rapproche la sienne, ceci est le comique de geste (ils sont précisés par des didascalies, dans les vers 966-1000). D'autre part, on trouve les réactions de Marianne "Que fait votre main là votre mains?" (vers 94 de l'acte III.)

En dépit des contacts physiques que Tartuffe essaie d'avoir avec Elmire, il essaie de jouer avec les mots. Il mélange l'humilité, la galanterie, le mysticisme le pathétique et la religion, qui rend son mélange détonnant! On trouve ainsi champs lexical du corps "Mon sein n'enferme pas mon cœur qui soit de pierre" et de la religion "Mais je n'ai fait au Ciel nulle dévote instance". Dans les deux tirades que Tartuffe dit, nous pouvons sentir l'insistance et le raisonnement. Dans sa première tirade, il essaie de prouver et montrer à Elmire qu'il l'aime sans le dire directement. Dans sa deuxième tirade, il révèle le vrai homme qu'il est, celui qui est incapable de la sincérité.

Par ailleurs, les jeux de scène à partir du vers 915 provoquent le rire du spectateur aux dépens de Tartuffe, certes, mais aussi d'Elmire, prise à son propre piège "On tient que mon mari veut dégager sa foi et vous donner sa fille. Est-il vrai, dites-moi?" (par Elmire).

Tartuffe donc raisonne des syllogismes en comparant Elmire avec la divignité "Des ouvrages parfaits que le Ciel a formés", au vers 901, il affirme même bénéficier de la complicité du ciel "C'est une occasion au Ciel j'ai demandée". En fait, il veut dire que comme il aime les créations de Dieu, il aime alors Elmire. Mais Tartuffe s'oublie, peu à peu, et la passion l'emporte à la fin de la tirade, et on trouve le lyrisme dans les derniers vers "De l'amour sans scandale et du plaisir sans peur".

Finalement, nous trouvons le comique de situation car les deux portent des masques et jouent leurs rôles l'un sur l'autre. Nous trouvons le comique de gestes car Tartuffe essaie de s'approcher de plus en plus d'Elmire avec des contacts physique. Enfin, nous trouvons le comique de mots car à force de vouloir rester cachés sous leurs masques, chacun des deux jouent ainsi avec les mots pour pouvoir transmettre leurs message, ou de même l'un pieger l'autre. Donc, nous ne rions pas franchement dans la scène, mais nous sourions. L'amour de Tartuffe, sans doute sincère, n'en est que plus pitoyable.