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Une société peut-elle se passer de religion ?

Dissertation : Une société peut-elle se passer de religion ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  20 Septembre 2017  •  Dissertation  •  1 162 Mots (5 Pages)  •  9 567 Vues

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Dissertation : plan détaillé; introduction, transitions et conclusion rédigées.

Sujet : une société peut-elle se passer de religion ?

        À l'échelle mondiale, beaucoup de sociétés malgré les avancées de la science, restent profondément attachées à leurs croyances religieuses. Une petite partie de l'humanité seulement revendique l'athéisme et un mode de vie purement laïque. Aussi, faut-il penser qu'une société ne peut se passer de religion ? Cela impliquerait que les hommes vivent dans une dimension purement profane. Mais précisément, la vie en société peut-elle se passer du ciment que constitue la religion, peut-elle  seul assurer les fondements de sa morale si elle ne repose pas sur du sacré? On pourrait objecter que les religions contribuent à aliéner les hommes sur un plan moral et politique, et que la laïcité est la preuve que l'on peut se passer de religion. À quel prix cependant? C'est à ces questions que nous nous efforcerons de répondre en trois temps.

        I-la religion joue un rôle de premier plan dans la vie des croyants.

-Pourvoyeuse de mythes expliquant la genèse de l'univers, du vivant et de l'homme, la religion permet à l'homme de donner un sens à sa propre existence, sans quoi vivre serait impossible. Elle l'auréole de sacré et combat le sentiment de contingence inhérent à toute dimension profane. Exemple: le pélerinage du Hadj, une des 5 obligations du musulman, par lequel il va se régénérer dans sa foi et se ressourcer dans son être.

-La religion est un ciment social. Elle définit les conduites à tenir en fixant des modèles pour les actions significatives de la vie: alimentation, sexualité, rites funéraires. Elle institue un conformisme social nécessaire à toute vie en société.

-La religion sert de fondement à la morale. Les interdits moraux délimitant la sphère du bien et du mal obligent les hommes à se respecter. Elle les oblige à vivre une solidarité fraternelle. Exemple: le décalogue de Moïse: le "Tu ne tueras point" est un commandement sacré où dieu revendique pour lui seul son droit de vie et de mort sur toute créature humaine. Ainsi, tuer constitue un péché grave nous condamnant à son courroux. La religion peut être considérée comme un garde fou.

        La religion peut être considérée comme une force fédératrice, unifiant les esprits dans une même vision du monde et les volontés dans un respect des mêmes valeurs. Cependant, ces croyances fédératrices n'alimentent-t-elles pas la crédulité et ne justifient-elles pas de véritables injustices? En quel sens serait-il convenable de remettre en question les religions et d'exiger leur abandon?

        II- La religion peut être conçue comme un système de croyances aliénant dont il faut se libérer.

-les progrès scientifiques sont une victoire sur le dogmatisme religieux et la crédulité. Les croyances religieuses peuvent alimenter la superstition et le fanatisme, qui sont des formes de croyance aliénantes. Les sciences permettent de s'émanciper sur le plan intellectuel et matériel (progrès technique). C'est le principal ressort de l'athéisme qui revendique le fait que l'homme peut, par ses propres ressources, assurer son propre salut. Référence à Feuerbach: l'homme doit cesser de projeter le meilleur de lui-même sur dieu et se réapproprier son essence.

-la complicité de l'autorité religieuse et du pouvoir politique contribue à maintenir des rapports humains d'exploitation, un ordre social inégalitaire, trahissant l'idéal de justice et de fraternité prôné par les religions .Exemple: monarchie de droit divin, absolutisme du règne de Louis XIV. Référence à Marx: la religion est « l'opium du peuple » en ce qu'elle justifie les injustices sociales et enseigne à se résigner.

-la croyance religieuse maintient l'homme dans une attitude infantile. L'homme se réfugie dans une croyance qui le rassure mais qui l'empêche d'assumer ses responsabilités, de faire face à la réalité. Référence à Freud : Dieu n'est qu'un père plus puissant que le père réel, l'homme attend de lui toute solution au lieu de prendre en charge son destin.

        On peut donc dénoncer les injustices et les attitudes infantiles que les croyances religieuses  induisent. Renoncer à ces croyances conduirait les hommes à une véritable émancipation psychologique, morale et politique. Mais si on parie sur l'athéisme et qu’on renonce à la religion, quel en est le prix?

        III- Les hommes sont religieux malgré eux et à leur insu.

-Un homme sans religion doit assumer une existence strictement profane. En l'absence de religion, pour donner un sens à son existence, il ne peut s’empêcher de ritualiser les actes de son existence, de les imprégner d’une signification sacrée et initiatique. Ex : marquer le passage du nouvel an, célébrer le passage à un autre plan de l’existence (mariage, naissance, décès, réussite à un examen, promotion professionnelle, etc…) ; Il adopte de façon inconsciente un comportement religieux et ses productions culturelles regorgent de motifs mythiques (les forces du bien contre les forces du mal, les supers héros)

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