Introduction à la philosophie politique.
Cours : Introduction à la philosophie politique.. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar carolinerl • 27 Février 2017 • Cours • 5 766 Mots (24 Pages) • 1 349 Vues
Introduction à la philosophie politique
S2 CM1
SKORNICKI Arnaud
askornicki@u-paris10.fr
Abs le jeudi 9 février
Examen de 2h
Qu’est-ce que la philo politique ?
Approche philosophique de la politique des auteurs majoritairement européens. Aspect de la philo qui cherche à identifier, expliquer l’essence de la politique. L’essence dans le sens de l’être pour la philosophie grecque. Expliquer l’être par ce qu’il a de plus fondamental, essentiel = principe de l’être, et le premier moteur qui donne le mouvement au reste pour Aristote c’est Téos, un concept divin dépersonnalisé.
L’essence de la vie politique c’est comprendre et expliquer la vie de la cité. Le terme politique est différent selon les temps et n’a pas le même sens, un même mot peut définir plusieurs choses, réalités (cité, démocratie, état…).
Approche historique et contextualisée de la philo politique, car la philo politique est toujours enchâssée dans son temps, les auteurs vivent dans leurs époques et sont influencés par la pensée politique qui leur est contemporaine. Ça ne veut pas dire non plus que l’histoire de la philo politique n’est faite que de discontinuité et de rupture. La distance créer des liens et des héritages. Il faut mesurer ce qui nous rapproche de l’antiquité et ce qui nous en détache.
- Naissance de la philo politique (Antiquité)
- Platon et la politique
Grèce antique du Ve et IVe siècle avant JC, plus particulièrement Athènes période durant laquelle s’instaure la philo et la démocratie, deux notions qui se trouvent être conflictuelles à cette période. 2 grands philosophes : Socrate et Platon. Aristote n’est pas athénien mais est très proche des écoles de Platon.
La Grèce comme un berceau de la philo : philo = nouveau type d’approche du monde : domaine de pensée plus rationnel qui s’affranchit de la religion de l’époque, se distancier du mythe et de la magie. Un monde réglé par un mécanisme propre (cosmos : monde entendu par sa régularité même, sa beauté, son côté parfait/ logos : la raison, le discours, la parole, ordre du monde, pas juste une faculté humaine, subjective, mais l’homme en tant qu’être intelligent est à même de comprendre, de révéler l’ordre interne du monde).
La philo = amour du savoir, n’est pas une réflexion comme les autres, mais une réflexion sur l’être.
Anaximandre s’intéresse à la création du monde tout en rompant avec l’ancien mode d’écriture poétique, il met en avant le concept de Arché = commencement, commandement, ce qui ordonne l’ensemble du monde et des phénomènes. Arché est hors du temps, source perpétuelle qui engendre ce qui est. Les philosophes prè-socratiques du VIe avant JC vont faire débat sur l’Arché, certain vont parler de substance.
Héraclite : pas philosophe de l’être, de l’immobilité, mais philosophe du devenir ce qui rend très provocateur. La nature profonde de l’être n’est pas le commencement mais le devenir : « tout s’écoule » ; « on ne se baigne pas 2 fois dans le même fleuve ».
Parménide : « l’être est ce qui est ».
Lien entre l’invention de la philo et l’invention de la cité grec. L’innovation qu’est la philo est lié à l’avènement d’une cité d’un nouveau type : polis. La cité = espace social fondé sur la symétrie et l’isonomie, réciprocité des citoyens considérés comme égaux et se remarque dans les divers lieux et institutions de la cité (Agora : place public où l’on vient commercer les marchandises et les idées, mi-privé mi-public. Ecclésia, l’assemblée. La boulé). Egale compétence politique, ils ont le droit, voir le devoir, d’avoir vocation aux affaires publiques.
JP Vernant : démontre que la cité athénienne a posé les cadres de l’émergence de la raison, grâce notamment à l’échange égal (qu’importe la fortune, la naissance…) et argument qui permet de découvrir les vertus du logos, toutes connaissances devant faire l’objet d’un examen public.
Périclès : système d’indemnité pour les fonctions publiques, permet aux moins riches d’accéder aux pouvoir sans s’appauvrir. Tout citoyen est également compétent pour les affaires politiques quel que soit son statut.
M. Finley
Il y a une vraie hausse de participation populaire dans la démocratie athénienne qui ne se résume pas au vote, participation politique beaucoup plus direct.
Tirage au sort et rotation des postes à hautes responsabilités.
Planton : premier philo politique, encore que Socrate, son maitre, était déjà à sa manière un philosophe politique. 2 grandes périodes chez Platon :
- Période socratique : il se fait porte-parole de Socrate, il exprime sa philosophie. Les dialogues socratiques déploient l’ironie de Socrate, déjouent les incertitudes de ses interlocuteurs. « je sais que je ne sais rien ».
- Période platonicienne : développe sa propre philo : Il essaye de lui répondre à ces questions, et développe une philo métaphysique.
Platon choisit la forme dialogique malgré son aversion pour la démocratie. Dialogue = chemin de traverse dans le logos. Maïeutique du savoir.
La philo de Platon couvre beaucoup de domaines : thèse principale : il existe un monde au-delà du monde sensible, un monde éternel, de formes intelligibles auquel le monde sensible participe, « il faut sauver les phénomènes », le monde n’est pas livré au chaos, le monde sensible trouve sa cohérence, son ordre dans un monde intelligible qui le géométrise. Théorie philosophique du dialogue platonicien transposé au domaine politique :
- La république
- Le politique
- Les lois
Plan est le fils d’une grande famille noble d’Athènes, en tant qu’aristocrate il est opposé à la démocratie mais est éloigné des formes aristocratiques de l’époque et a une conception de l’excellence et de la vertu qui dépasse la conception aristocrate. La vertu ne se résume pas au courage mais aussi à la sagesse, le savoir = la philosophie. Pour lui, les meilleurs (aristocrates) sont donc les philos et sont les plus à même de gouverner.
-404 défaite d’Athènes après 29 ans de guerre de Péloponnèse contre Spart, après une courte période de tyrannie, la démocratie revient et Platon créer l’Académie : grande école de philo.
Socrate clame son désengagement envers les affaires de la cité mais se présente comme le seul homme politique d’Athènes. Condamné à mort par les athéniens : corruption de la jeunesse et impiété = création d’une nouvelle divinité le Logos. Pour cette raison, Platon se refuse à la politique.
Spécificité de la philo politique de Platon : il s’intéresse peu au fonctionnement institutionnel et gouvernemental d’Athènes. Il se questionne sur l’essence de la politique, à ce qui demeure invariable derrière les diversités. Il se questionne sur ce qu’est une cité juste. Il se donne comme objectif l’unité de la cité qui est pur lui le seul moyen d’instauré une paix durable, la politique est ce qui permet de créer l’harmonie de la cité. Le principal adversaire de Platon sont les conflits. Un rassemblement d’homme de suffit pas faire une cité.
- La république et la cité idéale.
République en grec : politéia, en latin : respublica. Ce dialogue est mené pas Socrate.
Livre 1 : concept de justice
Livre 2 à 7 :expose le modèle de la cité parfaite et idéale
Livre 8 à 10 : série de constitution
Dialogue qui commence pas étudier les questions de justice, considération spéciale de Justice :
- Thrasymaque : la loi du plus fort déguisé en justice ; quel que soit le régime politique, ce qui passe pour juste n’est pas le point de vue des plus forts. Pour Platon T se trompe car pour que la cité soit durable il vaut mieux que la force de soi au service de la justice. La justice n’est pas une manière de masquer un rapport de force.
La justice c’est le fait pour chaque citoyen d’accomplir sa fonction propre afin d’assurer l’unité de la cité. Passer de l’échelle de l’individu à l’échelle de la cité, et voit la cité comme un grand individu pour comprendre l’âme humaine.
Pour Platon ce qui a provoqué la naissance de la cité c’est le besoin, origine économique = créer une coopération économique pour subvenir à ses besoins. Les premières communautés humaines viennent de là et la cité évolue avec l’augmentation de la population. Logique cumulative de la croissance de la cité : division de la cité, mine l’unité de la cité. La naissance de la cité n’est pas l’essence de la cité juste où règne la concorde et la paix, passer au rassemblement d’animaux humains à une cité véritable authentique qui échappe aussi aux besoins et évite la spirale sans fin de création de besoins superflus qui s’éloignent des besoins vitaux, et qui donne accès à une véritable humanité. Il faut dépasser les conditions de naissance de la cité, la cité dite naturelle pour accéder à l’humanité.
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