Offshoring au maroc : facteurs de compétitivité
Étude de cas : Offshoring au maroc : facteurs de compétitivité. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar mariar • 1 Juillet 2017 • Étude de cas • 2 740 Mots (11 Pages) • 1 875 Vues
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Offshoring au Maroc : |
Facteurs de compétitivité |
RAFILI Maria
2016-2017
Facteurs de compétitivité :
Les facteurs clés qui déterminent le choix des destinations offshore, sont les salaires et la qualité de la main d’œuvre. Les pays d’accueil attireront plus d’activités de service délocalisées, avec un niveau de salaire plus faible et avec un réservoir de personnel qualifié élevé. Cependant, afin de ne pas altérer la qualité du service fourni, il faut trouver un compromis entre la réduction des coûts et le maintien de la qualité assurée si l’environnement, les distances géographiques, culturelles et temporelles sont favorable à l’offshore.
Le Maroc fait partie du «Peer Group», c’est-à-dire le groupe d’Etats formant la «ceinture de proche délocalisation» par rapport au marché européen. Les autres pays faisant partie de ce groupe sont les pays d’Europe de l’Est, ainsi que ceux dits «du Sud» (Turquie, Tunisie, Egypte, Jordanie, Sénégal…). Et dans la foulée, la compétitivité du Royaume est indiscutable. Le Maroc possède, en effet, une main-d’œuvre qualifiée et abordable, des infrastructures de télécommunication suffisantes et un climat d’affaires favorable. D’autres atouts du Maroc, en termes de compétitivité, ont trait à sa proximité logistique des Etats-Unis et de l’Union européenne, son accès aux marchés arabes et africains, ainsi qu’à certaines de ses ressources naturelles.
1 .Proximité géographique :
La proximité géographique et culturelle par rapport à la L’Europe surtout est un des premiers avantages pour le choix du Maroc comme destination offshore.
L’offshoring constitue depuis une dizaine d’années un levier stratégique de réduction des coûts qui a gagné le secteur des services en France notamment et s’est traduit par des transferts d’activité notamment vers le Maroc.
Le Maroc propose une offre offshore de proximité (« nearshore ») attractive qui a convaincu des entreprises françaises dans les métiers de la relation clients, de l’informatique (ITO) et dans le Business Process Outsourcing ou « BPO » en transférant des processus métiers et administratifs qui peuvent être exécutés à distance.
Le nearshoring, par différence à l'offshoring basique, est le fait de délocaliser une activité économique, mais dans une autre région du même pays ou dans un pays proche en l’occurrence ici de l’Europe au Maroc.
Plus proche de nous, plus contrôlable, il est censé permettre des gains de productivité importants sans les aléas et les mauvaises surprises de l'offshoring.
L'intérêt est de ne pas baisser la qualité du centre de contacts, de ne pas subir d'attaques de la presse pour manque de patriotisme économique, tout en réalisant quelques économies car certaines régions ont un salaire moyen inférieur à d'autres.
C’est-à-dire qu’en adaptant une politique d’offshore de proximité, ces entreprises continuent (plus ou moins) à favoriser le bien ou le service produit au sein de leur nation ou de leur groupe de nations, il s'agit de promouvoir l'excellence économique du pays d’origine sans avoir à perdre au niveau des charges que cela pourrait impliquer si le même service est interprété dans ce pays ou région qui est plus couteux sur la plupart de ces charges.
Cette proximité permet aussi de garder plus largement la main sur le contrôle et la supervision de l’activité et une plus rapide intervention sur terrain si nécessaire par rapport aux destinations offshore plus éloignées que le Maroc.
2. Main d'œuvre :
Une main d'œuvre jeune, qualifiée, disponible à faible coût et prête à s'investir dans ce secteur.
Le Maroc dispose quantitativement d'une main-d’œuvre supérieure à celui de tous les autres « pays offshores ». Ce qui entrain une concurrence entre les demandeurs d'emploi et joue par conséquent positivement sur la compétitivité en faveur des groupes étrangers qui se délocalisent au Maroc.
Sélectionner les collaborateurs avec des évaluations de compétences techniques et de personnalité est un stade impératif avant la délocalisation.
Le recrutement des collaborateurs est un des leviers déterminant de la réussite d’un projet offshore au Maroc, les donneurs d’ordre prennent donc en considération dans la cible de profils à recruter la formation, l’expérience, les compétences, et des caractéristiques personnelles.
Donc le recrutement des salariés évaluent la personnalité, le niveau linguistique à l’oral et à l’écrit, de maîtrise des pré requis techniques …
Compte tenu du marché de l’emploi notamment à Casablanca, l’atteinte des objectifs quantitatifs de recrutement des employés n’est a priori pas problématique.
Le recrutement des cadres est plus délicat car nécessite de trouver des candidats qui répondent aux attentes en termes de savoir-faire technique et managérial, de savoir-être dans le contexte culturel de l’entreprise et de motivation, et pour ce faire, il est essentiel de comprendre que bien que les français et les marocains parlent la même langue, ils ne sont pas issus du même référentiel culturel (« de faux jumeaux »), ce qui implique pour le donneur d’ordre l’intégration de responsables marocains ou ayant une expérience et une connaissance de la psychologie marocaine, et de trouver des collaborateurs pouvant comprendre l’idéologie de l’entreprise d’origine.
Pour ce mettre à la hauteur de ces exigences, il a été pris en considération que la formation de cadres y répondant est nécessaire.
- 300.000 jeunes suivent un cursus post baccalauréat au Maroc, au travers de 14 Universités et 20 Écoles d'ingénieurs ;
- Le Maroc forme 100 000 jeunes en sciences humaines et 9 000 ingénieurs et cadres en management, tous les ans ;
- L'Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail compte 297 établissements de formation et 140 formations diplômantes.
Dans ce cadre encore, un nouvel accord de l’Association Marocaine de la Relation Client (AMRC) avec l’Office de Formation Professionnelle et de Promotion du Travail (OFPPT) concerne des formations en langues fut noué, ainsi que la mise en place de plusieurs formations destinées spécialement au secteur de l’offshoring.
Conscient de l'importance de la disponibilité des compétences pour accompagner le développement du secteur Offshoring et renforcer sa capacité d'attraction des investissements, l’Etat, en collaboration avec le secteur privé, a mis en œuvre un plan formation agressif et focalisé sur les métiers de l’Offshoring, dans le but d’assurer la formation de 70 000 profils entre 2009 et 2015. Ces profils furent répartis comme suit:
- [pic 1]1.000 lauréats en management
- [pic 2]3.000 ingénieurs
- [pic 3]10.500 techniciens
- [pic 4]23.500 administratifs I
- [pic 5]32.000 administratifs II
En complément du plan de formation déployé, et afin de répondre aux besoins immédiats des opérateurs actuellement installés au Maroc, des programmes de formation à court termes sont actuellement déployés :
- [pic 6]Le programme « For Shore 3 000 » a pour ambition de requalifier 3 000 personnes sur une période de formation de 6 à 9 mois dans les métiers de l'ITO (Information Technology Outsourcing) suite à un accord entre l’APEBI, l’ANAPEC, et le ministère de l’Industrie du commerce et des nouvelles technologies
- [pic 7]Le programme Call Academy a pour objectif de satisfaire les besoins urgents des Centres d’Appel installés au Maroc en concrétisation d’une convention signée entre la commission RH de l’AMRC et l’ANAPEC
La contribution de l’Etat (Gouvernement) et accordée conformément aux dispositions du manuel des procédures, se traduit par une aide directe à la formation pendant les 3 premières années, spécifique au secteur de l’Offshoring.
(Montant en Dh/personne/an)
[pic 8]
3. Flexibilité des horaires :
Le model social marocain étant souple il permet une certaine flexibilité au niveau des horaires du travail (44h contre 35 en Tunisie, au Sénégal...)
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