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Platon : Phédon et la mort

Dissertation : Platon : Phédon et la mort. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  25 Avril 2022  •  Dissertation  •  1 207 Mots (5 Pages)  •  477 Vues

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Platon « Phédon »

 Voici les points principaux sur la mort dans Phédon :

  • L’immortalité de l’âme, cette croyance est exposée dans des textes anciens et sacrés. Il l’attribue aussi à des prêtres et des prêtresses connaisseurs des choses sacrées et sachant les expliquer. La croyance en l’immortalité de l’âme était une rareté dans le monde grec. 

  • Le Chemin céleste, le philosophe nous le présente comme devant être parcouru par l’attelage ailé. Platon n’accepte pas le fait qu’il existe une responsabilité morale antérieure à la personne et, encore moins, qu’une simple manifestation rituelle suffise à la libérer de la faute héritée. Il fait donc disparaître de son système la faute originelle, qu’il remplace par le mythe des deux chevaux et du parcours céleste, quoiqu’il accepte la croyance dans la métempsychose. Néanmoins, le schéma platonicien n’est pas double, mais triple, parce qu’il ne présente pas seulement les deux chevaux, mais ajoute le cocher.

  • Le corps est pour lui la «  sauvegarde » de l’âme, c’est-à-dire un abri ou un refuge où celle-ci reste enfermée pour sa propre conservation. La notion de « Corps-tombeau » est dans l’idée platonicienne d’un corps prison, gardien, voire refuge ou abri, dans lequel l’âme est sauve. Les chaînes qui retiennent l’âme dans le corps sont les désirs (opposé à la philosophie).
  • Il est centré sur les aspects politique et moral  ; le mythe comporte alors un enseignement sur la conduite correcte de l’homme en tant que citoyen, cette vie a une valeur reconnue, l’âme s’y retrouve, certes, «  sous la surveillance » du corps, mais bien vivante et agissante ;
  • Le principe de la transmigration : l’âme qui doit affronter toute seule les conséquences morales de sa propre conduite, car c’est une responsabilité qui lui incombe à elle seule, tout au long de chacune de ses vies.
  • Il existe une corrélation entre le comportement des hommes dans ce monde et leur sort après la mort. Opposé à la vision traditionnelle d’un Hadès égalitaire dans lequel seuls les pécheurs exceptionnels, ayant attenté contre les dieux, recevaient des châtiments particuliers, et où il est rare qu’un héros soit favorisé par une destinée privilégiée.
  • Le schéma rituel est remplacé par un schéma moral, lorsqu’il parle d’un jugement après lequel l’âme, absolument passive, est récompensée ou châtiée, puis amenée à l’endroit qui lui correspond. Son sort est jeté, car les péchés ou les bonnes actions de sa vie passée seront son unique créance. L’âme jugée et «  reçue » va dans les Champs-Élysées pour ses propres mérites. Platon parle alors de guides, dont on ne fait nullement mention dans les lamelles. Et il ajoute que si l’âme est condamnée à la réincarnation, on va lui donner à boire de l’eau du Léthé.

Le schéma qui apparaît décrit dans les lamelles, l’âme, bien active, se retrouve devant une épreuve qu’elle doit surmonter  ; il s’agit donc d’une action qui est demandée à l’âme au moment de son passage vers l’autre monde  : elle ne doit pas se tromper de chemin. Tout dépend d’elle-même, du fait qu’elle se rappelle bien ce qu’elle doit faire  : c’est pour cela qu’elle en appelle à Mnémosyne, pour que celle-ci l’aide à se souvenir de l’enseignement reçu.

Si elle fait ce qu’elle doit, elle réussira à se délivrer, si elle se trompe, elle se réincarnera encore  ; bref, il existe dans le texte platonicien une instance supérieure qui évalue le comportement moral de l’âme pendant son séjour terrestre, tandis que, dans les lamelles, une déclaration rituelle de la part du défunt semble suffire.

  • L’âme est alourdie d’un péché, elle doit subir un certain châtiment, que ce soit dans ce monde ou dans l’autre. Une âme qui est tombée doit attendre dix mille ans avant d’avoir à nouveau la possibilité de rentrer dans le monde divin et supra céleste d’où elle provient. Il n’y a que quelques âmes, particulièrement bonnes, qui auraient la possibilité de le faire au bout de trois mille ans.  Quant aux autres, elles seraient traduites en justice et devraient expier leur peine dans des endroits souterrains. Tout au long de cette période, les âmes vont se réincarner dans des vies d’autant meilleures qu’elles ont vécu justement pendant l’existence antérieure, ou pires, au cas où elles auraient vécu injustement. L’âme, soumise à un processus de purification au cours de plusieurs vies, s’améliore jusqu’à parvenir à la forme la plus achevée de ce progrès, qui serait la vie du philosophe, conçue alors comme une espèce de dernier «  séjour » avant d’atteindre la délivrance définitive. Pendant ses séjours dans ce monde, l’âme se retrouve dans le corps comme si elle était morte, comme dans une tombe, mais à travers quelques rites (en premier lieu les τελεταί) et en se gardant de certains tabous, dont l’un serait d’éviter de manger «  tout ce qui possède une âme », elle peut aspirer à une destinée meilleure dans le monde d’outre-tombe, à un banquet de justes en la compagnie des dieux et même à sa transformation en dieu  ; mais si elle échoue elle peut souffrir des peines terribles dans l’au-delà, comme celles de gésir dans la boue ou de porter de l’eau dans un tamis troué. Ces châtiments la contraindront encore à un nouvel essai, à une nouvelle réincarnation.

En République 615e, en revanche, il signale que le voyage souterrain que les âmes sont obligées d’effectuer dure mille ans.

La durée de ces réincarnations est régie par la  «  Loi d’Adrastée », elle peut être très longue, voire indéfinie. Les réincarnations sont soumise à une hiérarchie.  

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