Alexandre
Compte Rendu : Alexandre. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoireses conditions sont épouvantables et des dizaines de milliers de personnes survivent dans un état précaire. Elles sont sans abri, sans nourriture et sans eau
potable et attendent vainement les secours qui tardent à arriver. Seul, le Superdome, stade symbolique de la ville, est mis à la disposition de plus de 30000 réfugiés mais ils ne bénéficient ni de soins, ni de nourriture et sont entassés à l’intérieur. Les autorités craignent l’apparition de maladies comme le choléra, d’infections de la peau ou encore d’infections respiratoires qui ne tardent pas à arriver.
Par ailleurs la ville livrée à elle-même voit les désordres se multiplier. Tandis que les recherches pour secourir des sinistrés coincés continuent sans relâche, l’anarchie incite les pillards et les vandales à semer la terreur. De véritables fusillades éclatent entre les forces de l’ordre désemparées par l’événement et des sinistrés qui cherchent de quoi nourrir leur famille. Les magasins sont dévalisés. Les rescapés se ruent sur la nourriture et se battent avec acharnement pour nourrir leur famille. Les secours sont débordés, d’autant que de nombreuses personnes souffrent de déshydratation du fait de la chaleur épuisante. De plus, les pharmacies sont assiégées par les victimes à la recherche de médicaments pour soigner leur famille. Enfin le problème majeur réside dans les destructions des bâtiments ; la ville est inondée à 80% ce qui ralenti les secours. Vingt-quatre heures après le passage de Katrina, seulement 5 bateaux de police sont opérationnels et une aide privée est obligée d’intervenir. Les autorités de la ville et de Louisiane sont complètement dépassées par les événements et attendent les ordres de l’Etat fédéral complètement absents. Par la suite, la ville devient sous haute surveillance avec l’arrivée de 40000 soldats. Les autorités se préoccupent plus des détenus en cavale que des milliers de citoyens affamés et désespérés. La surface dévastée très large rend les opérations de secours très compliquées et longues. Ceux-ci sont mal effectuées et répartis et des gens restent coincés sur leur toit pendant près de cinq jours. Les entrées et sorties de la ville sont bloquées par les policiers et des dizaines d’ambulances attendent vainement en dehors de la ville que des hélicoptères acheminent les blessés. Les rescapés du Superdome attendent le convoi de bus prévu par les autorités. Les alentours du stade sont bondés et les autorités ont de plus en plus de mal à canaliser la population. Enfin 300 bus achemineront les sans-abri dans un autre stade au Texas où là ils seront dispersés dans d’autres états. En définitive l’inefficacité et la lenteur des secours ont
eu des conséquences encore plus désastreuses que l’ouragan lui-même. Les populations pauvres manquent cruellement de soutien face à l’ampleur des dégâts ce qui en incitera beaucoup à ne pas revenir et de refaire une vie dans une ville sans risques.
B) Une repopulation influencée par une distinction sociale et financière
Avant que l’ouragan Katrina ne frappe les Etats-Unis, la Nouvelle-Orléans était une ville de plus de 500000 habitants, composée aux deux-tiers d’afro-américains. Lieu de naissance du jazz, ses habitants profitaient de la culture enivrante et des festivals aux riches déguisements et aux décors tout au long de l’année. Le quartier français et ses restaurants illuminés offraient une place où se reposer. Malheureusement la capitale américaine de la musique avait deux visages, une culture fascinante mais une pauvreté désastreuse. Plus de 142000 personnes vivaient dans la pauvreté dont 84 pour cent de Noirs. Plus de 18 pour cent des Noirs étaient sans emploi dans une ville où « pauvre » et « Noir » étaient quasiment synonymes. La ville est l’une des plus pauvres et de nombreux habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le quartier le plus vulnérable aux inondations, le Lower 9th Ward, était à 98 pour cent composé de personnes noires. En effet les plus pauvres sont dans l’obligation de vivre avec les plus grands risques parce que c’est là que se trouvent les habitations les moins chers, sous le niveau de la mer. Dans l’Etat de Louisiane l’esclavage et la ségrégation avaient laissé des séquelles irréparables et l’égalité entre Blancs et Noirs n’était pas souvent respectée. Le 29 août 2005, 350000 citoyens de la Nouvelle-Orléans ont quitté les lieux laissant derrière eux des maisons vides inondées et complètement détruites. La majorité des rescapés est allée à Shreveport et à Bâton Rouge en Louisiane, au Texas et en Géorgie. Parmi eux, plusieurs tentent toujours de trouver le moyen de rentrer. Les familles sont disloquées et ne peuvent pas renter faute de moyens financiers. Ainsi la Nouvelle-Orléans ressemble à une ville fantôme. L’eau a complètement dévasté les rues et les habitations, la moisissure transforme les habitations en véritables poubelles et les rend dangereuses.
Cinq ans plus tard, la Nouvelle-Orléans n’est plus la même. Seul le vieux quartier français est toujours aussi rayonnant et flamboyant. Près de 75 pour cent de la population pré-Katrina est revenue mais ce n’est pas assez. Des quartiers comme le « Lower Ninth Ward » restent aussi ravagés qu’au lendemain de la catastrophe et témoignent de l’ampleur de la catastrophe.
Encore 20000 personnes vivent dans des abris de fortune et attendent toujours d’être relogées. La majorité des catégories sociales sont touchées. En effet, malgré la présence d’une vie culturelle intense et de fêtes comme l’incontournable carnaval de Mardi-Gras, la communauté des musiciens est ravagée. Seule la moitié des 2500 musiciens est revenue. Ceux qui ne sont pas revenus sont surtout les afro-américains les plus pauvres qui n’ont pas trouvé les moyens de revenir. La plupart n’ont tout simplement pas le goût de revenir ou se sont refait une vie ailleurs. Les seuls qui ont pu résister sont ceux qui ont fait preuve de solidarité et d’entraide. Des dizaines de milliers de personnes Afro-américaine de la classe ouvrière ne peuvent toujours pas revenir. Ils ont été remplacés par des centaines de travailleurs hispaniques, qui ont effectué la majorité des dures taches de la reconstruction, et qui vivent dans des conditions difficiles. Ainsi de nombreuses personnes sont dans le besoin et implorent une aide financière et psychologique d’autant plus que la NouvelleOrléans subit les dures lois de la criminalité et du trafic de drogue qui prospèrent. Les inégalités ethniques très présentes n’incitent pas les populations à revenir. Dans les quartiers à majorité noire, les lignes de bus n’ont toujours pas refait leur apparition tandis que les supermarchés se concentrent autour des quartiers Blancs. Sur les 122 écoles présentes avant l’ouragan seulement 61 sont fréquentables mais encore une fois se concentrent majoritairement dans les quartiers riches. Heureusement cet été Barack Obama s’est rendu à la Nouvelle-Orléans dans l’espoir de redonner confiance aux populations sinistrées mais aussi pour dénoncer l’organisation Bush. Les habitants attendent toujours la construction de la digue de 10 mètres de haut pour ne plus craindre une nouvelle inondation. Le président est attendu comme un ultime secours notamment pour les habitants pauvres ayant voté pour lui. Ainsi la population est dopée par un sentiment de soutien national mais elle attend toujours les promesses de l’Etat pour la
reconstruction de la ville d’autant plus que la marée noire en Louisiane n’a fait qu’aggraver la situation.
C) Une reconstruction provenant d’une initiative privée et accentuant les inégalités.
Comme tous les désastres naturels dans le monde, ceux –ci touchent la plupart du temps plus lourdement les populations les plus démunies. Le département de la Louisiane n’a pas dérogée à la règle. Katrina a essentiellement touché les pauvres et les Noirs ce qui évidemment fait ressortir la question du racisme aux Etats-Unis. Ces classes sociales défavorisées face à l’ampleur de la catastrophe n’ont pu que subir les dégâts. En revanche cette catastrophe a également donnée une occasion pour reconstruire la Nouvelle-Orléans d’une manière plus égalitaire et de permettre ainsi à toutes les appartenances ethniques de disposer des mêmes privilèges. Cela ouvrirait de nouvelles voies pour remodeler une ville plus écologique, mieux orchestrée de sorte de fournir des emplois, d’assurer un réseau de transport et de favoriser l’éducation. Ainsi de nombreux projets sont en cours d’examen mais un projet retient particulièrement l’attention des habitants. Pour mettre ce projet sur pied, une fédération de syndicats a débloqué 1 milliard de dollars tandis que l’Etat fédéral assure un montant de 50 milliards. Ainsi il y aurait un relogement immédiat des familles mal loties dans des habitations à bas prix et cette disposition se ferait de manière arbitraire
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