Dissertation Niveau Première L Sur L'Évolution Du Genre Romanesque À Travers Les Personnages Et La Vision Du Monde De L'Auteur
Note de Recherches : Dissertation Niveau Première L Sur L'Évolution Du Genre Romanesque À Travers Les Personnages Et La Vision Du Monde De L'Auteur. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresde cette époque sont fatalistes car les personnages décèdent parfois dans la déchéance. On peut le voir notamment dans l’Assommoir de Zola. Gervaise, meurt sans considération au fond d’une cage d’escalier après avoir descendu un à un les échelons, tombe dans un alcoolisme profond et irrémédiable.
D’autres écrivains, quant à eux, montrent tout l’arrivisme dont l’homme est capable. L’homme cherche à gravir les échelons, quitte à écraser les autres, sans considération quelconque. Bel-Ami en est l’exemple par excellence. Georges Duroy, provincial arrivé à Paris sans le sous, met en œuvre tous les moyens qu’il peut afin d’atteindre le sommet de l’échelle sociale. Il utilisera notamment, les femmes, sans scrupules quelconques, jusqu’à épouser la fille d’un riche banquier uniquement par intérêt.
Ainsi, on peut voir qu’au XIXème, le roman a une vision sociale, dont le mouvement littéraire du Réalisme est le moteur.
A partir du XXème, on passe à une vision très critique quant à la société de l’époque. En effet, Céline remet en cause le réalisme élaboré dans des romans des époques antérieures. Il cherche à représenter de manière plus humble le monde dans laquelle il évolue. Il est violent par certains cotés dans sa manière d’écrire. En effet, son écriture prend une forme beaucoup plus brute, virulente parfois même. En outre, dans Guignol’s band, son antisémite nous questionne : est-ce de l’ironie, une vision singulièrement noire ou bien un positionnement politique. Cela lui aura valu d’être très controversé à son époque, certains lui refusant même le titre d’auteur. Dans Voyage au bout de la nuit, le héros, Bardamu fait une critique des soldats se battant au front sans réfléchir. Ainsi, Céline critique l’époque même dans laquelle il vit, puisque tout au long du XXe, les conflits restent présents dans tous les esprits et sur tous les fronts. Il fait ainsi le témoignage d’un monde en crise et cela a notamment pour conséquence d’éveiller l’esprit critique du lecteur.
Le coté brut de ces romans se poursuit encore, jusqu’à aboutir au Nouveau Roman. Ce mouvement littéraire illustre toute la notion d’identité du personnage, ainsi que ses valeurs sont anodines, ou du moins que ces notions ne sont pas indispensables. L’héroïne de l’Amant en est un exemple concret. Elle n’a pas de nom, et il n’y a que l’évolution du personnage qui est étudiée. Tout le cadre fait autour du personnage devient dérisoire, on ne voit plus que les actes. Tout cela est représenté de manière très subjective. La vision de l’auteur est toujours transparente. C’est, en outre, un lieu bien réel, l’imaginaire, même s’il subsiste, a une part peu importante. Ce sont des faits réels romancés qui se déroulent sous les yeux du lecteur, autrement dit la fiction autobiographique.
A partir des années 80 jusqu’aujourd’hui, la fiction reprend sa part dans le genre romanesque. Le roman présente désormais des faits plus réalistes, s’appuyant sur l’empreinte encore récente du Nouveau Roman. En effet, dans Limonov d’Emmanuel Carrère se base sur les faits d’une personnalité réelle du XXème. Ses faits sont retracés, mais mêlés en grande partie à l’imaginaire de l’auteur. Il s’agit bel et bien d’un roman d’aventures sur fond de réalité. Ce roman n’est pas une biographie, et par cela même, ce roman est différent des autres. En effet, la plupart des romans modernes n’ont pas cette spécificité d’avoir une telle identité du personnage. Dans La vie est brève et le désir sans fin de Patrick Lapeyre, roman de la sélection Goncourt 2011, les héros ont des noms tout ce qu’il y a de plus communs, à l’instar de Louis. Leurs actions mêmes sont banales. Cependant, le lecteur peut se reconnaitre dans ce roman englobant tous les types de personnalités. C’est ce qui permet de dire que ces romans fictifs ne sont pas un moyen d’échapper au monde réel, mais justement de mieux le penser. C’est le cas pour la majorité des romans modernes.
Ainsi, on peut bien dire que la vision du monde évoquée dans les romans subit réellement une évolution au fils des époques. Cela répond non seulement à l’opinion qu’ont les auteurs sur le monde qui les entoure, mais également au lectorat qui permet une avancée intellectuelle de la société elle-même.
En conclusion, le genre du roman évolue certainement
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