Fontaine Maggiore De Pérouse

utilisé comme objet de propagande ?

+ annonce de plan.

I. La fontaine, un projet monumental.

A. Une entreprise propre à la réflexion.

Cette première partie va s’appuyer sur le document 1 qui est une délibération concernant l’aqueduc de la Fontana Maggiore en 1277. Tout d’abord, une délibération s’effectuait durant les conseils qui étaient réunis plusieurs fois par semaine et qui avait un ordre du jour. Durant la période communale ou le capitaine du peuple était important XIIIème siècle, il y avait même la création d’un conseil exclusivement destiné à se mettre d’accord sur l’élaboration de grands travaux pour la ville. Ils étaient discutés en langue vulgaire mais étaient réécrits par des notaires en latin ce qui explique les termes en latin que l’on trouve dans le texte, par exemple ligne 2, 4 ou 5.

Le projet de construire la fontaine a débuté dès 1254, en face du palais communal, que l’on peut voir sur la photo dans le document 2. En 1277, plusieurs projets d’aqueducs sont mis en place, mais le chantier démarre difficilement. La délibération ici présenté date du 16 février est celle qui relance le chantier. C’est une véritable discussion qui se déclenche comme nous le montre les différents projets présents comme celui de Frère Alberico ligne 1, celle du Guido della città di Castello, ligne 10 ou celle du Maitre coppo ligne 17. Ce projet de fontaine s’est donc fait sur la longue durée, avec une grande réflexion qui montre toute l’importance de ce chantier.

B. Un intérêt commun à toute la population.

Le XIIIème siècle est marqué par la notion de « bien commun » et d’espace public. En effet, apparait la reprise des places des espaces inoccupés et la construction de fontaine. Il s’agit donc d’un bien pour l’élite qui lui permet d’être bien vu par la population et un bien être pour la population.

Le texte de la délibération nous présente les différents personnages ayant pris part à la construction de l’aqueduc et de la fontaine. On trouve ainsi des hommes qui appartiennent à une élite de différents aspects. Le premier énoncé à la ligne 1 est frère Alberico de l’ordre des mineurs plus connu sous le nom de Fra Bevignate qui appartenait à l’ordre récent d’un chanoine ermite Silvestro, fondé sur la règle bénédictine (hommage visuel à Saint benoit). Il a fait de nombreuses interventions à Pérouse comme l’aqueduc reliant le Monte Pacciano et la fontaine, ou encore sur une seconde fontaine, le palais communal ou la cathédrale.

Sont également énoncés ligne 8, les seigneurs podestats, les consuls et les sages, ce qui montre l’importance de ce projet pour cette élite.

Différents maitres sont également utilisé comme maitre Coppo Ligne 17 ou Maitre Guido ligne 10. La branche artistique est également représentée avec l’évocation dans le quatrième document de Nicolas et Giovanni Pisano, deux sculpteurs, de Rubeus ou de l’ingénieur hydraulique Boninsegna. (Expliquer un peu plus tard.)

C. Des moyens énormes mis en place.

La création d’un aqueduc dans cette partie de l’Italie est un véritable tour de force technique, car la ville de Pérouse se trouve dans une région très montagneuse. Pour une simple fontaine, des constructions gigantesques sont mises en place comme le sont évoqués dans le document 1, la création de Citernes ligne 17, de siphons ligne 21, que l’on fait passer par des vallées, par des monts comme celui de Sant Orfito évoqué ligne 22 ou celui de monte Pacciano ligne 2. D’après certains projets, l’aqueduc devrait être reconstruit sur des anciens travaux comme évoqué ligne 18 et l’évocation du plomb ligne 27 pour souder les tuyaux. Tous ces travaux suggèrent donc la présence de nombreux ouvriers, spécialisé dans différents domaines, comme l’hydraulique ou encore le plomb. On a donc l’évocation d’un très grand chantier de très grande ampleur et d’une très grande importance, pour la mise en place d’une fontaine sur une place publique.

L’évocation de la construction de la fontaine dans le document n 1 nous a donc présenté l’importance de ce monument pour la ville et également sa population, notamment son élite. Mais la fontaine Maggiore en elle-même est un élément de propagande civique, présent aux yeux de toute la population.

II. La fontaine, un monument encré dans le temps.

A. Une fontaine sous le signe de la beauté et de l’utilité publique.

La fontaine se compose de trois bassins concentriques, de taille décroissante, les deux premiers en marbre Blanc et rose et le troisième en Bronze. La balustrade du bas est composée de 50 stèles en bas-relief, la seconde est composée de 24 statues en haut relief et enfin la dernière vasque est composée de trois porteuses d’eau qui couronne l’ensemble.

La notion de beauté passe également par les sculpteurs et ingénieur ayant travaillé à la fontaine. En effet, les sculpteurs des statues et bas-relief des deux niveaux inférieurs sont Giovanni et Nicolas Pisano, ce sont un père et un fils, tous deux sculpteurs, que l’on pense comme précurseur de la sculpture moderne de la renaissance de Rubeus, sculpteur de la vasque et qui va laisser l’une des rares statues de grande taille exécuté et conservée en occident entre la chute de l’empire romain et la renaissance. Le vénitien Boninsegna fut appelé de Venise pour la partie hydraulique qu’il réalisa entre 1275 et 1278. Son habilité technique lui permettra d’être également appelé à Orvieto.

C’est la notion de Bel paesaggio qui vient d’une pensée toscane et qui va s’étendre le long de l’Italie durant l’époque médiévale. C’est l’association de la notion de beauté et de puissance de la ville. Ex de l’agrandissement des villes qui sont faites très respectueuses de la géométrie. Ici on a donc l’association de la beauté de la fontaine, qui par sa grandeur et la beauté de son exécution, renvoie à la beauté de la ville et à sa puissance car peu de villes pouvaient se payer de tels artistes pour créer de tels monuments.

+ parler de l’utilité publique de la ville, qui devait servir d’approvisionnement d’eau potable, ce qui ne sera jamais le cas, et peuple évoqué au document n 4, dès la ligne 1.

B. Un hommage à la ville.

En effet, tout l’ensemble iconographique de la fontaine concerne la ville de Pérouse. Le bassin central est le centre iconographique de la fontaine. En effet, comme le présente le document n 3, il est organisé autour des quatre points cardinaux. Au sud se trouve Pérouse, entouré des figures titulaires de la ville que sont Chiusi et le Lac de Trasimène,