Freud

chose de physique, mais un phénomène social. Les femmes n’envient pas l’organe masculin lui-même, mais plutôt les avantages sociaux que celui-ci apporte. Elle attaque aussi la théorie de Freud en disant que celui-ci est subjectif et que son travail reflète les préjugés populaires face aux femmes. Bref, pour Millet la condition féminine ne serait pas, tel que Freud le prétend, un résultat naturel, mais entièrement social.

3. En ce qui me concerne, je crois que les propos de Freud face aux femmes reflètent bien les croyances populaires de son temps. En effet, il impose un modèle de normalité aux femmes qui est typique de son époque. Cependant, il a étudié beaucoup de cas et il doit assurément y avoir des éléments véridiques dans sa théorie. Kate Millet, selon moi, a raison de dire que Freud a négligé le contexte social dans ses recherches, mais n’étant pas psychanalyste elle-même, je trouve audacieux de sa part de pulvériser la théorie de Freud. Autant Freud a réduit ses idées à l’aspect anatomique et affectif, autant Millet c’est rangé du côté culturel ; il doit assurément y avoir un équilibre entre ces deux extrêmes.