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Le Rêve Interpreté Par Freud

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re obstacle ni à mon élévation, ni à la distance que je peux ou veux parcourir. J’ai une impression de puissance du fait que je suis la seule à m’élever ainsi. Je ressens un certain pouvoir, presque totalitaire, absolue, comme celui d’un monarque qui à pouvoir de vie et de mort sur ses sujets, mais en même temps je perçois le danger qui me guette si je me laisse aller à un tel pouvoir. Lorsque, par inadvertance je redescends, c’est une forme d’angoisse, de forte inquiétude qui m’envahie et ainsi me signale ma perte d’altitude. Durant tout le temps du rêve, la chaise reste présente en bas. Je n’ai d’autre perception de mon corps que la partie supérieure, la tête, la nuque, les bras. Je vois mes jambes et la partie inférieure de mon corps, mais je n’en ais aucune perception, il me semble que cette partie là me suit simplement.

Lorsque j’ai fait se rêve pour la première fois je pense que je devais avoir 5 ans. J’avais passé une période onirique très perturbée suite à un accident que nous avions eu avec mes grands-parents, ma mère et ma sœur. Cet accident n’avait été que de la tôle froissée mais le contexte m’avait marqué. Mes grands-parents avaient une Ami 8, et avec ma sœur nous avions l’intention de faire le trajet entre Toulouse et Montauban dans le coffre (les ceintures de sécurité n’existaient évidemment pas à cette époque là) et ma mère n’avait pas voulu. Nous étions très déçues mais nous avions obéit. Il se trouve que lors de l’accident, un véhicule nous a percuté par l’arrière et nous à projeté dans un grand fossé dans le bas-côté de la route. Le coffre de la voiture a été complètement embouti, ainsi que l’avant. Notre première réflexion à tous a été : «et si les filles avaient été dans le coffre ». Inconsciemment je me suis fixée sur cette réflexion et durant les deux mois qui ont suivi cet accident, toutes les nuits, je me réveillais en hurlant, et il fallait que mes parents viennent me réveiller et me rassurer. Après une consultation chez le médecin et un petit traitement pour me calmer tout est rentré dans l’ordre. C’est suite à ces évènements que j’ai commencé à rêver que je volais.

En analysant le contexte, ce rêve d’envol peut être perçu comme la libération d’une souffrance inconsciente liée au fait de l’accident, conjuguée avec l’activité consciente. Le film a donné matière à l’inconscient pour lui permettre de transcender la censure et ainsi rendre conscient la souffrance et la possibilité de la surmonter.

Si on analyse d’après Freud, on peut considérer comme latent la souffrance et le besoin de libération d’un carcan tel que le coffre de la voiture emboutie ; et manifeste les images oniriques et les sensations créées par les détails mêmes du rêve et le souvenir que j’en ai. Le moi cherche à refouler cette oppression latente car matériellement elle n’a pas existé et qu’elle n’a pas lieu d’être, mais l’inconscient sait bien que même si elle est née d’une réflexion ou d’une supposition elle s’est gravée et a générée un ressenti. Le masque adopté par ces idées oniriques latentes est celui de la chaise qui me colle au terrestre, au vécu, à l’accident, et qui reste là constamment puisqu’il s’est réellement produit. La conscience ne se méfie pas de la chaise car elle n’a aucune relation rationnelle avec l’accident, mais pour moi elle le matérialise vraiment. C’est le travail de la condensation qui a compressé, l’accident survenu, l’image de l’état de la voiture embouti, les réflexions des adultes nous concernant ma sœur et moi en l’image incohérente d’une chaise clouée au sol. Pour moi la présence de cette chaise dans mon rêve n’a jamais eu son importance, mais maintenant, après analyse elle me parait comme essentielle, car elle conditionne l’importance de l’envol.

Une sensation qui me revient systématiquement après ce rêve est cette nécessité de raidir ma nuque pour reprendre de l’altitude. Cela semble un détail mais je pense que cela fait partie d’un travail de déplacement. D’une certaine façon c’est peut-être le seul moyen physique qui me permettrait de me sortir du coffre de la voiture emboutie, si j’avais été réellement dans ce coffre. Mais je pense qu’il y a également dans mon inconscient un désir de m’élever (surtout à l’époque du premier rêve) au-dessus de la structure familiale. Je suis la cadette, et je me sens la moins considérée, à cette époque ma sœur aînée est en CP (avec l’institutrice qui est notre voisine et que j’affectionne particulièrement) et moi je ne vais pas à l’école maternelle car elle est trop loin de chez nous. Ce rêve condense donc plusieurs ressentis : ceux de l’accident de voiture, mais également ceux de ma position familiale et mon désir d’en être libéré. Le film vu, a donné matière au conscient pour créer le manifeste de ce rêve, mais le latent est beaucoup plus complexe et cherche à émerger au travers de ce rêve.

Symboliquement l’envol représente une volonté de transcender la condition humaine, quitter le terrestre pour ne plus être soumis à ses règles. Il exprime également un désir intellectuel et spirituel d’élévation, une volonté d’affranchissement ; un moyen de recherche d’une harmonie intérieure. Je crois qu’au-delà de tout, c’est un désir

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