Heurts Et Leurres Du Colonisé
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3- Approvisionnement de la métropole en matières premières et denrées coloniales imposées aux colonies
C'est la colonisation d’exploitation ou économie extractive d'un côté, et en retour imposition aux colonies des produits manufacturés de la métropole, se constituant ainsi un débouché, et permettant par la même, de neutraliser toute tentative d'industrialisation, et donc d'enrichissement des colonies.
4- Interdiction aux colonies de se livrer aux industries et mêmes aux cultures qui ont des similaires dans les métropoles
Les colonies ne doivent pas fiare concurrence à la Métropole. Par exemple, il était inerdit à la Centrafrique de planter des pommiers, des poiriers ou de faire de la vigne. L'interdit dût être si traumatisante que même encore actuellement, il n'est venu à l'idée d'aucun centrafricain de le brîser.
5- Taxes financières sur les produits tant à leur sortie des ports coloniaux qu'à leur entrée dans les ports métropolitains.
Moyen simple de soutenir sa monnaie face à la concurrence des tiers. C'est le principe de la double peine imposée aux colonies.
Plus ajoutons-nous deux autres :
6- Désidentification du colonisé par dépouillement mémorielle et culturelle
Destruction des cultures, et abolissement aussi et complète des identité des peuples
7- Et conséquence : Exogénéité culturelle et spirituelle
A la colonisation des espaces et des corps, s'ajoute celle des esprits et des cultures autochtones. A leurs richesses culturelles, historiques, religieuses et spirituelles, se substitue par obligation et force tout un corpus métropolitain d'emprunts éradiquant tout ce qui est et tout ce qui fut. C'est le principe du : "Vous n'existez que depuis que nous vous avons découvert"
Votre passé n'est même plus hypothétique, il n'existe plus. Le colonisé est un être sans mémoire ni références.
Tous les efforts furent entrepris afin d'imposer la culture et la langue métropolitaine aux populations colonisées par la prédominance du mode de penser du colonisateur, de ses religions et de sa culture, par un principe de vase communiquant, vidant ceci pour le remplir par cela.
C'est ainsi que la Centrafrique ne connaît pas sa réelle histoire post-coloniale.
C’est autant dire un processus d’aliénation.
Parce que tant que les histoires de chasse seront racontées par les chasseurs, les chasseurs, toujours, l’emporteront …
~In Koli Jean Bofane
Aux précédents, s'y associent ces autres outils de contrôle :
-1 Deni d'instauration d'une élite locale
Fer de lance de la colonisation, la religion apportait son écôt, en investissant les esprits intellectuellement, mais jusqu'à une certaine limite.
La puisance coloniale ayant besoin d'une main d'oeuvre pour les tâches exécutives du fonctionnariat et du commerce, autorisa la religion, à instruire des jeunes gens mâles dans ses séminaires et diverses écoles confessionales, jusqu'au certificat d'étude, et pas plus haut. Juste le minimum nécessaire pour savoir lire et compter.
Ainsi apparaîtra une espèce de bourgeoisie colonisée, exécutrice administrative et marchande, et bien évidemment inféodée au pouvoir colonial.
2- La concentration urbaine
Cette spécificité acheva de détruire les structures culturelles et sociales des peuples colonisés.
Car les colons ne favorisant que les villes, créerent ipso facto la sous ruralisation du reste de la population non urbaine.
La Province, affamée, détribalisée, déclanisée, désocialisée, voit son flux migratoire vers les cités régulée par les contrôles militaires aux postes kilométriques (P.K).
c'est ainsi qu'en Centrafrique perdurent encore des postes kiliométriques de contrôle de la circulation dans le pays. Héritage d'un autre âge.
Deux postes kilométriques célèbres, sont connus de tous les centrafricains.
L'un ouvrant vers le Sud-Ouest de Bangui, c'est le PK 5 devenu assez rapidement le dortoir des parents des petits fonctionnaires dont on ne voulait en ville, puis plus familièrement le quartier du Kam 5, célèbre dans toute l'Afrique, et un autre ouvrant vers Nord-Est de Bangui c'est le PK 12.
Bangui, (au pied des Rapides par 4° N) poste colonial, future capitale de la RCA, fondée par les fonctionnaires coloniaux DOLISIE et UZAC en 1888 (fondation officielle par Ordonnance de Dolisie en date du 10 Mai 1889), deux ans après son identification par Savorgnan de Brazza, arrivé d'en face par le poste belge de Zongo, n'eut d'intérêt que pour sa situation stratégique permettant de contrôler le nouveau territoire belge lui faisant face, car seule porte d'accès aisée sur les terres 'oubanguiennes'; en outre, c'était le site idéal pour contrôler toute la navigation sur le fleuve Oubangui, sans compter ses facilités pour pénétrer dans les terres.
"Bangui : un lieu, un non-choix
La localisation des villes dans les colonies et plus singulièrement en Afrique résultait pour les conquérants de la nécessité de disposer de têtes de pont pour contrôler d’abord militairement ensuite administrativement et économiquement les pays conquis. En résumé, l’envahisseur étranger ressentit le besoin de points d’appui lors de la prise de contrôle de territoires souvent plus vastes que le sien."
~Jean-Bosco PELEKET (2)
-3 Profits et contrôle
Le souci unique de la colonisation est le gain et l'enrichissement par tous les moyens et sans rétribution en retour.
Tout est fait pour perdre le moins d’argent possible dans l’investissement colonial. Des méthodes de pouvoir variées verront le jour : le protectorat, la colonisation directe, la départementalisation, la décolonisation...Tout susceptible de faire progresser une autonomie partielle des colonies tout en maintenant sous un joug ferme les colonisés
-4 La Ségrégation raciale ou Apartheid
L’apartheid est un système pseudo juridique faisant l’apologie de l'intégration séparée des populations, en instaurnt une catégorisation "raciale" par échelle de pseudo- valeurs.
Son maître mot est l’inégalité des opportunités, des chances et des devenirs, afin de conserver le colonisé dans une situation perpétuelle d’infériorité et de dépendance.
-5 Le Paternaliste
Le principe du paternalisme tient au jeu subtil du maintien de l’écart utile à l’exploitation économique et sociale, garant de la stabilité du système pervers.
Le paternalisme est une constante réécriture du devenir du colonisé à base d'à-prioris et de dévaluation de l'autre.
Les systèmes de gestion de la cité : politiques, éducatifs, scientifiques, économiques, anthropologiques, religieux etc...sont dès lors des biaisages imposés, propres perpétuer des stéréotypes contrôlables, et à même de contenir la société colonisée dans un status quo pré-déterminé : toute initiative locale, toute forme de lutte, d'émancipation, d'individualisation, d'autonomie, de compétition, de mobilité collective est de facto rendue impossible.
Le paternalisme institutionnalise la relation de domination en assignant au colonisé ce qui doit être et ce qui ne doit pas l'être, et le « savoir rester à sa place ».
Enfin le paternalisme est une sémantique, un langage affûté, une prose de pouvoir, caché sous des oripeaux de discours "humanistes".
C'est l'entretien de l'infantilisation et de la déresponsabilisation.
Il en découle une institutionnalisation des attitudes par le biais de l’éducation scolaire sourcée de la Métropole, de la préhension de l'espace familial ou de l'inéfficacité des partis politiques.
La parole du colon seule est la « gardienne de l’intégrité et de la pureté ».
- 6 La relation concurrentielle
C’est la nature du statut de colonisé, de dominé qui est prise en compte dans les échanges, et non les conditions personnelles ou originales.
Ce préjugé permet ainsi de fixer une exclusion inconditionnelle. Des balises sont posées et entretenues pour empêcher toute accession des peuples colonisés dans le concert des Nations.
[ LES LEURRES ]
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Dans
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