Le Théâtre De l'Absurde
Commentaires Composés : Le Théâtre De l'Absurde. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresqu’ils n’appartenaient pas à la société bourgeoise française, résidait dans un rejet global du théâtre occidental pour son adhésion à la caractérisation psychologique, à une structure cohérente, une intrigue et la confiance dans la communication par le dialogue. Héritiers d’Alfred Jarry et des surréalistes, Samuel Beckett (En attendant Godot, 1953; Fin de partie, 1957) ou Jean Vauthier (Capitaine Bada, 1950) introduisirent l’absurde au sein même du langage, exprimant ainsi la difficulté à communiquer, à élucider le sens des mots et l’angoisse de ne pas y parvenir. Ils montraient des antihéros aux prises avec leur misère métaphysique, des êtres errant sans repère, prisonniers de forces invisibles dans un univers hostile (La Parodie d’Adamov, 1949 ; Les Bonnes de Jean Genet, 1947 ; La Cantatrice chauve d’Eugène Ionesco, 1950).
Caractéristiques[modifier]
Refus du réalisme, des personnages et de l’intrigue. Souvent on ne trouve pas de personnalités marquées ni d’intrigue dans le sens « narratif » du terme.
Le lieu où se déroule l’action n’est souvent pas cité avec précision (dans « en attendant Godot », on sait que l’action se déroule dans une lande, sans plus de précision).
Le temps est lui-même tourné à l’absurde par certains moyens (pendule sonnant un nombre improbable de fois dans La Cantatrice chauve de Ionesco).
Volonté de créer un spectacle total : utilisation de mime, de clown, d’un maximum d’éléments visuels, soucis du détail dans la mise en scène, jeux de lumières, de sons.
La toile de fond de l’action est souvent la satire de la bourgeoisie, de son langage figé et de son petit esprit.
La scène se déroule souvent dans un climat de catastrophe mais le comique s’y mêle pour dépasser l’absurde.
Le langage mis en scène n’est plus un moyen de communication mais exprime le vide, l’incohérence et représente la vie, laquelle est elle-même ridicule.
Volonté de dresser un tableau de la condition humaine prise dans son absurdité. L’absurdité est que la vie mène à la mort, elle est aussi présente dans la guerre.
L’absurde n’y est pas démontré, mais simplement mis en scène ; c’est au spectateur qu’il revient de comprendre, grâce aux gestes.
Par ces essais, le nouveau théâtre s’adresse aux intellectuels : l’absurde fait rire au premier abord, ce n’est qu’après réflexion que l’on se rend compte du malaise qui y est dénoncé.
Par certains aspects, le nouveau théâtre renoue avec le théâtre antique ; le spectacle y est total et non seulement visuel ou axé sur les dialogues.
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