Les Poemes Nous Eloignent T-Ils Du Réel Ou Nous Rapprochent T-Ils De La Réalité
Compte Rendu : Les Poemes Nous Eloignent T-Ils Du Réel Ou Nous Rapprochent T-Ils De La Réalité. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresn enfant, ma sœur ». L’expression « Là, tout n’est qu’ordre et beauté, /Luxe, calme et volupté. » apparaît à trois reprises. Sa répétition permet à Baudelaire d’insister sur le côté idéal de ce voyage. « Au pays qui te ressemble » montre bien qu’il décrit un pays imaginaire qui serait à l’image de sa bien aimée. La correspondance entre la femme qu’il aime et ce paysage permet une évasion lointaine. Le lecteur entre dans un monde idéal ; parce qu’il est fictif.
Les animaux, et même parfois les objets, prennent la parole. Cette prise de parole par un être inhumain permet de faire entrer le lecteur dans un monde différent du monde réel. Dans la vraie vie, seuls les êtres d’une même espèce peuvent éventuellement s’adresser la parole en se comprenant. Les poètes aiment donner la parole aux animaux pour exprimer des sentiments, des émotions et les réactions des hommes face à des situations. Faire parler les animaux permet de caricaturer les hommes ; et donc de mieux transmettre des messages grâce à l'humour qui se dégage de la situation décrite. Dans ses fables, Jean de la Fontaine offre cette parole aux animaux. Dans Le lièvre et la tortue, il crée un jeu entre un lièvre et une tortue, deux animaux de natures différentes, afin de démontrer que « rien ne sert de courir ; il faut partir à point ». Ces animaux ne peuvent se comprendre en réalité, mais ici, un monde imaginaire est créé. Tous les animaux de la nature peuvent dialoguer et s’amuser entre eux. Le lièvre et la tortue organisent une course. Le lièvre « s’amuse à toute autre chose », tandis que la tortue avance : « elle se hâte avec lenteur ». La tortue remporte la course. La Fontaine, à l’aide d’une petite histoire fictive, crée une moralité qui précède le récit. Le récit en est alors l’illustration et la preuve.
Les poètes créent un monde imaginaire pour transcender notre réalité. Ils écrivent pour échapper à leur quotidien. Leur vie de tous les jours ne leur suffit pas. La réalité n’offre ni plaisir, ni satisfaction. Les véritables vœux des poètes sont rarement réalisables dans la vrai vie : l’écriture d’un poème leur permet de réaliser ces vœux et donc de créer un monde idéal. En atteignant une surréalité, les poètes peuvent enfin trouver l’amour qui est impossible dans la réalité. Ni la raison, ni la tristesse ne peuvent atteindre ce monde. Dans la réalité, les poètes sont accablés par l’incohérence des humains et de la vie : ils se doivent donc d’amender cette vie en créant le monde parfait. Dans son poème Paysage, Charles Baudelaire bâtit un univers magique. Le poète est engagé affectivement dans le paysage. Il tourne le dos à « l’Emeute » : il se coupe de la réalité. Le paysage urbain est transfiguré et idéalisé. Les « tuyaux » sont assimilés à des « mats ». Les bruits sont mis en valeur : « hymnes solennels » donne une idée de grandeur ; mais ces « hymnes » désignent en réalité la sonnerie des cloches. Baudelaire emploie un vocabulaire valorisant et utilise trois formes du mot « rêve(-) » : « rêvant », « rêver », « rêverai ». Il « rêve(-) » : il est perdu dans un autre monde. Cette transfiguration du paysage lui permet d’embellir la réalité et de fuir « l’Emeute », c’est-à-dire, la révolution de 1848. Il a une vision contrastée, mais tout de même très cohérente, du paysage urbain auquel il est très attaché. Il est créateur de son propre monde.
Dans un rêve, l’incroyable est permis. Le poète s’adonne à la rêverie : ce qu'il ne pourrait en aucun cas réaliser dans sa vie est réalisable dans le monde parfait qu’il crée. Le véritable amour devient possible, même avec la femme idéale. L’ensemble des idées et des images qui se présentent à son esprit devient concevable. Tout ce dont il a envie peut arriver. Le poète peut créer un monde où il se retrouve au milieu d’un paysage féerique et silencieux en compagnie de la femme qu'il aime : un monde qu’il souhaite profondément. Cependant, ce monde est « inhabitable » : tout semble trop parfait pour pouvoir être fréquenté par l’homme. Le poète peut aussi révéler un souvenir en en améliorant les détails afin de créer une atmosphère de rêve. Dans Mon rêve familier, Paul Verlaine décrit son rêve « étrange » qui revient « souvent ». Il est soulagé d’avoir trouvé, même si ce n’est qu’en rêve, une situation faite de
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