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Les genres argumentatifs

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progression du dialogue est structurée par la logique des enchaînements (reprise de mots, questions-réponses), par la variation du rapport de force établi entre les interlocuteurs, et par les changements de sujet dans le contenu de la discussion.

( les registres du dialogue d’idées sont volontairement polémiques et satiriques

• manifeste : exposition d’une théorie, d’un système politique, économique, artistique…

• l’allégorie : c’est un récit concret qui suggère des abstractions, des sentiments ou des idées morales, philosophiques ou religieuses. Le récit allégorique joue avec l’étrange et le fantastique et incite à la réflexion puisqu’il faut en découvrir les correspondances ainsi que la logique sous-jacente.

• L’apologue

( Il y a donc des textes qui présentent des argumentations directes dans la mesure où ils appartiennent aux genres argumentatifs et d’autres qui son des argumentations « déguisées », indirectes.

Etudier un texte argumentatif

C’est étudier si une argumentation est efficace :

Il faut repérer

La situation d’énonciation

• le locuteur se manifeste personnellement par les indices d’énonciation, la modalisation (il est possible, il est nécessaire, il faut…) et les marques de jugement, les modalités de phrases (injonctives=ordre, interrogatives, exclamatives

• le locuteur s’efface et emploie la 3ème personne et peu de marques directes de jugement

Il faut analyser

la stratégie argumentative

• rechercher le domaine de l’argumentation (social, politique, religieux.. ;)

• définir l’objet de ce domaine (la guerre, la violence…)

• déterminer la thèse ou les thèses

• retrouver les arguments et les types d’arguments (logique, d’autorité, par analogie)

• analyser les exemples et voir s’ils sont argumentatifs ou illustratifs

• repérer les connecteurs logiques qui mettent en valeur le raisonnement et sa progression

• les marques de présence du locuteur (subjectivité, objectivité)

Il faut repérer

les armes de l’argumentation :

• les procédés rhétoriques qui engagent le texte dans un registre donné (polémique, didactique, pathétique, épique…). L’ironie permet au locuteur de dire le contraire de ce qu’il pense (antiphrase) pour montrer le ridicule de l’opinion adverse, en employant des mots du discours opposé, tout en faisant comprendre qu’il n’y adhère pas.

• le rythme de phrases qui vise à appuyer l’argument (binaire, il insiste sur l’opposition des thèses discutées ; ternaire, il amplifie l’argument)

• les figures de style : métaphores, comparaisons qui contribuent au raisonnement par analogie; figures d’opposition ( antithèses) ; figures d’insistance (parallélismes, répétitions, accumulations, hyperboles) qui donnent du poids à l’idée défendue

• l’implicite et les sous-entendus

Les objectifs du texte argumentatif

• convaincre : obtenir l’adhésion de son destinataire en touchant sa raison (arguments logiques)

• persuader : obtenir l’adhésion affective du destinataire en atteignant sa sensibilité. Le locuteur va chercher à séduire.

• Délibérer : discuter

l’Apologue

• Etymologie : vient du grec « apologos » qui signifie « récit détaillé » : il est synonyme de « fable » qui vient du latin et signifie « récit ».

• Définition du Grand Robert : « court récit exposé sous forme allégorique et qui renferme un enseignement, une leçon de morale pratique »

• L’apologue est donc toute fiction à visée argumentative explicite. Il se définit par quatre caractéristiques :

- un récit : il relève en cela du genre narratif. Il associe cependant deux formes de discours : la narration et l’argumentation. La première sert d’exemple au service de la seconde.

- il est bref (mais ce n’est pas toujours une nécessité)

- il se présente sous forme allégorique

- il contient un enseignement moral et a donc une visée didactique.

L’apologue est en fait un genre assez souple qui peut revêtir des formes diverses :

- La fable : petit récit en prose ou en vers mettant en scène des animaux ou des végétaux personnifiés et doués de la parole ; il peut y avoir aussi des hommes. Leurs aventures, leurs agissements et leurs propos aboutissent à une morale et invitent le lecteur à la prudence ou à la raison. Pour La Fontaine, « l’apologue est composé de deux parties dont on peut appeler l’une le corps, l’autre l’âme. Le corps est la fable ; l’âme est la moralité ».

- Le conte : court récit qui présente un héros, une quête, des adjuvants, des opposants et qui contient souvent des éléments merveilleux (ogres, fées etc.) Le conte peut avoir une signification morale ou politique.

- La nouvelle : proche du conte, la nouvelle, lorsqu’elle se présente sous forme allégorique, est une variante de l’apologue

- Le conte philosophique : inauguré par Voltaire, c’est une fiction merveilleuse qui prend un tour nettement argumentatif. Il raconte la formation d’un personnage confronté à la découverte brutale du monde, et permet à l’écrivain de combattre les abus et les préjugés, l’intolérance et l’oppression. Le recours systématique à l’ironie détruit l’univers en apparence idyllique.

- Les utopies ( du grec « u-topos » : lieu qui n’existe pas) : près du conte philosophique, les utopies sont une peinture d’un monde imaginaire, où se découvrent des formes nouvelles d’organisations politiques et sociales. En renversant notre perception du monde à travers l’utopie, l’écrivain suscite la rêverie et la réflexion sur la société telle qu’elle pourrait être. L’utopie est donc une critique indirecte des systèmes de société et de leurs imperfections. Le rêve d’idéal doit faire naître une réflexion et une action politique.(cf Thomas More, Rabelais, Marivaux…). Au XXème siècle, l’expérience historique (guerres mondiales, totalitarismes) va voir naître une nouvelle forme d’utopie, la contre-utopie ou utopie malheureuse (cf. 1984 de G.Orwell, le Meilleur des mondes d’Huxley). Quelques romans utopiques (comme Ravages de Barjavel) s’efforcent de décrire un monde reconstruit, généralement à la suite d’une catastrophe, sur des bases nouvelles.

- Les « exempla » ou récits exemplaires : anecdotes ou faits révélateurs regroupés en recueils pour être utilisés comme procédés de persuasion dans la rhétorique antique. C’est une réflexion théorique rendue plus convaincante en l’illustrant par une justification concrète.

- La parabole : présente dans les Evangiles, la parabole est reprise dans les sermons des orateurs chrétiens. Elle est un récit allégorique qui permet de dispenser un enseignement moral ou religieux.

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