Mélancholia Victor Hugo
Note de Recherches : Mélancholia Victor Hugo. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresarrête » vers 11. Il font « dans la même prison le même mouvement » vers 6. La répétition dû au parallélisme observé ici met en relief la lassitude liée à leur travail.
Ensuite l’auteur fait une description réaliste du monde de l’usine dont il évoque l’obscurité angoissante à travers deux termes, au vers 7 d’abord « sombre »puis au vers suivant « ombre ». Les machines sont transformée au vers 7en de féroce animaux par une personnification « …avec les dents d’une machine », puis l’évocation de l’angoisse des enfants devant de pareils outils, est reprise au vers suivant dans une métaphore filée « monstre hideux…mâche…ombre, ». La gradation « prison ; bagne ; enfer » nous plonge dans cet univers infernal que subissent les « innocents ». Ces dernier vivent un enfer quotidien, ils possèdent des conditions de travail misérables mais aussi des tâche très dure à effectuer, que l’auteur suggère par des allitération en « r », « s », ou « t » tout au long de l’œuvre. « …tout est d’airain, tout est de fer. » est une phrase qui possède un double sens. Elle introduit dans un premier temps les matériaux utilisés dans le monde de l’usine mais aussi le côté impitoyable et dure de celui-ci.
Enfin, Victor Hugo approfondit en particulier sur le résultat de la durée de leur tâches ajoutée à la difficulté du travail produit par les enfants, soit, la souffrance aussi bien physique que morale qu’ils endurent. L’auteur par le biais d’un champ lexical de la maladie omniprésent dans le poème nous fait le rapport de l’état physique déplorable des enfants « que la fièvre maigrit ». La fatigue les ronge puisqu’au vers 13 on nous les peint comme « déjà bien las. ». .Au vers 12 « la cendre est sur leur joue » renforce bien l’idée que l’univers malpropre dans lequel ils évoluent ne peut, alors qu’ils « ne comprennent rien à leur destin », fatalement leur apporter maladie et malformation. Victor Hugo évoque des couleurs pâles dans une exclamation au vers 12 « aussi qu’elle pâleur ! » pour décrire la peau blanche de ces enfants malades. Leur état mental est lui aussi très affecté car le champ lexical du malheur est également omniprésent. De ces « anges », Hugo nous dit juste que (vers 1) pas un seul ne rie et vers ( vers 3 ) qu’il vont « cheminer seul ». Il met donc en évidence la tristesse de leur vie, leur solitude et ainsi, le malheur grandissant de ces pauvres enfants. Encore une fois, l’auteur insiste sur l’aspect tragique de la situation avec le parallélisme du vers 11 « jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue ». Le verbe jouer est l’activité normale d’un enfant . Normale, certes, mais qui ici n’est « jamais » pratiquée. Ces enfants à sont privés d’enfance !
Au-delà d’une simple description de la misère, Victor Hugo dans son poème nous propose une étude passionnée à tonalité pathétique, qui finalement s’avère être à visée argumentative.
Dans un premier temps, l’auteur, à travers divers procédés de ponctuation, module le rythme et le ton de son discours. Les trois premier vers du poème se présentent sous forme interrogative, interpellant le lecteur. En effet la tonalité chantante des questions attire son oreille, son attention, mais est aussi un moyen de l’appeler à la réflexion, pour le mettre en présence du sujet qu’il s’apprête à traiter. Victor Hugo, pour développer son idée, emploie ensuite un rythme parfois monotone, du vers 4 au vers 6, parfois dur ( vers 7 à 10 ) illustrant les caractéristiques du travail des enfants. La rythmique s’emballe enfin avec, à partir du vers 12, des phrases courtes, rapprochées qui accentuent la souffrance des enfants que le poète évoque. Il remonte à nouveau en puissance, grâce à la forme exclamative, non pas pour questionner mais cette foi ci pour affirmer son point de vue plus fort que précédemment. Il s’aide de procédés tels que l’interjection, vers 12 « aussi quelle pâleur ! », ou la supplication, vers 14 « Hélas ! ». Par discours rythmé, accentué, mis en scène, Hugo fait preuve d’éloquence pour marquer son auditoire.
Par ailleurs, pour montrer son degré de conviction, le poète utilise des termes évaluatifs, manifestant ainsi sa présence et créant un lien avec le lecteur. Il emploie des formules mélioratives à l’attention des enfants comme la périphrase au vers 2 « doux être pensifs » ou encore les métaphore du vers 9 « innocents» et « anges ». A l’inverse le monde de l’usine est peint à l’aide de termes péjoratifs tels que les métaphores du vers 9 « bagne (…) enfer » ou celle du vers 8 « monstre hideux ». Cette constante opposition, illustrée par le vers 9 « Innocents dans un bagne, anges dans un enfer » est une situation paradoxale qui met en relief le fait que les enfants ne sont pas à leur place au travail.
Hugo utilise donc un lexique évaluatif qui exprime un jugement traduisant ses sentiments. L’emploie de termes mélioratifs et péjoratifs souligne la subjectivité de son discours.
Ensuite, le poète dans Mélancholia, étant donné son engagement, défend une thèse : il est immoral d’utiliser les enfants, être naïfs et innocents, comme des outils. Ils ne devraient pas être victimes de la bêtise humaine, et ce n’est pas normal qu’on les place au rang d’esclaves dans les usines. Cette thèse, l’auteur la soutient à l’aide de nombreux procédés d’argumentation. Les questions qu’il pose, suivit d’une réponse qu’il développe lui-même, sont des questions rhétoriques conduisant le destinataire à partager une démarche argumentative. Hugo fait aussi parler les victimes
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