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Résumé Au Bonheur Des Dames

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; mais Mouret, qui survient à ce moment, est sensible à son charme caché. Elle est engagée grâce à lui.

Le samedi, à l'heure du thé, Mme Henriette Desforges est entourée de ses amies, toutes clientes du “Bonheur des dames”. Elles ne parlent que du magasin et de la grande vente prochaine. Mouret, l'amant de la maîtresse de maison, arrive et retrouve un de ses amis du collège de Plassans, Paul de Vallagnosc, petit employé à trois mille francs par an au ministère de l'Intérieur. Les deux hommes exposent leurs philosophies totalement opposées : Vallagnosc, son pessimisme, et Mouret, sa gaieté et sa passion de la vie. Il est venu pour rencontrer le protecteur d'Henriette Desforges, le baron Hartmann, directeur du Crédit Immobilier. Il lui expose sa conception du nouveau commerce et ses projets. Il désire le convaincre de soutenir sa politique d'agrandissement. Cette conversation met en relief le lien qui existe entre les banques, les grands travaux d'urbanisme et le développement des Grands Magasins.

Le lundi se tient la grande vente des nouveautés d'hiver dans les différents rayons, autour desquels c’est la cohue des acheteuses. C’est la première journée de Denise comme vendeuse. Engagée au pair, elle ne peut compter, pour payer la pension de Pépé, que sur la guelte. Mais ses collègues se liguent contre elle pour ne lui laisser aucune vente. Elle est, de plus, la cible de leurs moqueries, de celles, aussi, de l'élégante Mme Desforges, avertie «par un instinct» de l'attirance que Mouret éprouve pour la vendeuse. Ce dernier, toutefois, joint ses moqueries à celle des autres. La recette de la journée est énorme, 87742.10 francs. Denise remonte dans sa chambre, ivre de tristesse et de fatigue.

Le lendemain, Denise est convoquée par Mouret qui veut la tancer sur sa façon de se coiffer et de s'habiller. Mais, ayant repris courage, elle a passé une partie de la nuit à rétrécir sa robe d'uniforme. Elle est transformée et Mouret se montre très bienveillant. Les mois suivants, elle subit le martyre physique de toute vendeuse débutante et la sourde persécution de ses camarades. Elle arrive à grand-peine à payer la pension de Pépé et à satisfaire aux exigences incessantes de son autre frère. Elle trouve cependant réconfort et aide financière auprès d'une vendeuse du rayon lingerie, Pauline Cugnot, qui lui conseille de faire comme toutes les autres, de prendre un amant. Denise refuse, malgré sa détresse. Elle accompagne toutefois Pauline et son ami Baugé un dimanche à Joinville. Six mois ont passé, Mouret est surpris et charmé de la transformation de la jeune fille qu'il rencontre un soir.

La morte-saison d'été est le temps des renvois en masse : cinquante sur quatre cents employés. Le 20 juillet 1865, Denise, toujours en butte à la méchanceté de ses camarades, rencontre l'inspecteur Jouve dont elle repousse les avances et est renvoyée. Mouret, qui d'habitude ne s'occupe pas des questions concernant le personnel, est très vivement irrité en apprenant son renvoi, mais il ne revient pas sur la décision prise.

Fâchée avec son oncle Baudu depuis son entrée au “Bonheur des dames”, Denise se retrouve sans argent et sans logement. Elle loue une chambre misérable dans la vieille maison du marchand de parapluies Bourras. Forcée de reprendre avec elle Pépé dont elle ne peut plus payer la pension, sans travail, elle passe six mois terribles et surmonte sa misère grâce à la générosité de Bourras qui en fait son employée. Elle est enfin engagée en janvier 1866 par Robineau qui, depuis septembre, a acheté un magasin du quartier. Soutenu par le fabricant Gaujean, Robineau engage contre “Au bonheur des dames” une lutte qui le ruine. Bourras, à son tour, essaie de tenir tête au Grand Magasin, mais en vain. Un soir de juillet, Denise, qui promène Pépé aux Tuilleries, rencontre Mouret. Ils ont les mêmes conceptions sur le commerce. Séduit par ses «idées larges et nouvelles», troublé par son charme grandissant, il lui propose de revenir au “Bonheur des dames”, ce qu'elle refuse. Baudu se réconcilie avec elle et l'invite pour le lendemain. Mouret achète la maison de Bourras.

Denise défend, devant son oncle complètement buté, «l'évolution logique du commerce», «la grandeur de ses nouvelles créations». Elle surprend la douleur de la fille des Baudu, Geneviève. Son fiancé, Colomban, commis chez ses parents, aime une des vendeuses du “Bonheur des dames”, Clara. La misère gagne leur maison de Rambouillet. Leurs dernières clientes les quittent. Denise, irrésistiblement attiré par le Grand Magasin, malgré les ruines qu'il provoque, se décide en février 1867 à quitter les Robineau dont les affaires vont de plus en plus mal. Elle rentre au “Bonheur des dames” avec cent francs d'appointements.

Le 14 mars 1867, a lieu l'inauguration des nouveaux magasins du “Bonheur des dames”. Mouret fait visiter le magasin à Paul de Vallagnosc en lui expliquant ses idées et ses buts : trois cent mille francs de publicité, de nouveaux procédés de vente, des aménagements intérieurs, des commodités offertes aux acheteurs. Mme Desforges est là : jalouse, elle veut voir la maîtresse de Mouret dont on lui a parlé. Il s'agit en fait de Clara, mais elle croit que c'est Denise. La jeune vendeuse, que ses collègues traitent désormais avec politesse et qui est passé seconde, est présente dans le cabinet de Mouret lorsqu'on monte la recette de la journée. Mouret tente de la séduire, comme d'autres, avec son argent. Denise, blessée, se sauve.

Malgré une entorse, Denise descend travailler. On lui remet une lettre de Mouret : il l'invite à diner le soir même, comme il l'a fait pour d'autres vendeuses qui lui plaisaient. Parce qu'elle l'aime, et non par coquetterie, elle refuse ses avances. Tout le magasin guette les faits et gestes de Mouret et de Denise ; on multiplie racontars et insinuations perfides ; on se dispute à leur sujet pendant les repas.

À l'heure du thé chez les Desforges, délaissée par Mouret, Mme Desforges est très jalouse de Denise. Elle se confie à Bourthemont, le «premier de la soie», introduit chez elle par le patron du “Bonheur”. Elle a décidé d’affronter la jeune fille et Mouret pour les confondre. Denise arrive pour procéder à un essayage, croit-elle ; Mme Desforges la traite de façon odieuse. Mouret prend la défense de sa vendeuse. Pour se venger, Mme Desforges promet à Bourthemont, auquel Mouret vient d'annoncer son renvoi à la suite des mauvaises affaires du rayon dont il a la charge, de l'aider à monter un magasin concurrent du “Bonheur”, grâce aux capitaux du baron Hartmann. Mouret discute avec le financier et avec Paul de Vallagnosc auquel il réaffirme sa confiance en la vie, malgré les refus de Denise.

Les travaux sur la nouvelle façade du “Bonheur des dames”, le long de la rue du Dix Décembre, débutent. Denise prend de plus en plus d'importance dans la maison. Bourdoncle, qui juge redoutable l'emprise des femmes, cherche à la prendre en faute et à la séparer de Mouret. Elle refuse toujours les avances du patron qui se fait de plus en plus pressant et qui est triste de constater que sa réussite ne lui sert à rien. Bourdoncle excite sa jalousie en accusant injustement Denise d'avoir pour amants deux vendeurs, Hutin et Deloche. Mouret, que Bourdoncle a prévenu, surprend Denise en compagnie de Deloche. De cette grande scène de jalousie et d'amour la jeune fille sort triomphante. Le lendemain, elle est nommée première et sera, désormais, la conseillère de Mouret auquel elle suggère, au fil des mois suivants, une série d'améliorations pour le personnel.

Un matin de novembre 1868, Geneviève Baudu, que son fiancé Colomban vient d'abandonner pour Clara, meurt. Les petits commerçants du quartier assistent tous à son enterrement, un samedi. La cérémonie tourne à l'émeute contre “Au bonheur des dames” auquel ils imputent sa mort et leurs difficultés. Robineau, acculé à la faillite, tente de se suicider. Mme Baudu meurt en janvier. Baudu, ruiné, reste seul hébété, Bourras est exproprié par Mouret, sa maison est démolie. L'un et l'autre refusent toute aide de Denise et du “Bonheur des dames”.

Un lundi de février 1869 est inaugurée la façade monumentale du magasin donnant sur la rue du Dix-Décembre. Denise, qu'on accuse dans les rayons de se refuser à son patron pour se faire épouser, décide de quitter le magasin. Douleur profonde de Mouret qui se décide à lui proposer le mariage. Elle lui rappelle, par sa raison et par son tranquille courage, sa première épouse, Caroline Hédouin. L'inspecteur Jouve surprend Mme de Boves en train de voler des dentelles. Son gendre, Paul de Vallagnosc, à cette nouvelle, perd son flegme pessimiste, à la surprise amusée de Mouret. Au soir de cette journée, le patron d’”Au bonheur des dames” triomphe : la recette de la journée dépasse le million de francs. Il décide enfin Denise, qui lui avoue son amour, à l'épouser.

Analyse

Intérêt de l’action

Zola voulut faire d’abord du roman «le poème de l'activité moderne». Mais, ayant décidé de faire de Denise l'héroïne, il y introduisit un côté passionnel et dramatique qui allait prendre une place essentielle et déterminer l'organisation du récit. Le livre, où il a mêlé une histoire d'amour à celle d'un grand magasin, montre l'irrésistible

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