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Analysed ' un tableau h art org odt

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ux, est transposé à l'époque contemporaine, intégré à l'architecture, au mobilier et à la mode vestimentaire du XVIIeme siècle. Le contenu sacré rejoint la scène de genre et se fond sans difficulté au décor de la vie de tous les jours.

Michelangelo Merisi est né le 29 septembre 1571 à Milan.

Il a deux frères et une sœur.

En 1576, la peste oblige la famille à retourner sur le lieu de ses origines, la petite ville lombarde du nom de Caravaggio dans la province de Bergame — c'est de cet endroit, où il passe son enfance, que le futur peintre tire son nom d'artiste. Fermo, le père, meurt l'année suivante, en 1577, emporté par l'épidémie, et sa mère quelques années plus tard, en 1584.

À l'âge de treize ans, le 6 avril 1584, il entre comme apprenti dans l'atelier milanais du peintre Simone Peterzano à Milan, où il reste quatre ans. Il y étudie les théories picturales de son temps et y apprend le dessin, les techniques de la peinture à l'huile, de la peinture à fresque et du portrait.

Rome (1592-1607)

Il quitte l'atelier de Simone Peterzano en 1588 et retourne à Caravaggio en 1589 jusqu'au partage de l'héritage familial en 1592, puis il part pour Rome pour chercher à y faire carrière, comme beaucoup d'artistes. Il entre dans l'atelier Alla Consolatione de Lorenzo Carli. Les chantiers y fleurissent et il y souffle un esprit baroque. Le pape Clément VIII est élu le 30 janvier 1592.

Ses premières années dans la grande cité sont chaotiques et mal connues : cette période forge sa réputation d'homme violent et querelleur, souvent obligé de fuir les conséquences judiciaires de ses rixes et duels. Il vit d'abord dans le dénuement, hébergé par un ami de la famille, puis chez Mgr Pandolfo Pucci, pour qui il peint des images de dévotion puis ses trois premiers tableaux destinés à la vente, dont deux nous sont parvenus : Jeune garçon mordu par un lézard et Garçon pelant un fruit. Il copie aussi des tableaux religieux..

En juin 1593, il entre dans l'atelier d'Antiveduto Grammatica, près de l'église San Giacomo in Augusta3 où il continue à peindre des copies pour les amateurs peu fortunés, puis il travaille, dès juin 1593, chez Giuseppe Cesari, dit le Cavalier d'Arpin, peintre attitré du pape et artiste en vue. Cesari confie à son apprenti la tâche de peindre des fleurs et des fruits dans son atelier. Caravaggio y produit des œuvres de jeunesse tel le Garçon avec un panier de fruits ou le Jeune Bacchus malade, un autoportrait. Il ne reste dans cet atelier six mois, car il n'aime guère l'Antiquité ni l'art de Raphaël.

Il se lie d'amitié avec des artistes de l'académie Saint-Luc, l'institution officielle, et peint son premier tableau religieux Madeleine repentante et des scènes de genre, comme les Tricheurs, la Diseuse de bonne aventure et Les Musiciens. Son originalité éclate : un fond neutre, pas de décor, des personnages en action, une extrême précision dans les détails. Mais il continue de vivre dans la pauvreté pendant 4 ans.

Pour survivre, Caravaggio contacte des marchands pour vendre ses propres tableaux. Il fait ainsi la connaissance de Constantino Spata, grâce à qui il est finalement remarqué par le cardinal Francesco Maria Borbone del Monte. Appréciant le réalisme du jeune peintre, il lui achète les Tricheurs, le prend sous sa protection et l'héberge dans le palais Madame à partir de 1597.

Grâce à ce très puissant et influent mécène, également grand amateur de musique, il commence à recevoir des commandes importantes à partir de 1599, notamment pour le clergé : La Vocation et Le Martyre de saint Matthieu pour la chapelle Contarelli de l'église Saint-Louis-des-Français, La Conversion de saint Paul sur le chemin de Damas et Le Crucifiement de saint Pierre pour la chapelle Cerasi à Sainte-Marie-du-Peuple. Plusieurs de ses œuvres majeures lui sont refusées par ses commanditaires, jugées trop vulgaires voire scandaleuses, comme la première version de La Conversion de saint Paul , Saint Matthieu et l'Ange (1602) ou plus tard la Mort de la Vierge (1606). Malgré tout, ces tableaux refusés trouveront preneurs en les personnes du marquis de Giustiniani ou du duc de Mantoue, riches amateurs d'art.

Les œuvres pour la chapelle Contarelli font sensation lors de leur dévoilement. Le style novateur de Caravaggio attire l'attention par sa manière de traiter les thèmes religieux en scènes de genre et en peignant des modèles issus du peuple, modèles présentés avec leurs défauts. Dans cette rupture avec les idéaux classiques de la Renaissance, il humanise ainsi le divin. Dès lors, il étend son influence auprès des autres peintres.

Judith décapitant Holopherne, 1598, huile sur toile, 145 cm × 95 cm, Rome, Galerie nationale d'art ancien.

Les années qu'il passe à Rome sous la protection du cardinal ne sont toutefois pas exemptes de difficultés. Il fréquente les tavernes et les courtisanes, toujours aussi bagarreur et violent, il se trouve souvent mêlé à de nombreuses affaires louches, à des affaires de mœurs mais aussi à des affaires criminelles, et connaît plusieurs séjours en prison ainsi qu'à l'hôpital. De plus, tous ne sont pas d'accord avec sa manière réaliste de traiter les sujets religieux, dont le peintre Giovanni Baglione, virulent détracteur qui s'en prendra souvent à Caravaggio, mais qui parlera néanmoins de lui dans son ouvrage Le vite de' pittori, scultori et architetti dal pontificato di Gregorio XIII del 1572 in fino a tempi di Papa Urbano VIII nel 1642..

Entretemps, il peint une grande partie de ses tableaux les plus réputés et connaît un succès et une célébrité croissants à travers toute l'Italie : les commandes affluent, même si certaines toiles sont toujours régulièrement refusées (La mort de la Vierge, La Madonne des palefreniers), en raison du réalisme jugé vulgaire ou du choix des modèles (prostituées ou cadavres!). Les œuvres sont nombreuses, il peint rapidement et directement sur la toile, d'un seul trait, et dessine très peu. En 1599, sa fameuse Tête de Méduse, peinte pour le cardinal del Monte est son premier travail sur le thème de la décapitation qui va se retrouver plusieurs fois dans son œuvre. Parmi les autres œuvres, on peut citer Sainte Catherine d'Alexandrie, la Conversion de Marie-Madeleine et Judith décapitant Holopherne. Son tableau La mise au tombeau, en 1603, pour l'église Sainte-Marie en Vallicella, constitue une des ses œuvres les plus abouties. Elle sera copiée par plusieurs peintres, dont Rubens lui-même.

La fuite[modifier]

Entretemps, le caractère violent de Caravaggio continue de lui attirer des ennuis. Le 19 novembre 1600, il s'en prend à un étudiant, Girolamo Spampa, pour avoir critiqué ses œuvres. Il est également fréquemment arrêté et emprisonné pour des infractions à l'ordre public et mêlé à des procès. Giovanni Baglione le poursuit pour diffamation. Mais le plus grave se produit le 28 mai 1606. Au cours d'une rixe, il tue en duel Ranuccio Tomassoni, le chef de la milice de son quartier. Cet acte lui vaut une condamnation à mort, et obligé de fuir Rome en 1607, il commence un long périple à travers l'Italie. Cependant, Romain d'âme et de cœur, il s'efforcera d'y revenir tout le long de sa vie — mais sans succès de son vivant malgré un pardon pontifical que ses amis et ses protecteurs vont s'essayer à obtenir.

La Flagellation du Christ, 1607,

huile sur toile, 286 x 213 cm,

Naples, Musée Capodimonte.

Il se rend d'abord à Naples, une terre espagnole, où la famille Colonna l'héberge, dans la région du mont Albain. Il continue de peindre des tableaux qui lui rapportent de belles sommes d'argent, dont le retable Les Sept Œuvres de miséricorde, pour l'église de la congrégation du Pio Monte della Misericordia à Naples, et La Flagellation du Christ, qui aura un grand succès.

Portrait d'Alof de Wignacourt, 1607-1608,

huile sur toile, 195 x 134 cm,

Paris, Musée du Louvre.

En juillet 1607, il quitte Naples, où il avait séjourné quelques mois, et s'installe à Malte, souhaitant obtenir la protection du puissant Ordre des Chevaliers de Malte. Il est présenté au grand maître, Alof de Wignacourt4, dont il peint le portrait. Il produit également plusieurs tableaux, dont Décapitation de saint Jean-Baptiste, son plus grand tableau (3,61 x 5,20 m) réalisé in situ dans la cathédrale Saint-Jean de la Valette et une nouvelle flagellation, commandés par le clergé local.

En juillet 1608, il est fait Chevalier de grâce de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Mais sa consécration ne dure pas : à peine quelques mois après son adoubement, rattrapé par sa réputation et suite à une nouvelle bagarre dans la maison de l'organiste de la cathédrale et apparemment accusé d'avoir « séduit » le fils d'un haut dignitaire de l'ordre — peut-être le jeune page au sourire si malicieux représenté dans le portrait d'Alof de Wignacourt —, il est radié de l'ordre et jeté en prison. Il ne doit son salut qu'à son évasion, probablement

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