André breton, clair de terre

(v2) pour représenter le ciel. D'autres parties d'un monde sont décrites avec la mer représentée par « l'écume » et « l'écluse » (v23), le sol qui se manifeste avec « le blé » (v24) et « la rosée » (v36). La vie animal est aussi présente avec « la loutre » (v4) et « du tigre » (v2). Le « sablier » (v3) représente le temps qui s'écoule mais aussi la rotation de la terre qui peut être comparé au mécanisme du sablier qu'on doit tourner quand le sable est descendu. Le poète fait l'éloge de sa femme à travers un monde parfait mais aussi de la richesse qu'elle a à ses yeux « or » (v31), « rubis » (v35). André Breton réaffirme les principes du surréalisme.

Le poème ne comporte aucune rime, aucune mètre. Il n'y a pas de strophes, il est en vers libre. Le groupe nominal « Ma femme » revient souvent, on a donc une anaphore. Ce poème n'est pas classique, il ressemble plus à une chanson ou à une prière. La femme est associé à des idées tout au long de sa description. La « chevelure » (v1) est comparée à un « feu de bois » (v1) puis sa « taille » (v4) est mis en relation avec celle d'une « loutre » (v4). La description de la femme peut faire penser à un tableau de Picasso. En effet si on peint toutes les idées ainsi que tous les objets qui sont comparés aux différentes du corps de cette dernière, le tableau serait alors une représentation surréaliste de la femme comme le voit l'auteur. Les nombreuses comparaisons font appels aux différents sens comme par exemple « la chevelure de feu de bois » (v1) ainsi que les différents matériaux cité, le « verre frottés » (v7), « [l']ardoise » (v13) font intervenir le toucher. Dans l'idée du tableau les couleurs claires des « éclairs » (v2), de la « terre blanche » (v6) font intervenir la vue.

La femme est tout d'abord vu comme une créature de rêve, la description est très élogieuse cependant on peut trouver certains points qui peuvent nous faire penser que cette dernière présente une forme de violence voir de cruauté. En effet « le feu » (v1), « les dents du tigre » montre la violence qui se dégage de cette femme. On peut aussi trouver un violence contre la morale religieuse, la femme est décrite même nue ce qui va à l'encontre des règles de l'église. La femme paraît comme prisonnière de l'auteur, l'adjectif « Ma » répété marque une certaine domination et possession de cette dernière.

A travers ce poème, on découvre un nouveau langage, une nouvelle forme d'écriture peu commune qui se rapproche de la prose. Le poète écrit sans contraintes, il laisse place à son subconscient comme si il rêvait.