Bérénice acte 5 scène 7, dernière tirade de bérénice
Compte Rendu : Bérénice acte 5 scène 7, dernière tirade de bérénice. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresque personnage favorisant une sortie apaisée du conflit. Elle envisage son avenir, donnant à Titus un engagement vers 25 « Je vivrai, je suivrai vos ordres absolus », par cette protestation de soumission elle renonce à l’issu funeste. C’est à Antiochus que Bérénice délivre ses sentiments et s’engage à assurer son destin : elle résout le conflit tragique en décidant de s’éloigner géographiquement.
c) Le refus du tragique
Le registre tragique est à l’œuvre dans les 6 premiers vers, il apparait comme inévitable mais est désamorcé par la résolution de Bérénice. L’action n’est donc plus tragique mais demeure un traitement tragique des personnages qui acceptent leur destin, les registres lyrique et pathétique s’ajoutent cependant.
On observe l’efficacité de mise en place du dénouement qui intervient de façon dynamique alors que la situation apparaissait bloquée au début même de la tirade.
2) La délivrance par Bérénice d’une leçon politique et morale
a) L’appel à la résignation
Bérénice renonce à vivre son amour avec Titus « Adieu, Seigneur, régnez, je ne vous verrai plus » vers 26, elle accepte son destin et engage tant Titus qu’Antiochus dans cette démarche d’acceptation. Le travail sur soi est mis en évidence comme moyen d’éviter le drame. Cette dimension didactique s’enrichie sur le plan politique.
b) La leçon politique
Bérénice rappelle les statuts sociaux de ses interlocuteurs. Elle amplifie la responsabilité de Titus et le définit comme le gouverneur idéal. L’engagement politique est définit comme une responsabilité morale. Par l’impératif « régnez » vers 26, elle supprime l’alternative et engage Titus dans sa responsabilité politique.
3) Une déclaration amoureuse
a) C’est aussi par rapport à elle que Bérénice dresse le bilan
Elle insiste sur son sacrifice amoureux et sa tirade fonctionne comme une ultime déclaration amoureuse. Le registre lyrique est fortement marqué. Elle inscrit son couple avec Titus dans la persistance dans le temps et souligne l’intensité de ses sentiments « Vous avoir assuré d’un véritable amour » vers 22.
b) L’exigence d’un amour réciproque
En dressant le bilan de sa relation, elle affirme l’amour de Titus vers 14 « vous m’aimez toujours » et le revendique vers 17 « par votre amour », elle définit cet amour comme réciproque. Par l’évolution de la tirade, Bérénice proclame une position haute du sentiment amoureux. La renonciation à la relation vécue correspond non pas à une renonciation à l’amour mais au contraire à son inscription dans l’éternité.
Conclusion :
L’implication de Bérénice prend un réel ascendant sur les personnages masculins pour amener la résolution de l’intrigue. Le registre tragique est peu marqué eu profit des registres lyrique et pathétique. La fin n’est pas sanglante et avant tout formée sur la domination des sentiments. L’inversion totale de la situation est fait de telle sorte qu’on voit ici un dénouement conforme à la définition de la tragédie que donnait Racine : « Une action simple soutenue par la violence de l’expression, de la beauté des sentiments et de l’élégance de l’expression. »
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