Charles Maurras - Action Francaise commentaire
Commentaire de texte : Charles Maurras - Action Francaise commentaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar antoo2510_ • 24 Octobre 2022 • Commentaire de texte • 1 489 Mots (6 Pages) • 313 Vues
HISTOIRE DES IDÉES POLITIQUES
COMMENTAIRE DE TEXTE (SÉANCE 7)
Le texte qui nous est présenté est un extrait du journal fondé en partie par Charles Maurras qui s’intitule L’Action Française. L’Action Française est un journal était un quotidien nationaliste apparu au début du XXème siècle. Charles Maurras est un journaliste et un homme politique français. Sa période d’activité est principalement pendant la première moitié du XXème siècle. Maurras va être une figure marquante de la période de l’entre-deux guerres, notamment avec sa pensée réactionnaire et contre-révolutionnaire. Il s’agit d’un personnage hostile à la Révolution française ne lui reconnaissant aucun mérite et aucun point positif. Il se dit vouloir analyser l’histoire de manière scientifique. Ce travail scientifique a pour but de rétablir la grandeur de la France. Pour arriver à son objectif, Maurras défend la monarchie et considère la démocratie comme trop juste et estime que l’inégalité est naturelle et bonne pour la société. Maurras est connu pour avoir comme idéologie le nationalisme. Le nationalisme trouve ses bases au moment de la Révolution française en 1789 mais se développe réellement à partir de la fin du XVème siècle. Le nationalisme est un principe politique apparu à la fin du XVIIIe siècle, qui tend à légitimer l'existence de l'État-nation. Le nationalisme, par son nom met en avant le Nation. C’est également une réaction contre l’universalisme (courant philosophique dominant depuis plusieurs siècles) et il est également ambigu. Il peut prendre plusieurs sens, avoir des courants variables, peut se combiner avec le libéralisme, il peut être révolutionnaire, … Il peut prendre beaucoup de formes diverses et variées. Le nationalisme va être conduit et mis en œuvre part l’État afin d’obtenir la société pensée. Nous pouvons donc voir comment Charles Maurras, nationaliste veut essayer de mettre en œuvre sa conception du nationalisme. Pour cela, nous verrons dans une première partie la vision de Charles Maurras de la République et la démocratie (I), puis nous aborderons son souhait du retour de la monarchie en France (II).
- Une vision péjorative de la République et de la démocratie
Dans ces multiples ouvrages, Maurras a pu nous faire comprendre qu’il s’opposait à toute forme de République et de démocratie. Il a une conception propre à lui de la République et de la démocratie, qui peut laisser penser à certains points communs avec l’idéologie fasciste qui se développe en Europe dans les mêmes périodes que quand Maurras écrit.
- Sa conception de la République et de la démocratie
Dans l’extrait qui nous est donné, Maurras attaque ouvertement la République « La république, c’est mal ». Pour Maurras, la République en France n’est pas le gouvernement de la France à proprement parlé mais elle est le gouvernent de quatre catégories de la population bien distinctes. Maurras cite dans le texte, que la République est le gouvernement des juifs, celui des protestants, celui des francs-maçons et celui des métèques. Chaque « catégorie » citée ci-avant trouve une justification pour l’auteur. Il considère les juifs comme des voleurs, des corrupteurs du peuple et des persécuteurs de la religion catholique. Les protestants sont eux estimés comme responsables de l’importation d’un nouveau système éducatif qui sera néfaste pour la connaissance des élèves. Ensuite, les francs-maçons sont accusés d’être les précurseurs du désordre du pays. Ce serait eux qui seraient à l’origine des guerres de religions, des guerres civiles, accusés d’affaiblir les finances de l’État, … Pour ce qui est de la dernière catégorie, les métèques, sont aussi mis en faute sur d’autres points. Maurras dit que les métèques : « disputent aux travailleurs de sang français leur juste salaire, ils font voter des lois qui ruinent l’industrie ». Maurras insinue que les étrangers (les métèques) ruinent le système productif français, en ayant un coût de main d’œuvre inférieur à celui des travailleurs français, et font voter des lois en leur faveur. Ces lois peuvent être sur la question des conditions de travail, une meilleure reconnaissance de la part du chef d’entreprise, des allocations, des primes, …
En pensant comme cela, Maurras nous montre donc qu’il veut une France unique, avec des individus français et n’appartenant à aucunes « catégories » citées ci-dessus. Exclure certaines « catégories » d’individus font penser à certaines pratiques mises en œuvre sous des régimes totalitaires, plus particulièrement le nazisme avec la déportation des juifs et la création d’une « catégorie pure », les ariens. Le nationalisme mené par Maurras relève de certaines caractéristiques de régimes totalitaires et particulièrement de l’idéologie fasciste.
- Une idéologie fasciste en arrière-plan
Le fascisme est tout d’abord un système mis en place en Italie durant l’entre-deux guerres. L’idéologie fasciste se caractérise en plusieurs points. Pour commencer, l’idéologie fasciste est une pensée politique d’extrême droite révolutionnaire qui prône l’insaturation d’un état tout puissant et la soumission à la nation. Le fascisme est une idéologie qui s’oppose à la démocratie parlementaire et à l’individualisme hérité à la pensée des Lumières. Dans ces idéologies fascistes on retrouve les termes de culte du chef, des idéaux de pureté nationale, de la valorisation de la force et il y a une vision très idéalisée du passé. On constate donc que le nationalisme présenté par Maurras a des points communs avec l’idéologie fasciste. Des mouvements fascistes vont être connus en France, s’inscrivant en totale adéquation avec les idées prônées par le gouvernement à l’époque (Régime de Vichy). Les hommes politiques du temps de Maurras vont adhérer aux thèses fascistes qui se développent au sein de l’Europe grâce (ou à cause) du contexte politico-historique de l’époque.
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