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Citoyenneté et démocratie à Athènes

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participant à la gestion de la cité, dont les femmes, les métèques et les esclaves sont exclus.

Une part importante de la population est composée d'étrangers libres et d'esclaves.

La vie économique de la cité est assurée par la participation active des métèques et des esclaves à l'artisanat et au commerce. Pour avoir le droit de résidence, les métèques, redevables du service militaire, paient une taxe. Les esclaves, considérés comme une propriété mobilière, sont protégés par la loi: on ne peut les tuer impunément. Cette distinction de statut ne correspond pas à une différenciation sociale : métèques et citoyens travaillent sur un pied. d'égalité sur les grands chantiers publics. La plus grande fabrique de boucliers d'Athènes, employant une centaine d'esclaves, appartenait ainsi à deux métèques.

La cité est aussi une communauté religieuse.

Les habitants d'Athènes, toutes catégories confondues, se retrouvent lors de la célébration des grandes fêtes religieuses. La fête des Panathénées, organisée en l'honneur d'Athéna, déesse protectrice de la cité, illustre la puissance d'Athènes et intègre les non-citoyens : femmes, métèques mais aussi esclaves me permet néanmoins de souligner la prééminence des citoyens. Ceux-ci défilent en effet en tête du cortège et reçoivent une part de la viande sacrifiée lors de banquets. À Athènes, la vie religieuse n'est donc pas séparée de la vie politique.

II) Qui est citoyen ?

L'accès à la citoyenneté est restreint.

Il s'acquiert par la naissance: seuls les fils de citoyens peuvent le devenir, hormis quelques rares étrangers pour service exceptionnel rendu (doc. 8 p. 49). Les conditions sont devenues plus sévères par le décret pris par Périclès. en 451 avant J.-c. Désormais, la mère doit également être elle-même fille de citoyen (doc. 5 p. 49). Cela revient à limiter le nombre de citoyens et à refuser d'ouvrir la démocratie aux étrangers. Ni les femmes, confinées à la sphère domestique, ni les métèques, ni les esclaves, ne peuvent prétendre au statut de citoyens. Les femmes appartiennent néanmoins à la communauté civique.

Le statut de citoyen assure des privilèges.

L'exercice des droits politiques est lié à l'inscription aux dèmes*, chargés de tenir la liste des citoyens et d'inscrire les nouveaux, ayant atteint 18 ans. Chaque Athénien a un nom tripartite composé de son nom personnel, de son patronyme et du nom de son dème. La participation au travail des assemblées et l'accès aux différentes fonctions publiques est à la fois un droit et un devoir. 'Afin de favoriser la présence des citoyens pauvres aux tribunaux, Périclès a institué une indemnité, le misthos, également distribué aux citoyens participant à l'assemblée du peuple. Enfin, les citoyens sont les seuls à détenir le droit de propriété foncière en Attique, à bénéficier des distributions de blé et des aides aux indigents.

Le premier devoir du citoyen athénien, qui peut aller jusqu'au sacrifice de sa vie pour la cité, est militaire.

Le futur citoyen athénien doit avoir effectué l'éphébie, qui le prépare à son premier devoir, la participation à la défense de la cité. Depuis le VIIe siècle avant J.-c., l'armée athénienne est organisée en phalanges d'hoplites. Les professionnels de la guerre ont disparu, laissant place à des combattants à pied entraînés collectivement et devant faire preuve d'une grande cohésion dans l'action. À la fin du V° siècle avant J.-c., dans la marine, les équipages des trières* sont constitués des citoyens pauvres ne disposant que de la force de leurs bras. Ces transformations militaires ont favorisé le passage à la démocratie puisqu'égaux et solidaires dans le combat, les citoyens athéniens ont exigé de l'être également dans le partage du pouvoir.

III) Athènes, une démocratie directe.

Le régime politique athénien est bien connu grâce à une documentation abondante.

. Introduit à Athènes à la fin du VIe siècle avant J.-C, le système démocratique athénien est l'un des rares exemples de démocratie directe dans l'histoire. D'autres cités grecques ont adopté des systèmes démocratiques. Athènes est la seule pour laquelle les historiens disposent de sources abondantes sous la forme de milliers d'inscriptions, de nombreux discours, de traités politiques, historiques, philosophiques et même de pièces de théâtre. L’ensemble témoigne de la liberté du débat public à Athènes.

Les affaires de la cité sont administrées par les citoyens entre lesquels est établi un rapport d'égalité politique, base de la démocratie.

Après avoir connu différents régimes politiques - oligarchie, tyrannie - la cité athénienne devient une démocratie, régime fondé sur l'égalité politique. Deux réformes ont contribué à l'instauration de ce régime. Au milieu du VIe siècle avant J.-C, Solon établit le principe d'égalité devant la loi: l'isonomie. La loi doit être écrite et contrôlable par tous les citoyens. En - 508, Clisthène réorganise le découpage administratif de la cité athénienne. Il mêle les citoyens venus des différentes régions de l'Attique dans de nouvelles tribus. Ces réformes limitent le pouvoir des aristocrates au profit de tous les citoyens, qu'ils soient pauvres ou riches.

L'assemblée du peuple est au centre des institutions athéniennes.

Tous les citoyens ont le droit et le devoir de participer à l'Ecclésia, assemblée souveraine réunissant l'ensemble des citoyens sur la colline de la Pnyx, environ quarante fois par an. N'importe lequel d'entre eux peut y prendre la parole et faire des propositions, et tous prennent part aux votes, le plus souvent à main levée. Les décrets adoptés sont ensuite gravés dans la pierre.

L’Ecclésia prend les grandes décisions, tels l'entrée en guerre ou la conclusion de la paix, l'octroi de la citoyenneté, ou encore l'ostracisme d'un citoyen. Elle désigne aussi les magistrats*, chargés d'organiser la vie de la cité pour une durée de un an. Le tribunal populaire, l'Héliée, est composé de 600 citoyens tirés au sort parmi les dix tribus. La Boulê, composée de cinquante membres par tribu tirés au sort (les prytanes), prépare les travaux de l'Ecclésia.

Tous les citoyens ont le droit d'exercer une des magistratures, qui sont en principe collégiales, annuelles et non renouvelables. Chaque citoyen peut ainsi se retrouver gouvernant et gouverné. À leur sortie de charge, les magistrats rendent

des comptes à l'Ecclésia. .

À la tête de l'armée sont élus dix stratèges*. Au Ve siècle avant J.-C, ils deviennent, à l'image de Périclès, les vrais dirigeants politiques de la cité.

IV) Athènes, une cité en guerre.

Fière du régime démocratique dont elle s'est dotée, Athènes se montre pourtant tyrannique à l'extérieur.

Après la victoire des hoplites* sur les Perses à Marathon (- 490) et de la flotte à Salamine (- 480), les Athéniens se posent en défenseurs des cités grecques. Athènes réunit un grand nombre d'entre elles dans une alliance: la ligue de Délos. Mais l'hégémonie athénienne se transforme en domination. Sparte

et ses alliés tentent de mettre un frein à l'impérialisme athénien. En - 431, commence la guerre du Péloponnèse, qui dure plus d'un quart de siècle et mine la démocratie en divisant la population entre partisans de la guerre et partisans de la paix.

Vaincue par sa rivale en - 404, frappée par la peste, Athènes est durablement affaiblie.

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