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Comment améliorer la place des femmes dans la société

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maires dans les villes de plus de 3 500 habitants…à l’assemblée nationale, on ne trouve que 107 femmes pour 577 places

• En Europe, si la féminisation des conseils d’administration est désormais légalement requise en France, on constate la présence de seulement 12% de femmes dans ces conseils.

• Quant à la proportion de femme cadres , toujours en Europe, nous n’en sommes qu’à 30%

• 2/3 de la propriété foncière appartient à des hommes car dans les populations agricoles se sont les fils qui héritent de la terre. Et oui, Les coutumes sont plus lourdes que la loi.

Dans certains secteurs, la féminisation d’une profession entraine systématiquement sa dévalorisation financière,, voire ce qui se passe actuellement auprès des professions médicales et des médecins en particulier.

Au sein de l’éducation nationale la discrimination est massive : on trouve

• 75% de femmes dans les petites écoles maternelles

• 70% dans le primaire

• 50% dans le secondaire

• Et bq moins dans l’enseignement supérieur, là ou les postes sont mieux payés et moins pénibles

• Quant au niveau inspecteur des collèges, on approche les … 0%

Nous pourrions allonger cette liste à l’envie, mais cet inventaire serait long et fastidieux et surtout hors sujet.

A quoi cette différence est elle due ?

Pourquoi la place de la femme pose t’elle problème ?

Les femmes seraient elles moins diplômées que les hommes et pour ne pouvoir prétendre à certains postes de Direction?

Ou bien n’oseraient elles tout simplement pas postuler à ces niveaux ?

Existe t il un déterminisme génétique qui cantonnerait la femme dans certains rôles tout en lui en refusant l’accès à d’autres ?

Les femmes seraient elles « par nature plus faible donc inférieures » aux hommes ?

En réalité, la problématique se situe ailleurs. La lourdeur des stéréotypes.

Tout part selon F héritier de l’idée d’une différenciation naturelle et d’une hiérarchisation entre les sexes ,. Mais De quoi s’agit il ?

1 er partie Les fondements des stéréotypes actuels :

L’existence d’une pensée archaïque d’une différence naturelle , donc génétique, donc ne pouvant être modifiée serait au cœur du problème.

Mais comment cette pensée s’est elle fondée ?

Françoise Heritier, célèbre antrhopologue et auteur des ouvrages Masculin / féminin : la pensée de la différence et Masculin / féminin : dissoudre la hierarche répond à cette question.

Elle raconte que les premiers humains, observant la nature, regardant leur corps et découvrant qu’il y a du mâle et du femelle, du sperme et du sang, du jour et de la nuit, du chaud et du froid, de l’humide et du sec.

Cette perception structure profondément la pensée de façon binaire et se trouve à l’origine de la conception d’une hiérarchisation des sexes, voyons comment.

Par un jeu d’observation et d’interprétation, l’idée d’une supériorité du masculin sur le féminin va s’immiscer dans nos têtes :

Tout part d’une observation concrète, : Le sang est chaud et signifie la vie. L’homme ne le perd qu’accidentellement ou volontairement, en tout cas de manière active. Il est considéré comme constamment chaud. La femme perd son sang régulièrement, ce qui lui donne un caractère froid et humide, et elle le perd sans pouvoir l’empêcher, ce qui lui confère un caractère passif.

Or, dans la plupart des sociétés, l’actif est masculin et supérieur le passif est féminin et inférieur. Voici la femme et l’homme comparés mais surtout hiérarchisés.

Mais la suprématie du chaud sur le froid ou de l’actif sur le passif n’est pas la seule origine de la domination du masculin sur le féminin. les femmes représentent un autre enjeu de taille pour les hommes :

étant les seules capables de procréer, les hommes, pour avoir un fils assurant sa descendance et sa lignée, ont donc besoin de se les approprier sur le long terme. (passons sur le fait qu’aujourd’hui encore dans certaines sociétés, en chine par exemple mais aussi en Europe, La naissance de filles constitue un échec du masculin, provisoire mais nécessaire, alors que la naissance de fils, constitue une joie, une réussite)

La possession du corps de la femme devient donc un enjeu masculin, la femme un objet que l’on va tenter de déposséder de sa liberté afin de la confiner dans la fonction reproductive. Ainsi dans cette double domination en esprit et en corps, naît la hiérarchie.

CQFD

Alors là mes SS et mes FF, nous vous entendons déjà vous indigner « interprétation passéiste, nos sociétés modernes sont plus évoluées que cela et ne croient plus ou de moins en moins en l’existence dune domination NATURELLE du masculin sur le féminin etc…)

Au risque de faire grincer des dents certains d’entre vous, cette pensée archaïque est encore très actuelle. Nous en voulons pour preuve une étude réalisée en 2000 et publiée par le magazine Nature Neuroscience .

Ce journal fait état d’une expérience portant sur la capacité à sortir d’un labyrinthe virtuel.

Le constat : La femme met 55 secondes de plus que l’homme à sortir du labyrinthe.

L’étude, montre, par ailleurs, que dans la réalité les femmes s’orientent par rapport à des critères sensibles, les hommes par rapport à des critères géométriques.

Et donc, on en conclut à une INFERIORITE FEMELLE, sur la base du POSTULAT que savoir s’orienter rapidement selon des critères abstraits est supérieur à le faire plus lentement selon des critères concrets, car le rapide EST supérieur au lent et l’abstrait au concret.

(notons qu’un postulat est un principe considéré comme vrai et servant de base à un raisonnement, proposition que l’on demande d’admettre, que l’on ne peut démontrer mais qui ne saurait être remis en doute)

Le jugement global ( de l’infériorité femelle) n’est ainsi justifié que par rapport à une hiérarchie de valeurs archaïques et déjà présente dans la tête tant de l’expérimentateur que du lecteur.

On voit là que prévalent des données sexuées, non questionnables : Il y a une bonne manière d’utiliser son cerveau – par les hommes – et une autre qui l’est moins – par les femmes.

Ainsi selon F Heritier, notre grille de lecture est toujours celle, immuable, archaïque, de ces catégories hiérarchisées. Les sociétés, même les plus évoluées, sont marquées par la survivance de ce type de pensée, qu’elle appelle le modèle dominant archaïque.
 (rappelons le : l’existence d’une suprématie naturelle du masculin sur le féminin)

Je vous passe les détails sur l’argument du relativisme culturel pour justifier certaines pratiques comme la polygamie, le mariage forcé et autres, et récuser l’application des droits de l’homme aux femmes et ne fait que masquer une triste réalité : les femmes appartiennent aux hommes et ne peuvent avoir comme eux le libre usage de leur sexualité, de leur corps et de leur esprit.

Et qu’en est t il de l’existence d’une pseudo nature féminine. N’est-il pas vrai que les femmes sont plus douces, plus faibles, plus fragiles ?

F Heritier répond à cette question :Les femmes ont peut-être la voix ou la peau plus douce, que les hommes, quoique cela ne soit pas une généralité absolue.

Le problème est que de la douceur objectivement repérable de la voix ou de la peau, on fait découler des qualités féminines de passivité ou de soumission, ce qui ne va pas vraiment de soi. Il s’agit bel et bien d’une construction intellectuelle. Le physiologique sert ainsi à justifier la valence différentielle des sexes. L’ensemble du corps social érige ainsi artificiellement en qualités « naturelles », qui ne pourraient donc être modifiées, ce qui n’est que l’effet d’un prodigieux dressage mental et physique, qui existe et se pratique depuis des millénaires.



En synthèse, la femme se trouve dans les esprits, inférieure aux hommes ce qui justifie la dépossession de sa liberté, son cantonnement dans une fonction de reproductrice et de femme au foyer, et le refus de l’accès à toute éducation intellectuelle.

Rappelons que Condorcet en 1790, publie un texte intitulé « sur l’admission des femmes au droit de cité » et est le premier à poser une question tabou : les femmes sont elles incluses dans la déclaration des droits de l’homme et du citoyen ? ont elles des droits au même titre que les hommes. ?

Il est le premier à réclamer pour les femmes, l’impensable, l’impensé pour la plupart des hommes y compris les révolutionnaires : le droit à la citoyenneté

Rappelons également pour mémoire que jusque récemment les femmes n’ont pas le droit de vote, pas le droit d’avoir un compte en

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