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Commentaire Composé du Sonnet 15 de Du Bellay

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s on trouve une rime plate (CCD et EED) : « mémoire-consistoire », « divers », « crie-prie », « vers ». On peut dire que la structure du sonnet est régulière et qu’elle donne beaucoup de fluidité au poème. Le sonnet est un poème qui s’adresse à quelqu’un. C’est une lettre en forme de poème. La personne à laquelle le poème s’adresse, est mentionnée au tout début du poème, c’est en fait le premier mot, Panjas. Le sonnet commence par une question que le sujet lyrique pose à Panjas, et continue avec un décompte des activités quotidiennes du sujet lyrique. Le sujet lyrique raconte à Panjas les activités qui l’occupent chaque jour, et à la fin du poème, il reprend la question qui ouvre le sonnet, et parle à nouveau directement à Panjas.

Dans un premier axe, nous nous attarderons sur la liste des activités pénibles et serrées du jour que le sujet lyrique accomplit. Pour commencer à parler de ces activités, il est important de mentionner que le sujet lyrique fait référence à ces activités comme à des passe-temps : « veux-tu savoir quels sont mes passe-temps?». En lisant le poème, on note que les passe-temps du -sujet lyrique, ne sont pas vraiment des passe-temps, ce sont en réalités ses activités quotidiennes, qu’il répète jour après jours. Le sujet lyrique utilise des verbes comme « songer », « avoir soin », « penser », pour décrire ce qu’il fait quand il a un peu de temps pour lui-même, mais pendant ce temps libre, on peut noter qu’il réfléchit toujours à son travail, même quand il ne travaille pas. Dans le sonnet, du vers 2 au vers 7, le sujet lyrique annonce ce qu’il fait chaque jour d’une façon simple sans donner d’explications. Il fait une sorte de liste des ses activités quotidiennes. Le fait que le sujet lyrique parle de ses « devoirs » comme de passe-temps, reflète que le sujet lyrique n’a pas le temps de faire des activités qui lui plaisent, où il peut se détendre. De plus, la liste des activités quotidiennes du sujet lyrique nous donne l’idée qu’il n’a pas vraiment le temps de faire ce qu’il voudrait et elle donne au sonnet un ton et un rythme rapide : « je vais, je viens, je cours, je ne perds point le temps ». Il est important de noter que dans cette partie, ou le sujet lyrique parle de ces activités, il y a une grande utilisation du pronom personnel « je.» Il semble que le sujet lyrique est toujours occupé et a un rythme de vie accéléré. On peut aussi noter que le sujet lyrique trouve ces activités quotidiennes, ces obligations, vraiment pénibles. Est-il possible de rendre cent créditeurs contents sans argent ? « Faut que je pense à rendre sans argent cent créditeurs contents.» Dans ce vers on trouve l’utilisation d’une assonance en [ã]: « sans-argent-cent», et une allitération en [s]: « sans, cent », et un autre moins important en [k]: « créditeurs-contents», créant ainsi une rime interne. Ce vers servit au sujet lyrique pour faire allusion à une des activités qu’il doit faire. On peut dire qu’il utilise la rime interne, pour souligner la difficulté des activités qu’il a besoin de faire. Il n’a pas assez d’argent pour couvrir toutes les dettes, mais il faut qu’il trouve une façon de le faire. Le sujet lyrique utilise le verbe courtiser, qui est généralement utilisé dans un registre amoureux, pour parler de que ce qu’il doit réaliser pour obtenir de l’argent : « je courtise un banquier.» D’une certaine façon, il faut que le sujet lyrique fasse des choses à contrecœur pour obtenir ce dont il a besoin. On peut noter que le sujet qui parle est un sujet frustré et, qu’il n’aime pas ce qu’il fait. « Quand j’ai dépêché l’un, un autre recommence, et ne fais pas le quart de ce que je prétends. » Le sujet lyrique n’est pas content de qu’il fait, et ce qu’il doit faire avec les instruments qu’il a à sa portée. Il doit travailler avec l’argent qu’il a et l’argent lui manque pour couvrir toutes les dépenses qui le concernent.

Le deuxième axe montre la négation du sujet lyrique et l’anonymat des individus qui l’entourent. Comme on peut le noter ci-dessus, le sujet lyrique est un sujet qui n’aime pas ce qu’il fait. Ses occupations ne le rendent pas heureux. Il semble que ces activités soient un poids pour lui. Dans le sonnet, le sujet lyrique parle à quelqu’un. Comme énoncé plus haut, le sonnet est un poème adressé à Panjas, Jean de Pardeillan, protonotaire du cardinal d’Armagnac à Rome, que comme Du Bellay a était écrivant. Panjas est la seule personne qui est nommée dans le sonnet. Le sujet lyrique fait référence à d’autres personnes dans le sonnet, mais il ne les nomme ni ne s’adresse à eux directement. On peut noter que le sujet lyrique parle de «cent créditeurs », et d’un banquier. Elles restent des personnes anonymes, dont on ne connait pas le nom. Le sujet lyrique nous donne donc l’idée que ces personnes n’ont pas beaucoup d’importance. On peut dire que cela est la raison pour laquelle il ne les nomme pas. Pour renforcer cette idée, le sujet lyrique utilise une anaphore, il fait la répétition de la préposition relative « qui » pour introduire et énumérer les personnes. Dans le premier tercet et le premier vers du deuxième tercet, on peut noter cette répétition: « Qui me présente…, qui me dit…, qui me rompt…, qui se plaint, qui se deut, qui murmure, qui crie.» Dans cette partie, le sujet lyrique n’utilise plus le pronom personnel « je.» Le sujet lyrique parle maintenant d’autres. Les verbes que le sujet lyrique utilise pour décrire ce que les autres font, sont des verbes qui ne dénotent pas beaucoup d’action. Les autres personnes au contraire du sujet lyrique qui toujours « vas, viens, cours, ne perds point le temps, » ne semblent pas très actives. Les actions qu’ils font, sont des actions qui font que le sujet lyrique travaille plus. Les personnes avec lesquelles le sujet lyrique a des contacts, ne lui plaisent pas. On peut dire que, de la même façon que ses activités quotidiennes lui pèsent, les personnes qui l’entourent contribuent à ce que sa vie soit pénible. Finalement on peut même dire que ces personnes sont confondues avec les activités pénibles qui l’occupent, raison pour laquelle elles ne sont pas identifiées. Au vers 11, le sujet lyrique dit « qui me rompt le cerveau de cent propos divers », cette métaphore et hyperbole exprime et montre clairement la frustration du sujet lyrique. Au vers 9, le sujet lyrique utilise trois mots différents qui dénomment des objets similaires mais qui ont des tailles différents: « qui me présente un compte, une lettre, un mémoire. » Cette énumération contribue à souligner la malaise et la grogne du sujet lyrique, et on peut dire que d’une façon elle suggère un agrandissement de la frustration du sujet lyrique. Il est aussi important de remarquer les verbes que le sujet lyrique utilise dans le vers 12 pour décrire ce que les autres font : « Qui se plaint, qui se deut, qui murmure, qui crie.» Ce sont de verbes qui expriment la consternation, et l’abattement qui gêne le sujet lyrique.

Nous étudierons dans un troisième temps la reprise de la question qui ouvre le sonnet et le ton sarcastique de ce poème adressé à Panjas. Comme énoncé plus haut, le sonnet commence par une question que le sujet lyrique pose à Panjas, qui est la seule personne clairement identifié, et il se termine par la reprise de cette question en posant une autre question. Le sujet lyrique ouvre et termine le sonnet avec ces vers : « Panjas, veux-tu savoir quels sont mes passe-temps ? », « ne t’ébahis-tu point comment je fais de vers ? ». Ces deux questions donnent au sonnet un ton sarcastique. Le sujet lyrique nous fait croire qu’il n’a pas de vrais passe-temps, mais le fait qu’il a du temps pour écrire ce sonnet montre le contraire. Tout au long du poème le sujet lyrique nous montre qu’il est toujours occupé et qu’il a beaucoup de travail. Il n’a jamais le temps de se détendre et de faire ce qu’il voudrait. Il n’a pas de passe-temps, ses passe-temps sont remplacés par le travail qu’il doit faire chaque jour. Cela est remis en question, parce que le sujet lyrique répond à la question des passe-temps, avec la construction d’un sonnet. D’une façon on peut dire que le sujet lyrique s’adresse a Panjas, parce qu’il a besoin

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