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Commentaire composé épilogue de la peste Albert Camus

Mémoire : Commentaire composé épilogue de la peste Albert Camus. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires
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moment, au milieu du mois d'aout que la peste avait tout recouvert ». Il fait comme une sorte de bilan, de comptes rendus de la maladie.

Le déchainement des actions donne une dimension apocalyptique à la scène. La ville est dévastée par les éléments qui accompagne le fléau de la peste. Le vent est déchaîné, les verbes d’action expriment la violence dont le sujet est le vent : « se leva », « souffla », « s’engouffre », « souleva » La phrase « le vent est particulièrement redouté par les habitants d’Oran» sert à souligner son caractère indomptable. La violence du vent est également visible dans la phrase « soulevait des vagues de poussière et de papier qui battaient les jambes des promeneurs ». La présence du feu donne un rôle primordial à l'affectation de la peste, cette évocation est liée à la maladie car elle construit une ambiance irradiante. La peste a ravagé la ville. Les habitants d'Oran sont comme apeurés par le vent, il prend le dessus sur les habitants « Le vent est particulièrement redouté des habitants d'Oran ».

De plus, cet extrait met en scène une vision fantastique. On note que les personnifications du vent donnent une dimension apocalyptique comme nous l'avons vu précédemment mais également une représentation fantastique. On le voit dans la phrase « le vent brouille les cartes », ainsi que dans l'expression « cris du vent » qui apporte un côté surnaturel. Le vent est perçu comme un héros, « il ne rencontre aucun obstacle naturel »: Il est humanisé et prend de plus en plus d'importance dans la scène. Le fantastique est également présent dans la phrase : « la ville gémissait alors comme une île malheureuse », cette comparaison apporte de la solitude en renforçant le côté mystérieux et fantastique de l'extrait. L'évocation de la mer « la mer soulevée et toujours invisible » constitue un rapport avec Poséidon, le dieu de la mer, personnage légendaire soulignant l'aspect prodigieux de l'extrait.

Après avoir parlé de l'apogée de la calamité en évoquant la pause dans le récit, le coté apocalyptique de la scène et la dimension fantastique, nous allons voir que l'individu disparaît en destin collectif à travers la destruction de l'individu, le rapport entre la guerre et l'extrait ainsi que la fatalité de la peste.

Dans cet extrait, l'individu disparait au profit de la collectivité. Au départ, on parle de « quelques-uns », de cas précis comme Rambert, puis ceux-ci se transforment en destin collectif: « Il n'y avait plus alors de destins individuels mais une histoire collective qui était la peste ». La ville d'Oran devient inhospitalière, la cité est ravagée par la peste « cité ravagée ». L'individu disparaît au fur et à mesure du texte. Au départ, on parle des «habitants d'Oran», puis ceux-ci se transforment « en petit groupe de gens » et en « promeneurs devenant plus rares », l'individu disparaît dans ce texte. La ville est devenu déserte et inhospitalière « les rues étaient désertes », on a l'impression que l'humanité disparaît. D'autre part, la ville est « blanchie de poussière », « elle s'était couverte d'un enduit gris qui s'écaillait sous le souffle du vent », cela renforce la côté désertique de la ville, on a l'impression qu'elle est délaissée voire abandonnée.

Le roman est ancré en 1940, année ou la deuxième guerre mondiale a eu lieu, l'évocation de la peste peut représenter la guerre puisque l'Allemagne s'est emparée de la France comme la peste est en train de le faire. La peste qui a tout d'abord touché les pauvres « la peste a fait beaucoup plus de victimes dans les quartiers extérieurs, peu peuplés et moins confortables que dans le centre de la ville » a fini par attendre le centre de la ville. « Mais elle sembla tout d'un coup se rapprocher et s'installer aussi dans les quartiers d'affaire ». La peste s'empare de toute la ville comme le fait la guerre. La peste met fin aux inégalités, elle touche les pauvres comme les riches, ils sont comme enfermés dans leurs propres frontières à cause de la maladie. Cela est lié a la 2ieme guerre mondiale puisque les français étaient enfermé dans leurs propres frontières, ils se sentaient prisonniers. L'expression « l'île malheureuse » renforce l'enfermement puisque les habitants ne peuvent pas échapper à la peste comme ils ne peuvent pas échapper à la guerre. Cela révèle de la fatalité.

La fatalité est ce qui est inéluctable, ici c'est la peste qui l'incarne. En effet, les habitants ont un sentiment d'insécurité dans cette ville « on les voyait se hâter par les rues, courbés en avant , un mouchoir ou la main sur la bouche. » Ils savent ce qui les attendent, qu'ils sont en danger et la mort peut arriver à tout moment. La peste est présente partout, « les quartiers du centre savaient que leur heure était venu en entendant vibrer tout près d'eux,

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