Extrait De La Curée De Zola : "La Salle a Manger Était..."

t pour faire croire à une ancienneté du lieu, à une richesse de longue durée, à une image de famille (l’idée de famille est totalement bafoué et salie chez les Rougont). Or ce poirier a été noircit « à hauteur d'homme »= superficialité.

L'emploi des deux adjectifs « gros » et « verts » caractérisant le velours renvoie l'image d'un mauvais goût très prononcé.

On sait qu'Aristide Saccard à de forts problèmes financiers à l'époque de cette réception.

Ainsi ce n'est pas de l'argent qui est exposé dans cette salle à manger, mais des idées d'argent. Tout est faux, superficiel, creux, et n'est là que pour tromper les convives sur la situation financière réelle de Saccard.

3- L'annonce des conséquences de ce culte

La table est comparée à un autel, ce qui introduit la notion de sacrifice. La table étant couverte d'argent, de richesses, ce sacrifice sera donc accomplit pour l'argent, les victimes de ce sacrifice seront les victimes de tout cet argent.

La table est également comparé à une chapelle ardente, ce qui introduit la notion à la fois de veillée funèbre, mais également de lumière; ainsi on sait que l'argent va entraîner la déchéance et la mort de personnes.

Isotopie du feu dans la fin du texte « armée, fontaines de feu, éclairs, flammes, allumait, étincelles, masse incandescente, nappe chauffée à blanc » = feu du châtiment, feu des enfers, tout s'embrase et va rattraper les personnages, qui vont perdre le contrôle de toute cette supercherie.

On sait que cette volonté absolue de se mettre en avant par le biais de la richesse va entraîner des sacrifices, on sait donc déjà que toute cette supercherie va mal se terminer.

TRANSITION

La description de la salle à manger de l'hôtel Saccard renvoie une image de l'argent omniprésente, mais une image en réalité fausse et superficielle, ne servant qu'à tromper les convives quant à la vraie situation de Saccard. Cette description permet également de savoir comment va se finir cette supercherie, qui va entraîner des sacrifices et la perte de contrôle des personnages. Mais en plus de ce culte de l'argent, la dépravation sexuelle est elle aussi mise en évidence dans cette description.

II – La dépravation sexuelle

1- Forte image de cette dépravation sexuelle

la longue description des candélabres posés sur la table introduisent d'une manière assez forte cette notion de dépravation sexuelle. En effet ces candélabres sont faits de satyre, êtres à corps humain, à cornes et à pieds de bouc évoquant les plaisirs lubriques et l'exhibitionniste, courant et emportant une femme évanouit. Cet objet est très représentatif du viol, de la dépravation sexuelle, et donne à la femme l'image d'un objet purement sexuel.

Encore une fois l'image d'un très mauvais goût est marqué, cet objet représentatif se trouvant sur la table.

2- L'annonce de faits terribles

L'image de viol portée par les candélabres rappelle de manière forte et précise le passé de Renée, tombée enceinte après un viol.

Avec l'argent la dépravation sexuelle est le thème principal de la description, et annonce la prochaine décadence sexuelle que vont subir les personnages.

La dernière phrase de l'extrait amplifie cette idée. En effet ce n'est pas l'odeur fraiche des roses et légère des fumets, mais celle âpre des écrevisses et aigrelette des citrons qui domine. Les deux adjectifs « âpre » et « aigrelette » illustrent l'ambiance déplaisante, désagréable, acide, criarde, avide et cupide de la pièce, et donc des personnages.

CONCLUSION

Cette description de la salle à manger participe activement au récit en illustrant à la fois le culte de l'argent