Fatigue de la démocratie
Fiche de lecture : Fatigue de la démocratie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar titoujacq • 13 Décembre 2022 • Fiche de lecture • 526 Mots (3 Pages) • 334 Vues
Ce texte est un extrait du livre L’AGE DE LA REGRESSION (paru en 2017) écrit par un collectif d’intellectuel à la suite des attentats qui ont frappé la France le 13 novembre 2015. Cet extrait rédigé par Arjun Appadurai, célèbre anthropologue et sociologue indien, nous renseigne sur ce qu’il appelle « la fatigue de la démocratie ». Il y expose sa thèse selon laquelle cette « fatigue » pourrait donner plus de pouvoirs aux partis d’extrême droite et qu’une réaction de la gauche doit être nécessaire. Ce texte est organisé en 3 grandes parties (les 3 paragraphes) - les facteurs de cette lassitude de la démocratie et la situation économique – la nécessité d’un changement vis-à-vis des élections nuisant aux aspirations des dirigeants populiste et des électeurs insatisfait – le rejet d’autrui porté par la souveraineté culturelle.
L’auteur énonce d’emblée qu’il existe une fatigue de la démocratie dans ce monde de l’après-mondialisation, un monde dans lequel Internet nous permet de trouver et réunir des gens aux mêmes opinions que nous point sur lequel l’auteur insiste énormément, au point d’user de synonyme à outrance. Un monde dans lequel aucun pays ne peut subvenir à tous ses besoins les plus essentiels sans l’aide d’autres états. Un monde dans lequel n’importe qui même le plus pauvre des pauvres possède certains droits, les fameux droits des hommes. L’auteur va également évoquer les inégalités économiques et le climat d’insécurité financière qui plane sur tout le globe, orchestré selon lui par les grandes banques et autres industries financières. Afin de mieux convaincre ses lecteurs, et d’appuyer ses arguments d’exemples, Arjun Appadurai fait référence à la démonétisation de certains billets essentiel à l’économie parallèles dans son pays natal par le premier Ministre Narendra Modi.
Après avoir fait un portrait de notre monde des moins élogieux, l’auteur insiste donc sur, presque… l’obligation, d’une nouvelle page de l’histoire. Une page où électeurs et dirigeants populistes trouveraient leur compte. Le sociologue va également exprimer sa haine, son aigreur face à ses dirigeants populiste qui entre leurs promesses et leurs appâts du pouvoir déteste la démocratie et perpétue le climat de panique financière.
Arjun Appadurai affirme que cette détestation et cette lassitude de la démocratie ont pour origine l’espace de la souveraineté culturelle. Il accuse cet espace de répandre certaines idéologies visant les majorités et discriminants les minorités. L’auteur insiste sur le fait que cet espace véhicule des idées de « victoire raciale » de « pureté ethnique nationale » pour reprendre ses termes. Des mots qui sont très violents et qui vont indigner le lecteur et le faire questionner sur l’existence de telles idées. Pour lui, c’est un terrain de chasse parfait pour l’extrême droite qui peut alors se révéler comme l’unique solution. Il va ensuite énoncer comme si de rien n’était une solution au problème qu’il vient d’identifier, en utilisant la forme « à moins que » qui va apporter plus de légèreté au texte. Mais il va terminer son argumentaire en insistant sur la « priorité absolue » d’une réaction efficace de la gauche a moyen terme.
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