Géopolitique Des Etats Unis

«gendarmedumonde»,

«globocop».

–établirdescorrélations entreplusieurs documentsgéographiques,

–ordonner,thématiserethiérarchiserune légende

–mettreenrelationdifférentstypesdecartes,

–opérerunesynthèse,

–interpréterdifférentstypesdedocuments,

–procéderdegréd’échellepard’échelle

–fairepreuved’espritcritiqueetdenuance

Croquiscartographiquesdel’encartcentral

–États-Unis,unespaceorganiséauservicede l’hyperpuissance

–Lesactivités économiques delafaçade atlantiquedel’AmériqueduNord,

–La puissancedesÉtats-Unisetlemonde

Introduction

En ce début de troisième millénaire, l’examen de la hiérarchie mondiale des puissances oblige à constater qu’un pays domine tous les autres: les États-Unis. Ce sont les seuls au monde à posséder les attributs de ce qu’on peut appeler une «hyperpuissance»: la puissance en termes de hard power: réussite économique, domination technologique, supériorité militaire, et de soft power: influence culturelle, victoire messianique sur le rival soviétique. Cette situation tranche avec les années 1980 quand les États-Unis d’Amérique traversaient une forte crise d’identité liée à la montée en puissance mondiale du Japon principalement, et de l’Union européenne, les deux autres pôles majeurs de l’espace mondial. Cette crise d’identité traduisait aussi le déclin – relatif – de leur puissance par rapport à la place exceptionnelle que les États-Unis d’Amérique occupaient au sortir de la Seconde guerre mondiale.

À l’inverse, la décennie 1990 s’effectua sous de meilleurs auspices favorables à l’affirmation du statut d’hyperpuissance. Le début marque leur victoire dans l’affrontement semi-séculaire avec l’adversaire messianique soviétique. La fin des années 1990 confirme le retour de la réussite économique et à l’opposé, le Japon a vu sa croissance baisser, voire devenir négative. Fait d’une importance incomparable dans ce monde dominé par la triade, ce sont les États-Unis qui apparaissent alors comme de nouveau la puissance en pointe, comme le modèle à suivre.

Comment les États-Unis affirment-ils cette position d’hyperpuissance face au monde? Après avoir montré que leurs attributs de puissance sont à l’heure actuelle sans équivalent dans le monde, nous verrons que, face à la concurrence, ils possèdent une grande capacité de mutation et d’adaptabilité, mais que des faiblesses ou des dysfonctionnements apportent des limites à l’exercice nécessairement mondial de leur hyperpuissance.

Le développement du territoire s'est effectué principalement au XIXe siècle avec la conquête de l'Ouest et les guerres indiennes, mais aussi grâce à des ententes bilatérales effectuées avec d'autres nations européennes et nord-américaines.

En 1865, la guerre de Sécession se termine à l'avantage des États du Nord, protectionnistes et égalitaristes face à ceux du Sud, libre-échangistes et esclavagistes. La Guerre hispano-américaine de 1898 et la Première Guerre mondiale ont par la suite confirmé la puissance militaire du pays. Depuis la Seconde Guerre mondiale, l'hégémonie des États-Unis est celle d'une superpuissance, notamment lors de la Guerre froide.

Les États-Unis sont membres de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN), de la Coopération économique pour l'Asie-Pacifique (APEC), de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), de l'Organisation des États américains (OEA), de l'ANZUS, de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), du G8, et membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies.

La puissance des États-Unis dans le monde

A) La maîtrise et les ressources de l’immensité

Les États-Unis sont une union de 50 États, dont 48 sont adjacents les uns aux autres et situés entre l'océan Atlantique et l'océan Pacifique, d'est en ouest, puis bordés au nord par le Canada et au sud par le Mexique. Les deux derniers États sont l'Alaska, situé à l'ouest du Canada, et Hawaï, un État insulaire situé au milieu de l'océan Pacifique. De plus, le pays inclut quatorze territoires insulaires disséminés dans la mer des Caraïbes et le Pacifique. La capitale fédérale, Washington, est située dans le District de Columbia, un district fédéral hors des 50 États.

a) Un «pays-continent» maîtrisé par des réseaux à la mesure du défi de l’immensité

Avec 9.364 millions de km, les États-Unis possèdent le 4e territoire mondial et appartiennent au «club des États-continents», derrière la Russie, le Canada et la Chine.

Cette contrainte, forte pour certains pays (URSS puis Russie…), est dans le cas des États-Unis résolue. L’accessibilité de chacun des points du territoire est un principe de base de l’économie capitaliste libérale. La construction du premier chemin de fer transcontinental (1869) a marqué le premier pas vers la maîtrise globale du territoire et de son immensité.

Depuis, le réseau des transcontinentaux (chemin de fer, routes, autoroutes) s’est considérablement étoffé (82.000 km d’autoroutes pour 145 millions de voitures de tourisme et de 45 millions de camions).

Par ailleurs, les États-Unis disposent de tout un arsenal de réseaux unique au monde: façades maritimes, canaux (les voies navigables permettent de relier le nord-ouest atlantique au Golfe du Mexique par l’intermédiaire des Grands Lacs et du Mississippi), transport par tubes (hydrocarbures, charbon…). Les aéroports maillent de manière très serrée le territoire. Ce réseau est dominé par les plus grands aéroports mondiaux, dont certains sont des hubs (pivots, plaques tournantes): Nez York, Chicago, Dallas, Atlanta, Miami...

De plus, et c’est un atout considérable aujourd’hui, les réseaux de télécommunication sont les plus performants et les plus en avance du monde.

b) Population

Population totale: Les États-Unis comptent en 2010 plus de 308 millions d'habitants et constituent le troisième pays le plus peuplé du monde derrière la Chine et l'Inde

Croissance annuelle: 0,9%

Densité: 33 habitants/km²

Population urbaine: 82,0%

Population des principalesvilles (banlieueinclue): New York (21.900.000); Los Angeles (18.000.000); Chicago (9.850.000); Washington (8.250.000); San Francisco (7.300.000); Dallas (6.350.000); Philadelphie (6.000.000); Houston (5.800.000); Atlanta (5.700.000).

Origines ethniques: Blancs uniquement (y compris les personnes ayant leurs origines au Moyen-Orient) 73,9%; Hispaniques ou latinos de toutes origines ethniques 14,8%; Noirs ou afro-américains uniquement 12,4%; Asiatiques uniquement 4,4%; Amérindiens ou natifs de l'Alaska uniquement 0,8%; Natifs d'Hawaii ou autres îles du Pacifique 0,14%; Autres 8,3%.

Langue officielle: Anglais

Autres langues parlées: L'espagnol, en particulier en Arizona, au Texas et au Nouveau-Mexique. D'autres langues, comme les langues amérindiennes (Navajo, Hopi, etc.) mais aussi le chinois, le japonais, l'italien, l'allemand, le polonais, le grec, etc., selon la communauté d'immigrants.

Langue(s) des affaires: Anglais.

Religion: Protestants 52%, Catholiques 24%, Mormons 2%, Juifs 1%, Musulmans 1%, Autres 10%, Sans religion 10%.

B) Système politique et niveau de développement

Alors que la Déclaration d'indépendance des États-Unis fut proclamée le 4 juillet 1776 par les treize colonies britanniques en Amérique du Nord, les États-Unis ont obtenu leur indépendance du Royaume-Uni en 1783 suite à la guerre d'indépendance américaine, puis ont adopté la Constitution des États-Unis en 1787 lors de la Convention de Philadelphie. La Déclaration des Droits (Bill of Rights) est quant à elle ratifiée par le premier Congrès des États-Unis en 1791.

Système politique: République fédérale d'états basée sur une démocratie représentative, ayant une séparation des pouvoirs entre les trois branches du gouvernement. Les États-Unis comptent 50 états qui s'autogouvernent dans une large mesure et qui sont des entités semi-souveraines.

 Le pouvoir exécutif: Le président est à la fois le chef d'État et le chef du gouvernement. Il est élu par un collège de représentants (qui sont élus directement par chaque état) pour un mandat de quatre ans. Le Président est le commandant en chef des forces armées. Ses pouvoirs sont contrôlés par le parlement. Le conseil des ministres est nommé