Initiation à la recherche: les collégiens en voie de décrochage scolaire
Dissertation : Initiation à la recherche: les collégiens en voie de décrochage scolaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar Rebecca Grand • 11 Mars 2020 • Dissertation • 4 956 Mots (20 Pages) • 712 Vues
Rebecca Grand 2ème année d’éducatrice spécialisée
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SOMMAIRE :
Introduction
I/ Le décrochage scolaire…………………………………………………………………………
- Tentative de définition, du décrochage scolaire……………………………………………
- Les différentes étapes du décrochage scolaire ……………………………………………
- Les 4 types de décrochage, selon Janosz en 2000……………………………………….
- Les différents types de décrochage scolaire, d’après Povin, Girard et Fortin, en 2006…………………………………………………………………………………………….
- Histoire du décrochage scolaire……………………………………………………………..
II/ Présentation des résultats, des recherches ………………………………………………..
- Présentation substinct des dispositifs relais……………………………………………….
- Identifications des facteurs à risque du décrochage scolaire et analyse de ces derniers…………………………………………………………………………………………
CONCLUSION…………………………………………………………………………………….
BIBLIOGRAPHIE………………………………………………………………………………….
ANNEXE 1………………………………………………………………………………………….
ANNEXE 2………………………………………………………………………………………….
DEVELLOPEMENT
INTRODUCTION
En France, l’école est obligatoire de 6 ans, jusqu’ à 16 ans[1], mais certains élèves rejettent le système scolaire et finissent par décrocher. J’ai décidé de faire mes recherches, sur les collégiens en voie de décrochage scolaire. J’ai voulu traiter ce sujet, car quand j’étais au lycée, il y avait une classe nommée « étoile », accueillant des élèves en rupture avec le système scolaire. Je m’étais demandée, pourquoi ces jeunes avaient arrêté les cours et à partir de quand on est considéré comme décrocheur ? Par la suite grâce à ma formation d’éducatrice spécialisée, j’ai eu l’opportunité de faire un stage au dispositif relai de Quimper au collège la Tourelle. Je me suis rendu compte, qu’à cause d’éléments extérieurs et/ou intérieurs au milieu scolaire, nous n’étions pas tous égaux face aux apprentissages. Selon « une enquête menait auprès de 2945 jeunes en situation de décrochage, les enquêteurs ont établi 22 motifs, du rejet de l’école, aux problèmes personnels, causant le décrochage scolaire [2]». Ce stage m’a permis de constater l’importance, de la présence d’éducateurs spécialisés sur les établissements scolaires, car ce sont des lieux où les adolescents passent une bonne partie de leur journée, de plus ils sont en capacités de déceler, les élèves risquant de décrocher, donc de prévenir du décrochage scolaire. Le décrochage est un processus «conduisant chaque année un grand nombre de jeunes à quitter le système de formation initiale sans avoir obtenu une qualification équivalente au baccalauréat ou un diplôme à finalité professionnelle, de type certificat d'aptitude professionnelle (CAP) ou brevet d'études professionnelles (BEP). »[3]. En effet, selon Frédérique Weixler, inspectrice générale de l’éducation nationale, entre 2008/2010, il y avait entre 135 000 et 140 000 « décrocheurs».[4] En, 2016 il y avait 100 000 décrocheurs[5], donc une baisse. « Le décrocheur commence par un décrochage intérieur, c’est un processus peu visible, se traduisant par des moments de distraction […] ce n’est que lorsque des absences injustifiées sont répétées, que le décrochage devient visible de l’extérieur et peut être pris en charge collectivement[6] ». De plus, Janosz a repéré quatre formes de décrochage, comme « le discret, l’inadaptés, le désengagé et le sous-performants. »[7]. En 2013, 1 jeune sur 6 quitte le système scolaire sans diplôme, cela a pour conséquence une insertion professionnelle plus difficile.»[8]. J’ai fait le choix de centrer mes recherches sur les collégiens, car c’est au collège, que se « creusent les inégalités sociales, de parcours scolaire. »[9]. Le collège est « un établissement de niveau secondaire accueillant des collégiens, âgés de 10 à 15 ans »[10]. Je vais tenter de répondre à la question suivante : quels sont les facteurs à risque, favorisant le processus de décrochages scolaire des collégiens? C’est au travers d’une présentation du décrochage scolaire qu’apparaîtra une exposition des recherches quantitative, sur le sujet.
I/ Le décrochage scolaire
- Tentative de définition
Le décrochage scolaire est « la résultante d'un processus qui s'est amorcé bien souvent en amont pour de multiples raisons qui s'inscrivent dans une histoire personnelle, familiale, psychologique ou sociale. Définir le décrochage scolaire est complexe, parce que le terme recouvre des réalités individuelles et collectives[11]».
Selon Leclercq et Lambillotte, «c’est un processus progressif de désintérêt pour l’école, fruit d’une accumulation de facteurs internes et externes au système scolaire[12] ».
Ensuite, d’après le ministère de l’Education nationale, «c’est un processus conduisant un jeune en formation initiale à se détacher du système de formation jusqu’à le quitter avant d’avoir obtenu un diplôme ». Enfin, le décrochage est la conséquence de la « détérioration du lien entre le jeune, l’école et la société » (Favresse & Piette, 2004)[13]. D’après ces différentes définitions, ce phénomène est un ensemble d’événements, d’étapes, de facteurs, commençant précocement lors du parcours scolaire du jeune. Dont la finalité est la sortie du système scolaire à 16 ans sans diplôme. On notera, que le décrochage scolaire, se différencie de l’échec scolaire, car « elle pose la question de l’apprentissage, le décrochage pose la question plus large du rapport de l’individu au système scolaire [14]».
- Les différentes étapes du décrochage scolaire :
Etape 1 : le point de départ serait des difficultés précoces, dans les apprentissages scolaires. Ce point bloquerait l’appropriation des codes de l’école, notamment au niveau du langage. Donc cela provoquerait une incompréhension entre l’enfant concerné et les professeurs et engagerait l’élève, sur la voie de l’exclusion scolaire.
Etape 2 : par la suite, l’enfant commencerait à rejeter l’école, en adoptant des attitudes inadaptées au système scolaire, « que l’institution ne serait pas gérer ou accepter ». Ces comportements négatifs face à la scolarité seraient la conséquence de l’étape une, ainsi qu’une baisse de l’estime de soi, amenant l’élève à ne pas travailler, par exemple. Donc le conduisant un peu plus vers l’exclusion.
Etape 3 : Le jeune va être de plus en plus absent à l’école, pour finir « hors les murs » et donc à arrêter les cours. [15]
- Les 4 types de décrochage, selon Janosz en 2000 :
Le premier est l’élève discret, concerne 40 % des élèves décrocheurs. Il s’agit d’un jeune, eyant accepté les codes de l’école, mais présentant des difficultés scolaires précoces. Ils sont généralement issus de milieu social défavorisé.
Le second est le jeune inadapté, concerne 40 % des décrocheurs. Ces jeunes, n’ont pas intégrés les codes de l’école. Cela se traduit par des difficultés dans l’acquisition du socle commun et des attitudes négatives face à l’école.
Le troisième est l’élève désengagé, concerne 10 % des décrochés. Ce sont des élèves, ne présentant pas de difficultés scolaires (ils sont dans la moyenne), mais ne se sentant pas concernés, dans leur parcours scolaire (manque de motivation).
Enfin le jeune « sous-performant », concerne 10 % de cette population. Ce public est à la fois un individu désengagé dans sa scolarité et présente des difficultés scolaires précoces.[16]
- Les différents types de décrochage scolaire, d’après Povin, Girard et Fortin, en 2006
Par rapport à Janozs, ils créent deux nouvelles catégories. Les conduites « antisociales cachées ». Se traduisant par des notes satisfaisantes, mais avec des problèmes familiaux, comme peu de soutien affectif et peu de cohésion familiale. Donc les conséquences de cette conduite, peuvent être la délinquance cachée ou le décrochage scolaire. De plus, ils sont vus de manière positive auprès du corps enseignant. Enfin la conduite dit « dépressive». Sot des jeunes présentant un bon niveau scolaire. Enfin, ils sont vus positivement par les enseignants. Cependant il y a des problèmes familiaux et « présentent un haut seuil de dépression »[17].
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