L' Apd Et La Pauvreté
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Le CAD reconnaît d’ailleurs qu’un des obstacles à la lutte contre la pauvreté est constitué par l’absence de sécurité et d’état de droit (sécurité physique, avec les guerres et affrontements ; sécurité des biens et des personnes ; sécurité juridique) : on voit mal en quoi l’aide publique peut aider à résoudre ces problèmes.
Le développement, une fois l’état de droit restauré, passe nécessairement par la promotion du capital humain, par l’éducation, par des réformes de structure encourageant les entrepreneurs à se manifester et à agir, par l’ouverture au commerce international et aux investisseurs étrangers. Les indices de liberté, que nous commentons chaque année, montrent que ce dont ces pays ont besoin, ce n’est pas de plus d’Etat, mais de moins d’Etat, alors que l’aide publique accentue l’emprise étatique. C’est d’ailleurs ce qui se passe partout où les pays se développent, comme en Asie du Sud-est : non par plus d’Etat, ni par plus d’aides publiques, mais par plus de liberté.
D’ailleurs, le rapport de la Banque mondiale publié le lendemain de celui de l’OCDE confirme cette loi économique. La Banque mondiale évoque d’ailleurs une évolution rassurante aux côtés de l’aide publique, l’aide privée est désormais beaucoup plus importante et les flux de capitaux privés représentent plus de 200 milliards de dollars. On constate par exemple que là où les privatisations se sont développées, les capitaux privés ont afflué, sous forme d’investissements directs ; ce n’est pas le cas des pays qui restent avec un secteur public pléthorique.
L’aide publique au développement est dans une impasse ; les pays riches n’en n’ont pas les moyens ; et elle ne sert à rien, sinon à entretenir une mentalité d’assistance et la corruption dans les pays aidés. Mais quelques beaux esprits continuent à préférer l’aide au commerce : « Aid, not trade ».
1. Austérité budgétaire : limiter les dépenses publiques pour éviter l’inflation et les déficits ;
2. Réforme fiscale : augmenter le nombre de contribuables, diminuer les taux élevés et généraliser la TVA ;
3. Politique monétaire orthodoxe : les taux d’intérêt réels doivent être positifs pour attirer les capitaux internationaux ;
4. Taux de change compétitifs : dévaluer la monnaie pour rendre les exportations attrayantes
5. Libéralisation : abaisser les barrières tarifaires commerciales (droits de douane) pour accentuer le commerce international et donner une totale liberté de mouvement aux capitaux internationaux ;
6. Compétitivité : attirer les investissements directs étrangers (IDE) pour financer le développement en leur garantissant une égalité des droits avec les investissements domestiques ;
7. Privatisation: vendre les actifs de l’Etat pour assainir les finances publiques et développer les entreprises privées, supposées mieux gérées;
8. Réduction des subventions : supprimer les subventions agricoles, à la consommation, etc., et laisser le marché déterminer le « juste prix » des biens ;
9. Déréglementation : éliminer toutes les règles qui freinent l’initiative économique et la libre concurrence
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