L'Albatros - Charles Baudelaire
Recherche de Documents : L'Albatros - Charles Baudelaire. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresdonne une impression d'égalité avec les Hommes ('compagnon de voyage') mais l'albatros se révélera même plus humain que les matelots.
Mais cette image valorisante s'inverse :
• Oxymore 'infirme qui volait' marque transition
• Poème donne deux visions radicalement opposées :
autant l'albatros en vol est majestueux, il a une allure souveraine
autant lorsqu'il se pose, il paraît ridicule
Les thermes dévalorisant de l'Albatros sur le sol :
• 'déposés' évoque roi déchu, voyageur ailé tombé du ciel
• Du vol royal, on passe au boitement de l'infirme
• Perte du coté merveilleux et somptueux d'où l'adverbe 'piteusement' : les 'grandes ailes blanches' qui symbolisaient sa légèreté deviennent mécaniques, peu nobles, d'où la comparaison avec des avirons (rames)
• 'Voyageur ailé' obtient des adjectif dévalorisant comme 'gauche et veule' : antithèse entre aisance/maladroit
• Libre / prisonnier, jouet
• Beauté / Laideur
==> Jadis roi admiré dans le ciel, il fait désormais objet de railleries et ne suscite plus que dérision ('comique, gauche, infirme')
2) Un poème construit judicieusement :
a. Le mouvement des phrases prend une valeur descriptive :
• Une ample phrase bien balancée, présente l'albatros en vol dans la 1ère strophe
• Une nouvelle phrase très ample mais avec nuance moqueuse présente 'albatros capturé et posé dans 2ème strophe
• Puis une série de 3 phrases exclamatives, plus courtes, avec un rythme haché pour traduire la souffrance, la persécution de l'albatros dans la 3ème strophe qui sont peut-être les paroles humiliantes prononcées par les matelots.
• La phrase en deux parties explique l'opposition entre les deux mondes et les deux statuts de l'albatros dans 4ème strophe
b. Le jeu des sonorités renforce le contraste :
• La majesté de l'albatros est rendu par une assonance en 'en' et une allitération en 'v' dans la 1ère strophe
• La 2ème et 3ème strophes accumulent des sonorité désagréables avec une assonance en 'e' ('honteux, piteusement, à côté d'eux, veule, gueule') et une allitération en 'c' et 'gu'
• Le vers 12 donne un décrochement au gérondif et une cadence plus lente, qui suggère le boitement
Ainsi le jeu des sonorités accentue la différence de l'albatros au fur et à mesure du poème.
c. L'attitude hostile des marins :
• Baudelaire débute en insistant sur 'souvent' : les Hommes pour rompre l'ennui, se divertissent dans une cruauté habituelle.
• La 2ème strophe change complètement d'optique car les marins obtiennent le rôle dominant. L'albatros est livré aux regards cinglants de équipage sur les planches symbolisant un lieu exhibition.
• Vers 11-12 illustrent manque de respect : équipage taquine A qui se moque en reproduisant marche ridicule : subit donc douleur physique et morale.
• Le terme 'brûle-gueule appartient au style bas : il accentue le mépris des marins, leur comportement barbare
3) Un récit allégorique :
• Les trois 1ère strophes donnent le récit de l'albatros tandis que la dernière est dédiée au poète : après la présentation, Baudelaire donne la clé du poème avec une réflexion sur le poète : volonté de créer une surprise
• Association poète / prince des nuées donc rapprochement entre l'albatros et le poète.
==> Cette association oblige une réinterprétation : le 'voyageur ailé' devient poète, les 'H d'équipage' représente la Société, le bateau = la terre, les planches = le théâtre social, le voyage = la vie parcourue
a. Le symbolisme du bateau glissant :
• Le 'navire glissant' crée une atmosphère calme mais qui peut être bouleversé à tout moment par le caractère imprévisible des 'gouffres amers' (métaphore mer)
• La répétition des consonnes 'v, s et f' traduit un doux sifflement renforçant l'idée de calme et d'harmonie
==> Les Hommes et le poète devraient être solidaires car embarqués dans le même voyage de la vie, sur le bateau symbole de la Terre, toujours menacé par un naufrage : leur condition humaine devrait les réunirent.
b. Le symbolisme de l'équipage :
• L'équipage est toujours envisagé comme un ensemble anonyme, indifférencié ('L'un, l'autre, ils') : c'est une masse généralisée qui représente la société
• L'équipage / La société travaille pour avancer, souci occupation, de labeur où le poète n'as pas vraiment de place
• Les planches peut aussi symbolisées la terre cultivée : un monde de gros blocs déplacés, de sillon alignés qui remplace la nature.
• L'équipage a trop les pieds sur terre, il est matérialiste, ne voit pas plus loin (il n'a pas la moindre idée du monde de l'albatros/poète)
• C'est un monde sans hauteur, sans élévation, sans spiritualité, sans recherche de questions sur monde...
c. L'albatros symbole du poète :
Dans son monde de l'esprit :
• L'oiseau donne un aspect sublime, une majesté, une fluidité et donc une prestance d'esprit
• L'albatros vit dans l'espace aérien, ce qui signifie que le poète vit dans un monde imaginaire, libre, d'évasion, hors de portée, spirituel (celui de la pensée donc infini) et supérieur au bas monde social qui reste horizontal
• C'est le poète qui s'amuse des flèches et des moqueries envoyés par ceux qui rasent terre. Un certain mépris leur est renvoyé.
Par rapport aux autres :
•
...