L'Histoire De La Photographie Au Xix Siècle
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Ce dernier, après la mort de Niepce, mit au point un nouveau procédé, le daguerréotypie. Daguerre utilisait une plaque d’argent recouverte d’iodure d’argent, et révélait l’image obtenue par des vapeurs de mercures.
Cette invention fut achetée par le gouvernement Français en 1839, et passa dans le domaine public.
En 1885 l’anglais Talbot perfectionna le système en inventant le négatif sur papier à partir duquel on pouvait tirer des épreuves positives. Niepce de Saint Victor (cousin de Nicéphore Niepce) mit lui aussi au point le négatif sur plaque de verre en 1847.
Biographie de Nicéphore Niepce
Naissance : le 7 mars 1765 à Chalon-sur-Saône en France.
Décès : le 5 juillet 1833 subitement à l’âge 68 ans à Saint-loup-de-Varennes.
1786 : issue d’une famille aisée, il fait ses études au collège des Oratoriens à Angers en se destinant à une carrière religieuse. Il se passionne pour les sciences.
1788 : il abandonne ses études et entre dans la garde nationale à Chalon-sur-Saône. Il prend le surnom de Nicéphore.
1789 : c’est la révolution, il s’engage en 1792 dans l’armée révolutionnaire.
1794 : il quitte l’armée et va vivre à Nice, il épouse Agnès Romero. Son frère le rejoint.
1795 : naissance de son fils Isidore.
1797 : Il fait un voyage familial en Sardaigne, l’idée de la photographie avec son frère apparait.
1798-1816, Nicéphore et son frère font des recherches et inventent le « pyréolophore » (moteur marin à explosion) qui lui apporte une célébrité public.
1816-1824 : Première recherche sur la fixation d’images projetées au fond des chambres obscures .Il a le désir d’améliorer les procédés lithographiques découvert quelques années plus tôt par le bavarois Senefelder. Ses recherches sont une réussite.
1826 : Il rencontre Daguerre, après beaucoup de difficultés, il crée la société Niepce-Daguerre qui va permettre une commercialisation du procédé
Evénements :
Le premier accueil est favorable.
Les peintres et les critiques d'art ne se sont pas exprimés lors de la publication des découvertes de Daguerre, sauf Paul Delaroche (1797-1856 peintre Français). Celui-ci a écrit à Arago une lettre admirative, que ce dernier lut publiquement, pour déclarer que cette invention satisfaisait à tous les besoins de l'art
Dans les débuts de la photographie, les relations ont été étroites entre peintres et photographes, ces derniers étant souvent peintres eux-mêmes ou issus de milieux cultivés et soucieux des mêmes problèmes. Les plus grands photographes du XIXe siècle ont été des peintres.
Delacroix et Ruskin étaient persuadés que l'étude de la photographie permettrait aux peintres d'accéder à une supériorité inégalée. Ruskin connut dès 1841 les premiers daguerréotypes, il les collectionna et s’en servit pour ses aquarelles. Il en parla constamment dans ses écrits sur l'art, conseillant aux peintres de regarder des reproductions de sculpture pour apprendre à peindre les draperies.
Nadar (1820-1910) et Carjat (1828-1906) sont venus à la photographie par la lithographie et la caricature. Le premier a ouvert en 1853, son salon de portraits photographiques, où toutes les personnalités artistiques ont défilé avant qu'il ne serve aux manifestations des peintres impressionnistes en 1874. Carjat est lié à Millet, Baudelaire et Courbet qui depuis 1854 se fait photographier régulièrement.
Horace Vernet (peintre Français,1789-1863)fut l'un des artistes chargés de graver les vues photographiques pour les Excursions daguerriennes de Lerebours (opticien qui a amélioré le daguerréotype) et Goupil(éditeur d’art) en 1842, la première publication faite d'après des photographies. À partir de 1848, la mention « d’après une photographie » accompagne parfois la description du sujet dans les légendes des gravures publiées dans le journalL’Illustration, fondé en 1843.
Les relations peintres et photographes vont se détériorer, car ces derniers veulent avoir le statut d'artiste. Ils vont pouvoir (grâce à l’empereur) exposer au palais de l'Industrie en 1859, dans des salles proches de celles, qui étaient réservées au Salon annuel de peinture.
La critique de Baudelaire remet la photographie à la place de " servante de la peinture […]" les artifices auxquels ont recours les mauvais peintres pour étonner le public: amour du détail, goût pour le vrai, titres maniérés ». Elle représente aux yeux de Baudelaire l’idée des mauvais peintres.
Cette exposition, est une date symbole de l'histoire de la photographie du XIX e siècle. Car elle reconnait les capacités artistiques de la photographie pour les uns, mais caractérise l'incertitude de son statut pour les autres.
La pétition de 1862 est bien révélatrice de cet état d'esprit. Elle fut signée par Ingres, Flandrin, Fleury-Richard, Nanteuil, Troyon, Bida, Isabey et Puvis de Chavannes (mais Léon Cogniet et Delacroix refusèrent de signer) pour empêcher toute assimilation de la photographie à une œuvre d'art.
Gérard de Nerval (1808-1855) partage avec la plupart des hommes de lettres de son temps, une crainte plusieurs fois exprimée à l'égard de la nouvelle image mécanique . Mais il est l'un des premiers à réagir à l'annonce de l'invention de Daguerre, et surtout l'un des rares à avoir fait lui-même l'expérience de la technique daguérienne, à l'occasion d’un voyage en Orient, en 1843. ¬ Elle fait du poète, le précurseur des photo-amateurs de la fin du XIXe siècle. A cette époque la photo est encore inaccessible.
Le daguerréotype ne représente pas pour Nerval une avancée dans le domaine des images, mais bien plus un retour en arrière devant les possibilités offertes par le dessin. Il recommande à Théophile Gautier de regarder l’œuvre d'un peintre exposé au Salon de 1849 et lui propose pour son article, le passage suivant: "M. Pidoux a exposé un seul portrait au crayon qui suffit pourtant pour donner une idée de la manière originale de cet artiste. C'est du daguerréotype animé." Ébloui par la dextérité de ce dessinateur, Il trouve dans ce tableau, ce qui manque au daguerréotype : le mouvement, la vie qui semble animer les personnages .
C’est par le biais de la littérature que Nerval choisit, en 1852, d'exprimer vraiment son hostilité : extrait des Nuits d'octobre "[…] « au troisième, le daguerréotype, instrument de patience qui s'adresse aux esprits fatigués, et qui, détruisant les illusions, oppose à chaque figure le miroir de la vérité »
Cela n’empêchera quand même pas les artistes, de suivre l’évolution de la photographie. Aussi lorsque le photographe américain Muybridge (1830-1904), en 1878, arriva à décomposer les mouvements de l'homme et de l'animal en une série d'images, il reçut un bon accueil, dans son pays et en Europe, de la plupart des artistes
Le photographe américain Stieglitz est celui qui a réussit à reformer une union entre peinture et photographie par l'intermédiaire de sa revue, « «Camera Work », et de sa galerie « 291 », où il a exposé et publié à tour de rôle, les dessins de Rodin, les photographies du mouvement américain pictorialiste se joignant à la fois aux courants impressionnistes et symbolistes, qu'il animait lui-même.
Les témoignages
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