L'Homophobie
Dissertation : L'Homophobie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar S&O • 19 Février 2016 • Dissertation • 2 270 Mots (10 Pages) • 2 125 Vues
Dissertation
L'homophobie
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L’homophobie désigne les manifestations de rejet, de haine envers des personnes, des pratiques ou même des représentations homosexuelles. L’homophobie contient donc les préjugés et les discriminations, et cela peut se manifester par de la peur, de la haine, du harcèlement et même de la violence envers l'ensemble de la communauté. Au même niveau que la xénophobie, le racisme... l'homophobie paraît être une désignation de l'autre comme le mauvais contraire, inférieur ou anormal. L'homosexualité peut même être considéré comme une maladie, ainsi l'homophobie peut aller jusqu'au meurtre. L'homophobie peut être de différentes origines : issue de positions religieuses, anthropologiques ou issue de désirs homosexuels refoulés. Ainsi, nous pouvons nous demander en quoi les documents nous permettent de réfléchir sur ce thème polémique. Tout d'abord nous verrons que ces document nous montrent d'où vient cette homophobie, mais tout en nous montrant, en nous alertant sur ce qu'elle peut provoquée et la façon dont les concernés peuvent réagir, enfin nous nous demanderons ce que cherchent à faire, à procurer ces œuvres chez le lecteur, le spectateur, le concerné.
Tout d'abord, ces documents nous montrent en quelque sorte d'où vient cette homophobie. L'homophobie, qui d'ailleurs, n'est quasiment pas une peur, mais un rejet, un dégoût de l'individu concerné à nos jours.
Premièrement, on voit le rejet de l'homosexualité à cause du « non-respect » des normes, qui est une part d'homophobie dans les paroles de Kazimierz Marcinkiewicz, premier ministre Polonais de 2005 à 2006 : "L'homosexualité est contre nature (...) La famille est naturelle et l’État doit protéger la famille (...) Si une telle personne essaye d'"infecter" d'autres avec son homosexualité, alors l’État doit intervenir". L'homosexuel, en quelque sorte, selon lui, ne peut créer une famille et donc ne s'inscrit dans les normes, c'est en grande partie ce que pensent ceux qui sont contre les couples homosexuels. Les homosexuels sont donc alors considérés comme « étrangers », et sont alors rejetés en quelque sorte de la société, seulement parce qu'ils ne rentrent pas dans la norme hétérosexuelle, sûrement la seule orientation sexuelle acceptée de tous. Pour lui, l'hétérosexualité est résultat d'une vie parfaite : création d'une famille... Également, dans La Vie d'Adèle d'Abdel Kechiche, les deux personnages principaux, Adèle, pourtant hétérosexuelle, et Emma, une homosexuelle qui s'assume, vont vivre une histoire d'amour mais qui se finira à cause de : la société qui rend l’histoire impossible entre les deux femmes de part le poids des normes existant. Elles se sont éloignées l’une de l’autre, pour ne pas avoir réussi à franchir la barrière qui sépare leurs « mondes ».
De plus, l'homophobie peut être issue de désirs homosexuels refoulés de certaines personnes. En effet, comme nous le livre Philippe Ariño dans L'Homophobie en vérité, pour lui c'est une évidence : "Toutes les personnes homophobes sont homosexuelles" parce que les personnes homophobes sont en réalité ceux qui reprochent aux personnes homosexuelles d'être homosexuels eux-mêmes. Car effectivement, la personne homosexuelle qui n'a pas su accepter sa vraie nature va donc se mettre à haïr tout aussi bien la personne qui la méprise que celle qui l'idéalise et qui l'assume. Aussi, comme l'explique si bien Guy Hocquenghem dans Le Désir homosexuel, l’attirance hétérosexuelle pour le « monde » homosexuel s'est transformée en un écœurement agressif, ce qui est devenue une paranoïa anti-homosexuelle, une obsession. Aussi, Hocquenghem dit en quelque sorte que par les insultes fortement péjoratives auxquelles ont le droit les homosexuels, l'hétérosexuel fait aux mots ce qu'il ne peut faire au corps homosexuel. De part le fait que la nomination est tellement hystérique, insistante et répétitive, le nom de l'homosexuel, décliné depuis maintenant des années et des années, créé une multiplication qui permet à l'hétérosexuel de posséder ce nom-là.
Enfin, l'homosexualité possèdent de nombreux stéréotypes. Comme le montre Macklemore dans sa chanson Same Love : « Lorsque j'étais en troisième, je croyais que j'étais gay car je dessinais bien et mon oncle l'était, et ma chambre était bien rangée (…) Un tas de stéréotypes me remplissaient l'esprit ». L'homosexualité possèdent bien de nombreux stéréotypes qui amplifient l'homophobie. Par exemple dans la pièce de théâtre La Cage aux folles de Jean Poiret, il y a une mise en scène de deux homosexuels, représentés comme efféminés : un des plus grands stéréotypes qui peut provoquer une part d'homophobie (d'ailleurs cette pièce est souvent critiquée par les associations gay) par le fait qu'une grande part de la population est dans l'optique : un homme doit ressembler à un vrai homme (manières d'homme: virilité...) et une femme doit ressembler à une vraie femme, comme dans La Vie d'Adèle, où par exemple Emma a les cheveux courts, son allure peut nous paraître un peu masculine, pourtant elle n'a pas un style (vestimentaire, façon de parler) masculin mais il s'agit tout de même d'une mise en scène d'un stéréotype car beaucoup de personnes ont l'image des lesbiennes qui ont généralement les cheveux courts, pourtant ce n'est pas le cas. L'image stéréotypée et amplifiée des homosexuels peut d'ailleurs accentuée l'homophobie.
Ces documents permettent de faire réfléchir sur ce thème polémique en mettant en scène quelques raisons de l'homophobie qui pourraient être inexistantes si les différences étaient acceptées comme elles mériteraient de l'être, si les désirs homosexuels refoulés ne l'étaient pas et enfin si les stéréotypes et préjugés étaient fortement amoindris.
Les documents permettent de nous montrer, nous alerter, sur ce que l'homophobie peut provoquée et la façon dont les concernés peuvent réagir.
Tout d'abord, l'homophobie peut provoquée la non-acceptation de soi-même. En prenant l'exemple de la pièce de théâtre L'endive au vestiaire de Les Volets Rouges, qui traite d'identité et différence. Les homosexuels sont qualifiés comme différents, et cette différence peut donc engendré le fait que la personne concernée n'arrive pas à s'assumer, pour sa soi-disante différence. « Qui suis-je ? » ainsi s'interroge l'adolescent mis en scène dans la pièce. Aussi, comme le dit Macklemore dans Same Love « Un monde si haineux que certains préfèrent mourir plutôt que d'être ce qu'ils sont » l'intolérance du monde homosexuel est tellement impitoyable, insensible, qu'il est capable de provoquer un réel mal être profond chez le concerné, bien plus qu'on ne peut l'imaginer. Dans La Vie d'Adèle d'Abdel Kechiche, Adèle ne l'a pas annoncé à ses parents mais surtout n'ose pas avouer à ses collègues ni à personne d'autre (à part les amis en commun qu'elle a avec Emma) qu'elle est en couple avec une fille. De plus que dans un passage du film, Adèle est exposé aux critiques répugnantes de ses amies par rapport à cette relation, elle n'assumera d'ailleurs pas non plus. Dans À Mort l'innocent d'Arthur Ténor, Gabriel Orthis, protagoniste, remplaçant d'un instituteur, homosexuel, reçoit donc des insultes à son égard lorsque tout le monde découvre son orientation sexuelle « un malade mental qu’il faudrait enfermer dans une maison close ». Pour cela il est accusé directement du meurtre décrit dans l'histoire pour cause : on ne supportait pas son orientation sexuelle. Cela peut donc engendré le renfermement, la non-acceptation de soi-même.
En outre, la peur peut être causée par l'homophobie. La peur du regard des autres, notamment des homophobes. Macklemore le décrit bien dans Same Love : « Lorsque les enfants errent dans les couloirs, assaillis par la douleur dans leur cœur (…) Débarrasse-toi de la peur ». Comment s'affirmer en tant que personne si l'homophobie gâche toute une période, avec cette peur permanente ? Surtout s'il y a mépris dès le plus jeune âge. Aussi, le fait de ne pas réussir à assumer peut entraîner la peur, dans La Vie d'Adèle, Adèle est complètement perdue, avec la peur, la peur du fait qu'elle ne fait pas, sur le moment, partie des normes, et donc c'est en quelque sorte la peur d'être repoussée par les autres, ce qui va la pousser à tromper Emma, ce qui entraînera donc leur rupture « Je voulais pas leur dire à eux, que j'étais avec une fille ».
Finalement, l'homophobie peut inciter à lutter, d'ailleurs, contre cette dernière. Comme l'ouvrage réalisé sur Harvey Milk, de Safia Amor, Harvey Milk : « Non à l’homophobie », retrace le parcours d'un homme, d'un militant pour les droits des homosexuels. On apprend ainsi qu'il a été tué par son collègue homophobe. Ce qui est d'ailleurs un autre risque causé par l'homophobie, mais qui était plus présent à l'époque. Également, l'œuvre de Derek Gores, Love and Only Love, montre la lutte contre l'homophobie, en représentant deux femmes avec un enfant au premier plan. Un collage qui montre qu'un couple homosexuel a également une vie ordinaire, avec la présence d'un enfant. Abdel Kechiche, lui, dans La Vie d'Adèle, transmet une bonne image et un bon message en mettant en scène le défilé de la gay pride, cette manifestation qui prône la liberté et l'égalité pour toutes les orientations sexuelle. De plus, dans Same Love, Macklemore évoque le mariage pour tous, avec les mots justes : « Et un certificat de papier ne résoudra pas tout, mais c'est définitivement un bon endroit par où commencer. Aucune loi ne nous fera changer, nous devons changer nous-mêmes, peu importe le dieu auquel nous croyons, nous venons tous du même endroit ». Macklemore veut que le mariage pour tous soit autoriser, pour qu'un pas en avant s'effectue « Que le progrès avance ». D'ailleurs à nos jours, en France, le mariage homosexuel est autorisé depuis 2013, soit un an après la sortie de cette chanson. Aux États-Unis, le pays d'origine de Macklemore, cette autorisation est reconnue seulement depuis juin 2015.
Ces documents permettent de faire réfléchir sur ce thème polémique en nous montrant que l'homophobie peut provoquer la non-acceptation de soi-même, elle peut également emmenée une peur profonde mais elle peut également faire agir, d'un côté positif, avec la lutte, les manifestations.
Enfin, ces œuvres peuvent apporter beaucoup au lecteur, au concerné. Tout d'abord, ces œuvres peuvent permettent prendre conscience à la population, intégrant les concernés, que l'homosexualité n'est pas une maladie, qu'il s'agit d'une tendance naturelle chez l'être humain. Comme le rapporte bien Macklemore dans sa chanson Same Love, il faut se débarrasser de la peur, vivre en étant soi-même. On a aussi l'exemple d'Harvey Milk (son parcours retracé par Safia Amor) ce militant qui avait envisagé un possible assassinat, avait enregistré plusieurs cassettes audio qui devaient être écoutées dans une telle situation. L'une d'entre elles : « Si une balle devait traverser mon cerveau, laissez-la briser aussi toutes les portes de placard », elle concerne les homosexuels qui craignent de faire leur coming-out.
En outre, on nous montre que de fonder une famille, c'est-à-dire avoir des enfants dans un couple homosexuel est possible. Et pourtant, Kazimierz Marcinkiewicz, premier ministre Polonais de 2005 à 2006 avait déclaré : "La famille est naturelle et l’État doit protéger la famille". La famille d'un couple homosexuel n'est peut-être pas conçue comme un couple hétérosexuel, mais la vie et l'esprit de famille est existant, comme veut le montrer d'ailleurs Derek Gores en représentant sa sœur et sa petite amie avec leur enfant sur son collage, Love and Only Love, ou comme dans La Cage aux Folles également, où Renato et Albin sont présentés comme un couple stable, amoureux, et qui en plus de ça a élevé un fils, ce qui est plutôt une image positive et émouvante et qui démontre tout le contraire de ce que peuvent penser certains non-adhérants : la famille au sein d'un couple homosexuel est bel et bien possible avec l'adoption.
Finalement, ces œuvres veulent montrer aux concernés qu'il faut s'assumer et qu'il ne faut pas faire attention au regard des autres car l'amour est plus fort que tout. Comme le montre La Vie d'Adèle d'Abdel Kechiche, si l'on ne s'assume pas, si l'on a peur, on ne pourra jamais vivre le grand amour. Notamment l'amour entre Emma et Adèle qui était si passionnel. Aussi, Derek Gores dans Love and Only Love permet à tous de réfléchir, et d'avoir par la suite un opinion positif et logique : la vie amoureuse d'un couple homosexuel est la même que les hétérosexuels (et souvent il peut être encore mieux vécu). Également, L'Endive au vestiaire a été écrit pour que les adolescents aient une identification positive à un personnage homosexuel. Aussi, par exemple, Harvey Milk s'est assumé dans la vie de tous les jours, malgré que le sort n'en a pas était très favorable, mais au moins, il a pu vivre son amour comme il le voulait, malgré le regard des autres qui n'a pas pu toujours être positif, le plus important est de vivre ce que l'on a envie de vivre, ici c'est l'amour, l'amour entre deux hommes, et personne ne peut empêcher quelqu'un de vivre un amour parce qu'il se vit entre deux personnes du même sexe.
Ces documents permettent de faire réfléchir sur ce thème polémique en montrant que la population doit prendre conscience que l'homosexualité n'est pas une maladie mais quelque chose d'humain, qui peut toucher n'importe qui, de plus que l'homosexualité n'empêche pas d'avoir une famille et une vie heureuse. Ces documents permettent de faire réfléchir sur ce thème polémique en voulant montrer qu'il faut s'assumer, car c'est le mieux à faire.
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