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L'art superflat

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le plus influencé les artistes contemporain, avec Utagawa Hiroshige (歌川広重,1797-1858). Murakami lui-même revendique cette filiation avec l'UKIYO-E.

Okada Toshio (岡田斗司夫), l'un des fondateurs des célèbres studios Gainax,fait le lien entre l'artisanat de l'UKIYO-E, les auteurs de mangas et les réalisateurs d'anime.

UN JAPONISME CONTEMPORAIN

Le Superflat est aussi qualifié de « néo-japonisme ». Le Japonisme fait référence à la réutilisation de motifs, de valeurs picturales ou encore et la mode japonais par les peintres occidentaux comme Van Gogh ou Claude Monet à la fin du 19ème siècle. Le Superflat serait aussi une réapropriation mais de manière plus contemporaine. L'UKIYO-E étant en 2D, cette technique n'imite pas la réalité, mais tente plutôt de la suggérer.

LE NOUVEAU POP ART OU « NEO-POP »

On parle également de « néo-pop », en référence à Andy Wahrol dans les années 1960, qui créait des sérigraphies avec des portraits de stars (Marilyn Monroe par exemple). Cependant Murakami revendique un côté identitaire qui l'éloigne de Warhol, en réutilisant des codes et des bases de manière nouvelle, avec un sens différent (comme utiliser des objets de la vie courante dans le création artistique), tentant de recréer de la culture otaku d'une certaine manière.

Il reste cependant proche de Warhol sur certains points. En effet, il créé en 1995 le studio Hiropon Factory, aujourd'hui rebaptisé Kaikai Kiki Corporation, qui lui permet de soutenir le travail de plusieurs jeunes artistes, mais aussi de produire et de commercialiser des produits dérivés. Ce studio rappelle beaucoup la Factory à New York, atelier d'artistes, créé par Andy Warhol en 1964.

Interview de Takashi Murakami (en anglais) : http://www.flashartonline.com/interno.php?pagina=articolo_det&id_art=656&det=ok&title=TAKASHI-MURAKAMI

UN ART INDUSTRIEL ET COMMERCIAL

On retrouve d'ailleurs chez Murakami un lien entre ses œuvres et l'aspect commercial et industriel. L'artiste avait par exemple des stands au Comiket (コミケット), plus grande convention sur le manga et l'anime au monde, qui a lieu deux fois par an à Tôkyô et attire plus de 500 000 visiteurs à chaque manifestation. Chez Murakami, l'oeuvre d'art devient un produit, qui peut se vendre. Il a travaillé de façon très stratégique et n'a aucun tabou à ce propos, assumant entièrement le caractère commercial de son œuvre. Il a par exemple travaillé pour Louis Vuitton, en créant de nouveaux visuels pour les sacs à main, ou encore avec Kanye West dont il a réalisé la pochette de l'album « Graduation ».

Publicité réalisée par Takashi Murakami pour la nouvelle gamme de produits Louis Vuitton designée par l'artiste : http://www.youtube.com/watch?v=lcyw3dBDqvU&feature=related

En 2004, Murakami lance le Superflat Museum, qui n'est autre qu'une collection de figurines reprenant les personnages de son univers graphique. Elles sont vendues comme des figurines de héros de mangas pour une valeur d'environ 350¥. L'aspect commercial de ses œuvres lui aurait rapporté jusqu'à 500 000$.

NARA YOSHITOMO OU L'ENFANCE TERRIFIANTE

Nara Yoshitomo (奈良美智), artiste contemporain japonais, est obsédé par l'enfance, par les enfants en général et leur côté « dangereux ». Yoshitomo fait aussi partie de ces artistes qui réutilise l'UKIYO-E de façon contemporaine. Il insère par exemple des estampes de Kitagawa Utamaro (喜多川 歌麿, 1753 - 1806) dans « Fuck about everything » mais aussi de Hokusai dans « Slash with a Knife », où l'on retrouve la Grande Vague de Kanagawa.

ARAKI HIROSHI ET LA MÉMOIRE POPULAIRE

Araki Hiroshi (荒木博志) est un autre artiste qui se revendique du mouvement superflat. Il utilise le personnage d'Astroboy (du manga de Tezuka Osamu) comme élément principal de tout son travail. L'image du robot détruit, endormi ou en morceau rappellerai celle de son fils décédé.

UN OBJECTIF D'ÉGALISATION

Le but du mouvement Superflat est d'annuler toutes les différences entre l'Art et l'art populaire, l'artisanat. Cette différenciation n'est pas très exprimé au Japon, ce qui en fait l'une des spécificités de l'art japonais.

L'EMPIRE DU KAWAII ET LE REFUS DE L'IDENTITÉ ADULTE

On retrouve au Japon un certain attrait pour le mignon, le kawaii. En effet, la police possède par exemple une mascotte dans chaque préfecture, souvent représentée par un petit animal aux traits arrondis et aux grands yeux brillants.

Cet attrait va même encore plus loin, avec entre autres la mascotte de Gamers, vendeur de jeux et de goodies notamment, qui a donné lieu à des adaptations en manga et en anime. Cet amour des mascottes pourrait être perçu comme une nostalgie de l'enfance.

Un des principaux caractère de ces mascottes (Hello Kitty...) est le fait qu'elle n'aie pas de bouche, et ne peuvent donc pas parler, à la différence des personnages américains comme Mickey mouse.

On retrouve cette idée dans le manga Black Jack de Tezuka Osamu, dans lequel l'assistance du docteur, Pinoko, est un corps d'enfant dans lequel il a introduit des organes humains. Cette vision peut être généralisé à tous les personnages de manga, à un refus de faire grandir les héros.

DE L'ADORABLE À L'HORREUR

« DE PURS DEMONS »

L'art Superflat se traduit par un très fort contraste entre l'adorable, le KAWAII (可愛い : mignon, adorable) et l'horreur, le terrifiant. On voit ça avec Nara Yoshitomo et ses petits personnages enfantins, mignons au premier abord, mais qui révèlent vite leur regarde affrayant. L'artiste les considère lui-même comme des « purs démons ».

UN ART À L'IMAGE DE LA SOCIÉTÉ

Cette tendance est influencée par des sujets d'inquiétudes de la société japonaise actuelle, comme les SHINJINRUI (新人類), qui sont de jeunes adultes qui restent cloîtrés dans leur chambre, comparables aux OTAKU (お宅). Les affaires de violences juvéniles (comme aux USA) sont une autre de ces inquiétudes. En 2002, un lycéen japonais agresse et frappe plusieurs de ses camarades avec une batte de baseball, fait divers qui provoquera de fortes réactions. Ce genre de faits est assez bien illustré dans le film Battle Royale (2000) de Kinji Fukasaku.

AUTRES ARTISTES

Le contraste entre KAWAII et horreur est clairement identifiable dans le personnage de Mister DOB créé par Takashi Murakami (cf. album photo du groupe). Torimitsu Momoyo se rapproche de ce travail avec ses lapins roses géants aux regards menaçants.

Mizuno Junko est aussi de ses artistes du contraste entre l'adorable et le terrifiant. Elle reprend notamment de célèbres contes comme La Petite Sirène ou encore Cendrillon.

LE SUPERFLAT COMME LIEN ENTRE PASSÉ ET PRÉSENT

LE SUPERFLAT : UNE PASSERELLE TEMPORELLE

L'Art Superflat, de par ses bases reposants dans la tradition et son apparence, son design très contemporain, très KAWAII, peut être considéré comme une sorte de passerelle entre le passé et le présent.

Outre ses rapports avec les UKIYO-E, le lien se fait aussi avec l'histoire plus récente, notamment avec l'exposition « Little Boy : The Arts of Japan's Exploding Subculture

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