L'homme est-il l'avenir de la femme ?
Discours : L'homme est-il l'avenir de la femme ?. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et MémoiresPar mariem.ben_fredj • 5 Mai 2021 • Discours • 930 Mots (4 Pages) • 546 Vues
Mariem Ben Fredj 108
Jocelyn Bell, astrophysicienne britannique fait, en 1967, alors qu’elle est étudiante à Cambridge, une découverte astronomique. Elle découvre en effet les pulsars. Ces outils dont je vous tairais l’utilité auraient pu l’amener à une célébrité internationale, grâce, notamment à un prix Nobel ! C’est bien ce type de récompense qui valorise un travail d’observation si précis. C’est pourtant son directeur de thèse qui le reçut en 1974 après s’en être attribué les mérites. La communauté scientifique est, elle, persuadée que cette situation est arrivée seulement à cause du genre de Jocelyn Bell et non de son statut d’élève comme l’a expliqué le comité Nobel. Et, évidemment, cette histoire est loin d’être un cas isolé, on peut donc dores et déjà énumérer un certains nombre de femmes auxquelles il est arrivé la même chose telles que Mary Whiton Calkins, Alice Ball, Marietta Blau, Lise Meitner, Marthe Gautier, Daisy Dussoix et beaucoup d’autres encore.
Ce phénomène de suppression de la contribution des femmes dans le développement des inventions ou dans la recherche, ainsi que l'attribution fréquente de leur travail à leurs collègues masculins porte un nom : l’effet Matilda. C’est Margaret Rossiter, historienne des sciences, qui étudie d’abord l'effet Matthieu, théorie développée par le sociologue américain Robert Merton qui avait remarqué dans les années 1960 que certains personnages sont reconnus au détriment de leurs collaborateurs, qui sont souvent à l’origine de cette renommée. Ensuite, en 1993, Margaret Rossiter observe que ce phénomène est décuplé lorsqu'il s'agit de femmes scientifiques. Elle nomme alors cette théorie l'effet Matilda en référence à la militante féministe américaine du XIXe siècle Matilda Joslyn Gage. Celle-ci avait remarqué que des hommes s'attribuaient les pensées intellectuelles des femmes.
Alors comment pourrait-on avoir l’idée que l’homme est l’avenir de la femme lorsque qu’il est en réalité une entrave à son développement professionnel ?
Depuis toujours, des inégalités de genre sont présentes dans notre société, nombreux sont ceux qui pensent que le sexe des individus contribue à déterminer ou doit déterminer ce qu’ils font et ce à quoi ils aspirent. On associe directement la femme au désir maternel; on lui on confie les enfants, car c'est son devoir pendant que l'homme est parti travailler. Ces attributions de rôles prédéfinis l’empêchent fortement de se développer professionnellement, et c'est pour cela que certains stéréotypes de genre persistent. Car oui, même si ce type de situation a tout de même baissé dans le monde occidental, il reste encore très présent dans une grande partie des pays Africains, par exemple.
Cette disposition sociale vient aussi du fait que les garçons ont toujours été favorisés dans l'accès à l'éducation. Les filles ont, quant à elles, été éduquées sur la manière d'entretenir un ménage, mais excepté pour certains nobles, la scolarisation n’était pas envisagée avant 1880. En revanche, on remarque que les programmes scolaires des jeunes filles étaient définis en fonction des rôles sociaux qui leur étaient assignés, avec notamment les travaux ménagers ou encore la puériculture.
Cette inégalité montre bien à quel point les hommes ont été avantagés et ont donc, par conséquent, pu innover, développer et créer.
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