La Colombie
Commentaires Composés : La Colombie. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoirescela, nous verrons dans un premier temps, que la Colombie est un pays touché par une instabilité récurrente depuis plus de 50 ans, puis dans un second temps, nous constaterons que la Colombie est toujours actuellement instable et enfin nous finirons par montrer que c’est malgré tout un pays en développement doté d’atouts pouvant lui permettre de surpasser ses problèmes internes.
La Colombie, un pays touché par une instabilité récurrente.
Dans cette première partie, nous verrons donc que la Colombie est touchée par une instabilité politique récurrente du fait de la montée de groupes anti-gouvernementaux.
Un Etat historiquement instable
Tout d'abord, la Colombie est un pays qui est partagé par deux grandes familles politique depuis le 19ème siècle, celle des libéraux et celle des conservateurs. Cette scission, est l'élément déclencheur du malaise colombien. En effet, suite à cette forte rivalité, le 29 avril 1948, Jorge Eliecer Gaitan qui était à ce moment-là, le candidat du parti libéral fut assassiné. Lui, qui prônait une plus grande justice sociale notamment en voulant mobiliser les classes défavorisées contre la bourgeoisie colombienne, l'oligarchie. Cet assassinat déboucha sur "La Violencia" qui plongea ainsi la Colombie dans une guerre civile durant plus de 5ans et faisant plus de 300 000 morts. Ce n'est qu'à la suite d'un coup d'état en 1953 que la Colombie connait une paix relative. En plus, d'un bilan humain catastrophique, cette guerre civile a fragmenté le pays. Le peuple colombien est contraint de subir de fortes inégalités sociales. Le manque d'efficacité des institutions, l'explosion démographique dans les grandes villes, et donc le délaissement des périphéries en sont les causes majeurs. Même si en 1957, le parti libéral et le parti conservateur décident communément un accord supposant l'alternance à la présidence aux hautes fonctions de l'Etat entre ces deux partis tous les 4 ans ; la situation de la Colombie ne se stabilise pas pour autant. Cette solution bloque le débat politique, et pousse les mouvements révolutionnaires à la contestation armée. Cela, s'explique par un mécontentement profond de la part de la population qui se sent pour la plupart délaissée par le gouvernement. La population est scandalisée par la répartition des terres effectuées par l'Etat.
De plus, la plupart des colombiens qui avaient utilisés leurs armes durant la guerre civile de "la Violencia" l'ont gardées pour faire face à cette état d'insécurité. Ainsi, cette méfiance grandissante a favorisé l'émergence de groupes radicaux. Cette alors qu'on assiste entre 1964 et 1967 à la création de 3 groupes rebelles : les FARC, l'ELN, l'EPL et 7 ans plus tard le M-19. Ces différents groupes guérilléros sont, à leur création, la voix des colombiens déçue par la politique mise en place par les gouvernements successifs.
2. Les différents mouvements d’oppositions
Commençons par le groupe rebelle pionnier : les FARC ( Forces Armées Révolutionnaires de Colombie ). Crée en 1966, ce groupe rebelle se forma pour défendre les classes paysannes contre les réformes agraires radicales du gouvernement. Depuis, leurs objectifs déclarés se sont diversifiés ; ils cherchent à instaurer un régime socialiste par la lutte armée et créer une vraie démocratie dans un pays qui ne l’a pas connu depuis plus de 50 ans. Actuellement, les Farcs sont un groupe d’environ 20 000 Hommes ( même jusqu’à 50 000 selon certaines estimations ) et sont répartis sur une soixantaine de fronts différents, principalement dans les campagnes colombiennes. Ils justifient leurs actions violentes et criminelles ( enlèvements, extorsions, … ) en promouvant leurs idéaux de justice, d’égalité pour montrer leur éternel rattachement à la classe paysanne.
En opposition aux Farcs, se développe rapidement un groupe autour de riches terriens ; les paramilitaires. Ces derniers tentent de défendre leurs terres menacées par les Farcs, d’acquérir un maximum de terres et d’instaurer une contre-réforme agraire à l’instar des Farcs. Pour financer leurs différentes actions, ils se lancent de la culture de la drogue sous le contrôle des narcotrafiquants. Un trafic important se crée donc dans le pays.
Parallèlement à ces deux groupes principaux, l’ELN ( Armée de Libération Nationale menée par des prêtres et des étudiants ), l’EPL ( mouvement communiste ) et le M-19 ( mouvement intellectuel suite aux fraudes électorales de 1970 ) vont se former, multiplier les enlèvements à travers les pays dans le but de récupérer de fortes rançons et commettre des attentats contre les installations pétrolières du pays.
Ce sont donc ces différents groupes qui sèment le trouble en Colombie. Chacun d'eux souhaitent servir leurs propres intérêts au détriment de l'intérêt général. Ils estiment légitimes leurs actes et essayent de se faire justice eux même. Là, réside le problème de la Colombie. L'incapacité au gouvernement colombien à rétablir une justice sociale décente.
II. La Colombie, un pays toujours instable de nos jours.
Après avoir examiné l'essence même des conflits au sein de la Colombie, nous allons montrer que même si la Colombie met en place des politiques intérieurs d'envergure dans le but d'en finir avec tous ces problèmes géopolitiques, elle reste malmenée par les différents groupes "terroristes". A partir des années 1970, nous verrons que les présidents successifs vont s’attaquer à la stabilité interne par une politique de fermeté.
Un État incapable de faire régner la sécurité
En 1978, le président libéral Turbay Ayala instaure des lois d'exception utilisées dans des états d'urgence, restreignant parfois les libertés individuelles et n'ayant pas pour but d'intégrer la législation existante. Quatre ans plus tard, Belisario Betancur, la tête de liste du parti conservateur est élu président. Ce fut l'un des premiers présidents à entamer des négociations de paix et la promulgation d'une amnistie ( cela signifie, l'interdiction à toute personne d'effectuer des recherches sur des fautes passées sous contrainte d'une sanction, ainsi ces fautes effectuées dans le passé seront oubliées). Cette loi avait pour objectif de retrouver une cohésion sociale au sein du peuple Colombien. Une façon d'oublier le passé pour calmer le présent et favoriser des conditions stables pour l'avenir. Faute d'efficacité, en 1991, une nouvelle constitution est établie. Comme les précédentes lois, elle tente de remédier les maux du pays. La Constitution va permettre à l'amnistie d'être accordée aux trafiquants de drogue. Entre 1985 et 1987, les Farcs et les paramilitaires créèrent leur propre parti politique pour défendre démocratiquement leurs idéaux. Pourtant, cela ne permit point d’instaurer une stabilité politique au sein de la Colombie et les tensions reprirent rapidement.
En mai 2002, on assiste à l'ascension au pouvoir d'Alvaro Uribe qui a basé sa campagne présidentielle sur un discours de fermeté vis-à-vis des groupes armés. A l'inverse de tous ces prédécesseurs, il mène donc une politique contre ces différents groupes que sont les Farcs, l'ELN, l’EPN et les Paramilitaires et décrète l'Etat d'urgence. A titre d'exemple indicatif, en février 2002, l'armée accuse les Farcs de violer le contrat de paix mise en place en profitant des négociations pour se réarmer, et lance une offensive dans la zone démilitarisée. La Colombie sombre alors dans une guerre civile. Encore afin d'atténuer ce désordre au sein même de la Colombie, en juin 2005, le congrès adopte la loi justice et paix (plus connu sous le nom de Loi pour l’Impunité) qui a pour objectif de réduire l'effectif des paramilitaires en facilitant la réinsertion de 20000 de ces hommes d'extrême-droite avant 2006 dans la vie civile. Cependant les organisations ne sont pas d'accord puisqu'elles jugent que les chefs de ces partis ne méritent pas d'être punis seulement de 8 ans de prison pour leurs crimes et délits confondues juste en échange de délation. Ainsi, malgré les moyens mis en œuvre, l'Etat colombien reste impuissant.
Des scandales internes
L’année 1990 dévoile un chapitre important de l'histoire du pays et de son incapacité à résoudre des problèmes profonds. En effet, trois candidats à la présidentielle sont assassinés par des hommes de main des cartels de la drogue : il semblerait qu'ils soient directement en relation avec des hommes politiques en campagne électorale. Des suspicions de corruption entre le gouvernement et certains paramilitaires ou autres narcotrafiquants sont ainsi émises et l'élection du libéral Ernest Samper, en 1994, serait le fruit du financement de sa campagne par l'argent sale des narcotrafiquants du cartel de Cali.
C’est seulement en 2005 que la Cour suprême ordonne l'arrestation de trois parlementaires directement liés avec des milices paramilitaires depuis 1990 ; le scandale prend officiellement de l'ampleur et en janvier 2007 apparaît un grand nombre de
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