Le Chateau Gaillard

tir ensemble pour la troisième croisade. Ils allèrent alors à la rencontre de l'empereur germanique Barberousse en 1190. Arrivée sur les lieux, le comportement de Richard mécontenta le roi capétien, c'est pourquoi, il rejoignit son domaine. A partir de cet instant, il n'y aura plus jamais la possibilité d'une entente entre les deux hommes qui devinrent désormais adversaire.

Cependant, l’auteur de conservation du château Gaillard est Viollet le Duc. Il est né en 1814 et est mort en 1879 à Lausanne. Il est issu d'une famille noble puisque son père fut nommé fonctionnaire des résidences royales à la cour de Louis-Philippe en 1830. Entre 1835 et 1839, il devient autodidacte lors de voyages entrepris en Italie et en France. Suite à cela, il apprend les bases du métier en tant qu'adjoint aux bâtiments civils auprès de l'architecte Achille Leclère. Cette même année, il restaure la Sainte chapelle de Paris avec Jean Baptiste Lassus. Puis, il entreprend la restauration de la basilique Saint Denis et Saint Sernin à Toulouse en 1847. Quelques années plus tard, il reconstruit intégralement le château de Pierrefonds que Napoléon avait choisi pour résidence d'agrément. Puis, en 1874, il restaurera intégralement la cathédrale Lausanne qui sera le dernier édifice de l'architecte. Viollet le Duc adjoindra ces travaux dans le dictionnaire raisonnée de l'Architecture française du XIe au XVIe siècle.

L’analyse de ces documents est différente: le premier constitue la vue en contrebas de la forteresse qui est insérée dans un paysage marqué par le fleuve ainsi que la vallée. Contrairement à ce dernier, le second document est composé des deux principales fortifications du château avec la première et la deuxième enceinte, mais aussi avec l’ouvrage avancé. Le rempart nord comporte le donjon qui est un lieu de refuge mais aussi stratégique alors que le second rempart comporte la chapelle qui est à la fois à côté d’un fossé et en face des casemates. Quant à l’ouvrage avancé, il est entouré de deux fossés qui sont situés aux extrémités sud et nord. Ainsi, au niveau septentrional, cette fosse est localisée près du Pont-Levis qui permet d’accéder à la première enceinte.

Le contexte de ces iconographies se situe dans le cadre de la troisième croisade. Suite à la mort de son père en 1189, Richard cœur de Lion reçut l’héritage paternel et devint alors roi d’Angleterre et duc de Normandie. Ainsi, en 1190, il partit pour la troisième croisade dans le but de prêcher la terre Sainte en compagnie du roi capétien Philippe Auguste et de l’empereur germanique Frédéric Barberousse. Cette croisade affirma la présence de chrétiens sur des places fortes qui n’arrivaient toutefois pas à reconquérir la capitale. C’est pourquoi, cette expédition pénitentielle connut un renforcement de l’autorité de Richard Cœur de Lion qui décida de se rendre en terre Sainte avec Philippe Auguste. Cependant, lors cette épopée, les deux rois s’entremêlèrent. C’est pourquoi, Richard Cœur de Lion décida de retourner dans sa ville natale en 1194. C’est ainsi que les relations des deux souverains s’effacèrent et amenèrent Richard Cœur de Lion à établir un projet de protection de son duché de Normandie. Ce n’est qu’après sa victoire sur le roi capétien que l’héritier d’Henri II d’ Angleterre réalisa l’édification du château Gaillard qui est située à Andelys. Ce projet de construction commença en 1196 et fut terminé en 1198. Ainsi, Richard Cœur de Lion réalisa un projet de construction qui se déroula sur deux années dans le but d’affirmer son pouvoir face à la dynastie capétienne.

En quoi le Château Gaillard montre-t-il la volonté de Richard cœur de Lion d'être protéger contre les rois capétiens ?

Ainsi, nous nous intéresserons dans une première partie au château Gaillard vu dans son ensemble à travers sa splendeur qui est marquée par ses fortifications. Enfin, nous évoquerons dans une première partie les fonctions de la place forte à travers ces édifices internes.

Le Château Gaillard fut construit pendant deux années pour lesquelles, il a fallu à Richard cœur de Lion établir des fortifications destinées à protéger sa place forte. On peut alors voir sur le premier document les différentes tours qui viennent constituer la première défense de la forteresse. Elles sont au nombre de cinq de forme triangulaire face à une vallée. Elles sont placées côte à côte encadrant l’entrée. De plus, on remarque que le Château-Gaillard se dresse sur un abrupt à quatre-vingt-dix mètres au-dessus de la Seine comme nous le montre le premier document. Sur ce dernier, on peut voir la silhouette massive de la forteresse avec ses enceintes successives et concentriques qui étaient défendues par des douves et par des courtines fortifiées Ces dernières permettaient de protéger ainsi les tours circulaires. La dernière enceinte est isolée par un fossé et présente un aspect de forme ovoïdale qui est renforcée par des demi-cylindres. Ces derniers sont très grands et sont disposés à des espaces réguliers pour éviter les angles morts que les assaillants pourraient avoir. Quant aux remparts, ils sont constitués de courtines qui les réunissent permettant ainsi leur protection. On remarque sur le premier document que la prédominance de la forteresse est renforcée par un large fossé qui l'entoure. On peut voir la profondeur de la fosse qui est destinée à marquer la splendeur du château tout l’en encerclant.

La nouveauté de Richard cœur de Lion est la construction de deux enceintes qui constituent une étape de fortification de sa forteresse. L'enceinte est une référence antique qui se trouve à l'intérieur des fortifications. On peut remarquer que les deux remparts sont bordés par la Seine et doivent permettre la défense. C'est pourquoi, si un ennemi parvenait à la franchir, il se heurtait aux hautes murailles. La première enceinte était précédée d’un fossé et comportée de part et d’autre des tours circulaires comme nous l’indique le deuxième document sur lequel, on retrouve cette première fortification qui comporte des courtines. De plus, afin de permettre la haute protection de son château, Richard décida d'établir une seconde muraille qui est située à l’extrémité de l’ouvrage avancé. Elle était composée de part et d'autre de plusieurs cylindres saillants et d'une tour rectangulaire. Ainsi, le premier document nous montre le second rempart de forme circulaire qui est composé de dix-neuf arcs de cercles percées de meurtrières. Ces dernières constituent l'ouverture étroite établit dans un mur de fortification et par laquelle on peut lancer des projectiles sur les assiégeants. A l’intérieur, il y a le logis du gouverneur et le donjon tandis qu’à l’extérieur se trouve une poterne et un bâtiment qui ressemble à une petite tour sur laquelle s’appuie un autre bâtiment rectangulaire qui est la tour Saint-Jacques ou de la monnaie. Ce petit bâtiment est près d’une cour dans laquelle il y a un escalier qui descend sous le logis du gouverneur. De plus, pour pouvoir entrer au sein de cette enceinte, il faut passer une porte qui se situe à l’ouest et à l’extérieur de laquelle, il y a un fossé. Ainsi, ces remparts doivent permettre la défense et montre la ruse et l'originalité de Richard cœur de Lion.

C'est dans un endroit stratégique en Normandie dans la petite ville d’Andelys en Haute-Normandie à quelques kilomètres de Paris en direction de Rouen que Richard Cœur de Lion décide d'ériger sa forteresse près de la Seine. Cette forteresse était dans le prolongement de du fleuve. Ainsi, sur le premier document, nous pouvons retrouver ce cours d'eau qui constitue la principale voie d'accès pour le ravitaillement. De plus, comme nous l'avons évoqué auparavant, le château-Gaillard est le centre d'un dispositif défensif qui permet d'assurer la Seine et Rouen contre toute attaque de l'est. On peut voir sur le deuxième document que ce cours d'eau s'étend au sud de la forteresse vers une tour reliée à la muraille qui descend jusqu’au fleuve. Ce dernier se trouve en face du château en décrivant une large courbe due à la faible pente de son cours. En face du fleuve se situe la vallée du Gambon, franchie par un viaduc reliant ainsi le Grand-Andelys au Petit-Andelys. Devant la Seine, il y a la falaise face à une presqu'île qui est flanquée avant la place forte. On retrouve cette falaise sur le premier document où apparait le château qui est situé sur une crête étroite qui s'avance du massif de la craie vers la vallée de la Seine. La place forte se dresse ainsi sur un relief abrupt en pointe de quatre-vingt-dix mètres au-dessus du fleuve. La falaise attache l'éperon au plateau que l'on voit à l'arrière-plan de la place forte du document 1. De plus, les murailles étaient aussi construites au bord de ce précipice, c'est ce que l'on remarque sur le premier document sur lequel on peut voir ces remparts cylindriques qui sont à la fois bosselés en différentes droites comprises entre deux points circulaires qui se succèdent. On peut remarquer dire que grâce à ce système de succession, un ensemble de chaînes peut être installé pour barrer tout mouvement de navires qui auraient voulu descendre la Seine vers Rouen. A l'est de ce cours apparait une vue d'ensemble du château Gaillard surplombant tout le paysage grâce à sa surélévation qui