Le Vivant
Compte Rendu : Le Vivant. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoiresganes. » Aristote, De l’âme.
C’est dans De l’âme qu’Aristote rend compte de la nature du vivant. Selon lui, tout vivant possède une âme qui anime le corps. L’âme est la forme de cette matière qu’est le corps. En un sens, a lieu quelque chose d’équivalent à ce qui se passe dans le travail du sculpteur imposant une forme à la pierre dans la production d’une statue. Cependant, dans le cas de l’être vivant, la puissance de production et d’organisation est interne : l’organisme vivant se développe, croît de lui-même. Aristote distingue cependant plusieurs âmes au sein des vivants. Il y a tout d’abord l’âme végétative qui rend possible la génération, l’alimentation et la croissance. Ensuite il y a l’âme sensitive, condition de la sensation et du mouvement. Puis il y a l’âme intellective qui préside à la pensée. Les plantes ne possèdent que l’âme végétative. Les animaux la possèdent aussi ainsi que l’âme sensitive. L’homme possède l’âme végétative, sensitive et intellective.
Autrement dit, selon Aristote un être vivant est un être qui possède une âme et qui est capable de se nourrir, de croître et de dépérir par lui-même. Voyons la définition du vivant selon Descartes et Kant.
Descartes dit « ce qui ne semblera nullement étrange à ceux qui, sachant combien de divers automates, ou machines mouvantes, l'industrie des hommes peut faire, sans y employer que fort peu de pièces, à comparaison de la grande multitude des os, des muscles, des nerfs, des artères, des veines, et de toutes les autres parties qui sont dans le corps de chaque animal, considéreront ce corps comme une machine, qui, ayant été faite des mains de Dieu, est incomparablement mieux ordonnée et a en soi des mouvements plus admirables qu'aucune de celles qui peuvent être inventées par les hommes. » Discours de la méthode. Pour Descartes, l’âme, principe de vie, c’est d’abord la pensée. Donc ce qui ne pense pas n’est pas vivant et n’a pas d’âme. Cela s’oppose à Aristote qui dit qu’être vivant, c’est posséder une âme. Descartes a une conception différente du vivant. L’animal ne possède pas d’âme. Pour Descartes, les animaux sont des machines extrêmement perfectionnées créées par Dieu. Dieu à créer les animaux et les hommes ont inventés les machines. La nature est conçue comme une gigantesque machine. Descartes étend cette conception aux êtres vivants à l’exception de l’homme. Il propose ainsi la théorie de l’animal-machine supposant par là que les animaux n’ont ni conscience, ni sensations. Les animaux sont des machines particulièrement complexes, mais il n’en demeure pas moins que ce qu’on interprète comme des douleurs de l’animal ne sont en réalité que des dysfonctionnements dans les rouages de l’automate. Pour illustrer cette idée, on peut se référer à cette anecdote concernant le Philosophe Malebranche Il battait son chien en disant que les cris de celui-ci n’étaient que l’effet mécanique des coups sur la machine. Il savait que l’animal éprouvait de la douleur. Pour Descartes, il n’y a pas de différence entre la substance matérielle et la substance pensante. La seule différence est qualitative et ce que l’on attribue à l’âme peut être ramené à des modifications de la matière.
Selon Kant, les animaux peuvent ne pas avoir d’âme et être vivant. Une machine n’engendre pas une autre machine contrairement à un animal qui peut engendrer un autre animal. Cela veut dire que si on a la capacité d’engendrer un être sans avoir d’âme alors nous sommes vivants. Dans une montre, une partie de la montre est l’instrument du mouvement des autres mais un rouage n’est pas la cause efficiente de la production d’un autre rouage. La cause productrice du mouvement est extérieure à la machine. Pour le vivant la cause productrice est intérieur. Le vivant exerce une force formatrice, une action provenant de l’intérieur et la machine exerce une force motrice, une action provenant de l’extérieur. La force formatrice c’est la capacité de forme ses propres matériaux de l’intérieur et surtout de les organiser. On peut mettre en commun le mort organiser et organisme. Pour être vivant, il faut être un organisme.
Autrement dit, un animal qui engendre un autre animal est vivant et cet animal doit être un organisme. On peut se demander comment l’animal a-t-il la capacité d’engendrer un autre être vivant. Voyons l’explication biologique.
La biologie ne se limite pas à la théorie de l’évolution. La théorie cellulaire est à ce titre essentielle comme facteur d’unification des connaissances du vivant en ce qu’elle découvre à la racine de l’existence de tous les êtres vivants, la présence d’un constituant ultime qui est la cellule. Elle parfait également la connaissance de la relation qu’entretiennent les organismes avec leur milieu. Quant à la génétique, cette discipline rend compte du principe de la transmission héréditaire. Elle offre la possibilité d’une maîtrise des facteurs de la reproduction. La génétique laisse envisager la création par l’homme d’un individu dont on aurait choisi le patrimoine génétique. La sélection naturelle pourrait alors devenir sélection humaine. Cette sélection pourrait bien évidemment favoriser l’éradication de certains handicaps, de certaines inadaptations au milieu. La définition du vivant sur le plan biologique est basée sur 2 critères essentiels : est vivant tout ce qui peut se constituer en construisant sa propre matière vivante et qui est capable de se reproduire. La vie se transmet. Seuls les êtres vivants sont capables de produire la matière vivante qui les constitue à partir des nutriments et minéraux qu'ils trouvent dans leur environnement ou en consommant d'autres êtres vivants. Les êtres vivants ont besoin de se nourrir pour grandir et vivre en constituant leur propre matière vivante. L'homme peut se reproduire. C'est la femme qui porte le bébé dans son ventre. Les animaux sont des êtres vivants qui se nourrissent d'autres êtres vivants et qui se reproduisent. Comme les êtres vivants, les plantes se reproduisent. Est vivant toute choses pouvant mourir. Par exemple, les virus ne sont pas capables de produire d'autres virus, c'est-à-dire de se reproduire : ils sont seulement
...