Les Manouvriers Selon Vauban

ermettent de se nourrir, de labourer mais la perte d’une seule est synonyme de catastrophe car ils n’ont pas les moyens d’en acheter d’autre.

De plus, ayant grandi dans la pauvreté, ils n’ont aucune formation en particulier (l.2) et sont obligés de se plier à un travail saisonnier auprès de personnes plus riche qu’eux qui leurs louent parfois un cheptel (élevages d’animaux) afin d’avoir des ressources telles que le lait, le fromage…

Leurs difficultés sont accablées par de lourds impôts comme la taille (prélèvement totalement arbitraire seigneuriales sur les roturiers) et la gabelle (impôts sur le sel).

Enfin, durant l’essor démographique, la pauvreté s’accroit et la demande d’emploi est de plus en plus élevée, tous les manouvriers ne trouvant pas de travail pour nourrir leurs familles.

b) Les conditions de travail :

Le manouvrier loue sa force physique pour toutes sorte de tache (l.5 à 10 : Ce sont eux qui font toutes les grosses besognes, comme de faucher, moissonner, battre à la Grange….sont rudes et pénibles). De plus, ils sont souvent mal payés, mais n’ont aucun autre choix.

La plupart des manouvriers travail à la journée (l.5) ce qui ne leurs assurent pas un travail à l’année. Cependant de mai à octobre (l.10 à 12) Vauban nous explique que le paysan peut travailler dans la Fauchaison, la Moisson et les Vendages. Cependant, leurs travail féroce et long provoque une mortalité anticipée et la perte du patriarche est une catastrophe pour le reste de la famille condamnée à mendier, surtout si les fils sont jeunes. Les à-côtés des femmes dans des taches comme la couture ne suffisent pas à subvenir au besoin de la famille.

c) Victimes des difficultés que le Royaume connait :

En premier lieu, les manouvriers sont victimes de maladies telles que la Typhoïde qui provoque de grosses fièvres, des troubles intestinaux, de la dépression, des rêveries et des assoupissements. Ils contractent souvent ces maladies à cause d’une blessure mal ou pas soignée, à cause d’un manque évident de moyens, mais aussi à cause d’une très mauvaise hygiène.

Ensuite, les caprices du climat ne font qu’aggraver les mauvaises récoltes et ainsi augmenter le prix des produits et diminuer les postes de travail.

De plus, les manouvriers sont victimes de l’expansion militaires de Louis XIV qui multiplie les déclarations de guerres. En 1672, il déclare la guerre à la Hollande et au Royaume des Habsbourg, en 1683, il déclare la guerre à l’Espagne puis à nouveau en 1689. Cet état de guerre mène le pays à la banqueroute ce qui a pour conséquence d’élever encore les impôts, accablant encore la dette des manouvriers.

Enfin, les famines comme la Grande Famine de 1693 à 1694 connait 1 300 000 morts et décime les familles de paysans.

II/ La Dîme Royale :

a)Vauban à travers la France :

Vauban, au cours de ces nombreux voyages à travers la France, a été confronté à la misère et à la mort qui provoqué entre autre par la fiscalité royale. (l.65 D’où il est manifeste …qu’il succombe). Et bien qu’il appartienne à la cour royale, il n’hésite pas à donner son avis. De plus dans les années 1680, il prend de plus en plus de recul car il considère que ses convictions sont trop loin de celle du roi. Par exemple, il était contre la révocation de l’Edit de Nantes car il considère que ces personnes sorties du pays causent la ruine des manufactures et commerce. En outre, au cours de ces voyages, ils confronté aux maux et douleur des dragonnades.

Dans la préface de la Dime Royale, il déclare : « La vie errante que je mène depuis quarante ans et plus, m’ayant donné occasion de voir et visiter plusieurs fois et de plusieurs façons la plus grande partie des provinces de ce royaume, tantôt seul avec mes domestiques, et tantôt en compagnie de quelques ingénieurs, j’ai souvent occasion de donner carrière à mes réflexions, et de remarquer le bon et le mauvais état des pays, d’en examiner l’état et la situation et celui des peuples dont la pauvreté ayant souvent excité ma compassion, m’a donné lieu d’en rechercher les causes. »

b) Difficultés du Royaume et réforme fiscale :

La crise de subsistance de 1693-194 va encore plus le confronter à la misère. Quand la population ne meurt pas de faim à cause de mauvaise récolte et donc sans emploi, elle attrape une maladie à cause de la putréfaction des corps qui s’entassent dans les rues.

Vauban écrit la Dime Royale comme une réelle réforme fiscale :

Il veut remplacer tous les impôts qu’il juge trop sévère pour les populations pauvres et notamment les manouvriers. De la ligne 34 à 52, il examine en quelque sorte les comptes d’une famille de manouvriers. Il explique que les peuples sont esclave des difficultés du royaume (l.37-38). Les lourds impôts l’empêchent de subvenir au besoin de sa famille dans la sérénité.

Donc Vauban propose un impôt basé sur le revenus, les rentes, propriétés, c’est-à-dire