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L’espèce humaine, Robert ANTELME

Fiche de lecture : L’espèce humaine, Robert ANTELME. Rechercher de 53 000+ Dissertation Gratuites et Mémoires

Par   •  27 Novembre 2022  •  Fiche de lecture  •  2 439 Mots (10 Pages)  •  543 Vues

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CORRECTION DNB BLANC

L’espèce humaine, Robert ANTELME

Grammaire et compétences linguistiques

1- a) Le pronom « ils » (l.4) désigne les nazis, car ce ne sont pas de simples gardiens de camp de travail.

b) Le pronom «  nous » (l.4) désigne les déportés du camp de concentration.

c)Il s'agit d'une métaphore.

d)ils sont traités comme des animaux, leur humanité est niée : « faire de nous des bêtes » (l.4).

2- «  Sa figure était triste, ses yeux étaient fixes parce que/ étant donné que/ comme/ puisque l’hiver du zaunkommando était imprégné dessus ».

« CAR » ne convenait pas puisqu’il s’agit d’une conjonction de coordination et non de subordination.

3-Réécriture

« J’avais ,moi aussi, enlevé mon calot. Mon crâne était plus blanc que celui de Gaston et ma figure encore plus maigre encore. Je tenais mon calot dans ma main et paraissais intimidée. »

Compréhension et compétences d’interprétation

1- Le titre ne doit pas être très long et il faut éviter la phrase verbale :

Guerre et poésie dans un camp de concentration  ou

Poésie résistante dans un camp de concentration …

J'ai choisi ce titre car il rend compte de la situation des personnages prisonniers dans un camp d’extermination pendant la seconde guerre mondiale, vers la fin de celle-ci: ils sont épuisés et un des amis du narrateur, Gaston décide de remonter le moral de ses compagnons de mauvaise fortune. Un autre camarade récite un poème de Du Bellay, ce qui permet aux prisonniers de faire une pause dans leur détention.

2- Les prisonniers déportés vivent, ou plutôt survivent dans des conditions déplorables, inimaginables comme le souligne Gaston : «  personne ne pourra jamais imaginer » (l.5). Ils souffrent de la faim : « on a faim » (l.4) ; ils sont épuisés de fatigue : « sa voix aussi était épuisée » (l.30) ; ils dorment « sur leur paillasse » l.41) ;ils sont traités comme des animaux, leur humanité est niée : « faire de nous des bêtes » (l.4).

3-a- Plusieurs expressions sont répétées dans le discours de Gaston : « personne,je dis personne » (l.5),, « nous savons » (l.6),, « la guerre continue, elle continue » (l.8), « résister » (l.14), « tenir » (l.10).

C’est un message d’espoir, de solidarité et même de résistance.

b- Ces répétitions sont des figures de style qu’on appelle des anaphores.

c-Ce procédé anaphorique est très souvent employé quand on veut convaincre quelqu’un, dans un discours argumentatif. Il permet d’insister sur les idées que l’on veut faire passer pour convaincre son auditoire, pour l’influencer.

4-Francis choisit ce poème de Du Bellay parce qu’il est lié au thème du retour. Le poète exprime son regret, sa nostalgie de la famille et de son pays natal. C’est le cas pour tous les déportés qui sont éloignés de leur pays et de leur famille. Cette évocation du pays d’origine et d’un futur retour peut leur redonner un peu d’espoir. C’est un message d’espoir, de solidarité et même de résistance.

5- Francis ressent dans un premier temps de la timidité : « paraissait intimidé » (l.18), puis de la tristesse : « sa figure était immobile, triste » (l.28) ; il doit se concentrer «  avec application » (l.30).De plus, il a peur de se tromper et de trahir le message du poème : il est « angoissé » (l.31) « comme s’il avait eu peur » (l.33). Il tient son calot à la main, ce qui lui procure une certaine assurance, la force de commencer et d’aller jusqu’au bout.

6- Bien qu’il n’y ait pas complètement le silence, Francis commence son poème mais très vite, les déportés sont attirés et se regroupent : « groupés autour du tréteau » (l.38) ; ils suspendent leurs diverses activités :  « le poêle avait été pour un moment abandonné » (l.37) ;. Ils quittent « leur paillasse » (l.39)et applaudissent en souriant leur camarade : « il fut applaudi » (l.35), « tous souriaient » (l.41). C’est un petit moment d’apaisement, de bonheur, de parenthèse enchantée inattendue.

7- Le photogramme du film La vie est belle de Roberto Benigni montre un déporté en pyjama rayé qui s’est déguisé en femme et précède un soldat nazi souriant et en parodiant une démarche militaire. L’uniforme nazi, la croix gammée et les guenilles de l’uniforme du déporté permettent de bien contextualiser la situation et de la rapprocher avec la scène de l’extrait : le spectacle semble s’inviter  dans le camp comme et devient presque une scène théâtrale ; le lexique est spécifique au théâtre «  tréteau », « planches » (l.14-16). Dans les deux cas, l’art vient côtoyer l’horreur de la situation et la combattre.

Pour info, le père de La vie est belle va être fusillé presque sous les yeux de son fils ; il a essayé pendant presque tout le temps de leur internement de faire croire à son fils que c’était un grand jeu, de « cache-cache » pour le sauver.

Dictée

        Un matin noir d’hiver, dans l’encre de l’aube, nous étions une

trentaine d’hommes épuisés, grelottants, et nous nous bousculions autour de

l’une des vasques rouges pour un peu d’eau glacée. C’était le silence, celui qui

était de règle dans tous les actes accomplis en commun et obligatoires. Mais

tout à coup un voisin chanta. Sa voix partit en avant et s’étendit sur nous

d’une façon immédiatement magique. C’était celle de Boris, c’est-à-dire celle

d’un homme si extraordinaire qu’il m’est impossible de parler de lui aussitôt.

Voix souple comme une chevelure, riche comme le plumage d’un oiseau, cri

d’oiseau, chant naturel, promesse.

Jacques Lusseyran, Le monde commence aujourd’hui (1959)

Sujet d’imagination

        Pour ce sujet, il fallait rédiger un récit mais qui n’exclut en rien un dialogue entre Gaston et un de ses petits-enfants , fille ou garçon : il s’agit d’effectuer un retour en arrière sur cet épisode à la fois douloureux mais plein d’espoir. Gaston se confie et met en avant les conditions dans lesquelles il vivait avec ses compagnons dans le camp de concentration. Sans faire un grand cours d’histoire, il fallait contextualiser le moment pour que le petit-fils ou la petite-fille comprenne bien ce qu’ils vivaient. Il fallait également insister sur ce moment précis qui permettait à tous de « tenir », d’avoir une bouffée d’oxygène, un peu d’espoir jusqu’à la libération. Gaston est celui qui réussit à convaincre ses compagnons d’infortune mais Francis insuffle ce vent de liberté possible dans un futur proche. La fragilité de cet instant poétique est à mettre en valeur pour montrer que Francis, malgré sa timidité et son épuisement, a su mettre du baume au coeur non seulement à Gaston mais à touts les compagnons du block. On peut aussi faire ressortir l’émotion de Gaston quand il parle pour convaincre mais aussi ce qu’il éprouve quand Francis ose se lancer pour réciter.

Sujet de réflexion

        Pour l’introduction, vous pouviez faire référence au texte et à l’image étudiés ou à la perception de l’art en général avec vos propres références culturelles ( lectures, films, séries, musiques, peintures, …) Vous pouviez présenter le sujet en reprenant de près la question de près, puis vous deviez annoncer clairement votre plan.

        Pour le développement, la question posée vous permet  d’expliquer plusieurs situations où l’art permet d’échapper au quotidien. Il vous fallait pour cela dans un premier temps évoquer des exemples concrets issus de votre expérience personnelle. Dans un deuxième temps, il vous fallait trouver des arguments plus abstraits. Le sujet vous invitait à varier des exemples et à puiser dans votre expérience de spectateur ou d’acteur de la vie artistique, à puiser dans vos lectures où des personnages étaient des artistes qui sublimaient le quotidien.

        Pour conclure, vous résumiez en une ou deux phrases ce que vous aviez développé en précisant votre avis tranché ou non. La dernière phrase est une ouverture de votre réflexion sur le même thème.

        On dit souvent qu’un film ou un roman nous a permis de nous évader, de transformer notre regard sur la réalité qui nous entoure.

        On peut se demander effectivement en quoi l’art permet d’échapper au quotidien.

        À travers plusieurs exemples, nous essaierons de montrer que d’une part l’identification aux personnages ou aux situations permet parfois d’oublier notre quotidien, puis nous verrons que la pratique artistique favorise  aussi l’évasion, avant d’observer comment le regard que les artistes posent sur le monde transforme aussi notre regard.

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