Masculin Féminin

Emilie

Tapia Medina

ECG 1

Masculin Féminin

Intro :

 La supposée supériorité de l’homme sur la femme se retrouve dans les écrits religieux les plus anciens, l’histoire connue de Adam et Eve. La femme, toujours à l’origine des péchés et l’homme qui doit et qui réussit à y résister.

Cette différenciation entre les deux sexes est aujourd’hui visible d’un point de vue économique et politique, des secteurs où la femme souffre encore trop régulièrement de désavantages vis-à-vis de l’homme. Cependant depuis une soixantaine d'années, les femmes prennent conscience de ces différences et luttent collectivement afin de faire accepter leurs droits, devant être les mêmes que ceux des hommes. Ce fossé socio-économique entre les genres tend alors à se réduire dans les sociétés développées.

Cependant les différenciations genrées au sein de la société persistent de par les différentes socialisations subies dans l’enfance entre fille et garçon à l’école, à la maison, au sport… qui vont influencer leur pratique. En effet, dès son plus jeune âge, un garçon subira une socialisation axée sur le sport extérieur et le défoulement alors qu’on attend d’une petite fille de la sagesse et du « take care ».

        Ces différences permettent à l’enfant de se construire une identité, de se reconnaître des paires, des individus qui lui ressemblent. Mais cela traduit également un problème plus profond : l’identité sexuelle qui est différente du sexe biologique, cela consiste à se sentir femme ou homme et donc à être possiblement né dans le mauvais corps. Simone de Beauvoir à alors résumé cette idée de construction sociale par une citation : « On ne naît pas femme, on le devient », c’est-à-dire qu’être femme se construit socialement il faut donc différencier sexe et genre.

Les stéréotypes sociaux associés au masculin/féminin ont évolué historiquement avant même que ne se pose la question dite du genre dans les “gender studies” aux USA depuis les années 1960. Ainsi, la garçonne au cours des années 1920 révolutionne les cadres habituels. nous dit l'historienne angevine Christine Bard. Donc les individus sont amenés à se socialiser à des genres eux-mêmes construits historiquement du fait de leurs actions.

Nous retrouvons l'idée toute contemporaine de la sociologie : l'individu se produit à

partir de ses expériences et de cadres sociaux qu'il reproduit (Bourdieu, Lahire).

Mais aú-dela des constructions individuelles, force est de constater que la dichotomie elle-même est interrogée dans les sociétés modernes: pas seulement du fait des « gender studies » américaines et des frontières de plus en plus brouillées en terme individuels (transgenre, métrosexuel...) mais parce que nous assistons depuis une quarantaine d'année à une masculinisation du féminin et une féminisation du masculin et à une certaine indifférenciation qui participe certainement de ce « brouillage ».

Si la séparation du masculin et du féminin est l'objet d'un travail de recomposition social, culturel et historique sur la base de différences biologiques nettes, l'individu lui-même construit son identité sociale et genrée à partir d'une socialisation d'autant plus efficace qu'elle est devenue plus subtile.

I-  La dualité masculin/féminin qui semble être entre biologique et culturelle

Nous le pouvons pas récuser la différenciation biologique et cognitive entre homme et

femme qui produit une réelle différenciation sociale qui est toujours reconstruite

culturellement et historiquement.

A- Différences biologiques et cognitives distinctes

Il faut partir d'une dualité biologique que les études récentes ont renouvelé à partir d'une biologie évolutive et cognitive

• les différences hommes -femmes vues comme différences máles-femelles (éthologie et biologie darwinienne):
• l'anthropologie culturelle et le genre: reproduction, maternité, rôles sociaux (Françoise Héritier) les femmes au principe de la société (Lévi-strauss)
• Filiation et mariage : les règles de genre, patriarcat et matriarcat

B- Qui sont recomposées socialement et culturellement

Mais la différenciation biologique doit se recomposer et s'attester continuellement et donc se recomposer à travers une construction nécessairement historique et sociale du genre

• en fait le masculin et le féminin sont des constructions historiques: évolution des rôles masculins et féminins (Elias )

• ethnologie et anthropologie nous apprennent à quel point il n'y a pas « un » masculin pas plus qu' « un » féminin
• Marx et le constructivisme, les rôles sexués changent : être père .. masculinisation de la féminité et féminisation de la masculinité (Eric Fassin)
• question des différences et des inégalités (Bihr, Maruani) reste permanente en matière sociale, économique et politique exemple du rapport au politique

Le genre est donc lui-même une catégorie produite qui ne s'impose pas moins aux individus dans le cadre d'une socialisation avec laquelle ils doivent composer pour construire leur identité sociale et leur rapport au genre.